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2012-06-11

2012-06-07/08: CHikanari Shukuke, Vainio/Drumm/Dörner/Capece, Anthony Pateras


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-06-07/08

CHIKANARI SHUKUKE / A Promise (Dotto)
Le sac du FIMAV - et une belle découverte, un disque acheté sur un coup de tête (deux disques en fait, j’écouterai l’autre demain). Chikanari Shukuke est une artiste-performeuse. Un hi-hat, des grelots, un module d’effets, un micro et son corps – elle danse, bouge, soupire, crie, frappe et produit des vrombissements de larsen. C’est viscéral, animal, sexuel et très frappant, même en l’absence de la dimension visuelle. A Promise est un mini-album (23 minutes), mais on ne sent pas floué par la brièveté, et le disque est présenté sur écrin dans un coffret en bois ravissant.
The FIMAV haul – and a very nice find, a record bought on impulse (two records in fact, I’ll listen to the other one soon). Chikanari Shukeke is a performance artist. A hi-hat, sleigh bells, an effects box, a mike, and her body – she dances, moves, sighs, screams, strikes and produces low-rumbling feedback. This music is visceral, animal, sexual, and very strike, even without the visual aspect of the performance. A Promise is a 25-minute EP, but I didn’t feel cheated by its shortness, and the disc is housed in a gorgeous wooden box.

MIKA VAINIO, KEVIN DRUMM, AXEL DÖRNER & LUCIO CAPECE / Venexia (Pan)
La simple juxtaposition de ces quatre noms me faisait saliver. Ces quatre maîtres de l’expérimentation sonore viennent d’horizons différents (acoustique, électrique, jazz, électronique, bruitisme, etc.), mais ils ont tous travaillé ensemble dans des configurations plus petites. Venexia propose deux pièces d’une vingtaine de minutes, deux improvisations explorant l’écoute, le silence, l’espace, la durée. Des actions sonores précises et méticuleuses, agencées d’une manière aride mais convaincante. La deuxième pièce est particulièrement réussie.
This string of names put side by side had me salivating. Four masters of sonic experimentation from diverse horizons (acoustic, electric, jazz, electronica, noise, etc.). They had all previously worked together in smaller groupings. Venexia features two 20-minute tracks, two improvisations exploring listening, silence, space, and duration. Precise and meticulous sound actions put together in an arid yet convincing construct. The second piece is very convincing.

ANTHONY PATERAS / Collected Works 2002-2012 (Immediata - merci à/thanks to Dense Promotion)
Pour publier ce coffret de cinq disques compacts, l’Australien Anthony Pateras a démarré sa propre étiquette, Immediata. Ce coffret (dont je ne commenterai pas à la présentation physique, puisque je n’ai reçu que la musique, sans son habillage) propose une rétrospective des œuvres de musique contemporaine de Pateras. Il n’y a rien ici qui touche à ses autres activités (musique électronique, improvisation, bruitisme, avant-rock). Les œuvres sont classées en cinq thèmes: musique de chambre et orchestrale, piano préparé, orgue et électroniques, piano, et enfin percussions. Ce sont le premier et le dernier disques qui sont les plus frappants. Parmi les œuvres de chambre et orchestrales, on remarque “Crystalline” pour quatuor à cordes amplifié, une splendeur, et l’étonnante “Immediata” pour violon électrique, électroniques et orchestre spatialisé. Quant au disque consacré aux percussions, sachez que cette instrumentation est la grande force de Pateras. Je connais très peu de compositeurs capables d’écrire pour les percussions avec une telle verve, une telle logique, une telle force. “Refractions” pour sextuor de percussions fait appel à une virtuosité subtile mais frappante, tout en laissant beaucoup de place au silence. Quant à “Flesh & Ghost”, c’est une orgie pour 12 percussionnistes dont l’intensité rivalise celle d’une symphonie.
To release this five-CD set, Anthony Pateras has launched his own label Immediata. This box set (I won’t comment on the physical object itself, since all I got was the music without its packaging) features a retrospective of Pateras’ contemporary music works. There’s nothing here related to his other activities (electronica, free improvisation, noise, avant-rock). Works are organized into five instrumentation-related themes: chamber & orchestral music, prepared piano, pipe organ & electronics, piano, and percussion. The first and last discs are the most striking. Among the chamber and orchestral works, I’ll point out the gorgeous “Crystalline” for amplified string quartet, and the surprising “Immediata”, a 20-minute ride for electric violin, electronics, and spatialized orchestra. As for the percussion disc, please be aware that percussion is Pateras’ forte. I know very few composers who can write for percussion with such gusto, logic, and strength. “Refractions” for percussion sextet calls for subtle yet striking virtuosity while leaving a major role to silence and lace. As for “Flesh & Ghost”, it is an orgy for 12 percussionists as intense as any symphony.

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