Journal d'écoute / Listening Diary
2012-05-08
DON PRESTON / Filter, Oscillators & Envelopes 1867-82 (Sub Rosa - merci à/thanks to Dense Promotion)
Oui, LE Don Preston, claviériste des Mothers of
Invention. Ce disque propose un regard inédit sur une partie méconnue de son
travail: celui d’électronicien expérimental. On entend du Subotnick et du
Dockstader dans “Electronic Music” (1967, 15 minutes), pièce dont le sérieux
tranche avec l’image de savant fou que lui collait Frank Zappa - cela dit, les
sonorités tordues qu’il tire de ses claviers et synthétiseurs, elles, sont
reconnaissables. Suit une série de sept pièces regroupées sous le titre “Analog
Heaven” et produites en 1975, moins arides mais suivant toujours une direction
abstraite et expérimentale. L’album se termine avec “Fred & Me”, une
semi-improvisation de 20 minutes avec le percussionniste Fred Stofflet. Au
final, une solide galette de musique électronique d’époque, plus audacieuse et
avant-gardiste que ce que j’attendais, très convaincante. En souhaitant qu’il y
ait d’autres archives à sortir de l’ombre. [Ci-dessous: Sur cette page, trois extraits de “Analog
Heaven” à écouter.]
Yes, THE Don Preston, The Mothers of Invention’s
keyboardist. This CD grants us a unique glimpse of a little-known side of his
work: experimental electronic music. You can hear flavours of Subotnick and
Dockstader in “Electronic Music” (1967, 15 minutes), a work whose seriousness
goes against the “mad scientist” character Frank Zappa was stamping on Preston
at the time – that being said, the twisted sonorities are highly recognizable
as typical Preston. Follows a series of seven tracks regrouped under the title
“Analog Heaven” (1975), less arid but still quite abstract and experimental.
The album concludes with “Fred & Me,” a 20-minute semi-improviation with
percussionist Fred Stofflet. In the end, this is a strong platter of period
electronic music, bolder and more avant-garde than I expected, and a very convincing
set. Here’s hoping there’s more of this in Preston’s vaults. [Below: Listen to three parts of “Analog
Heaven” on this Sub Rosa page.]
HILDUR GUDNADOTTIR / Leyfdu
Ijosinu (Touch - merci à/thanks to Dense Promotion)
Un beau disque, simple et splendidement enregistré.
Une composition pour violoncelle, chant et électroniques. Hildur Gudnadottir
fait tout, et le tout se présente sous forme d’une entrée en matière de quatre
minutes (“Prelude”) et du corps de l’ouvrage, 35 minutes. Motifs cycliques
évolutifs et un souffle musical qui ne faillit jamais.
A beautiful record, simple and gorgeously recorded.
A composition for cello, voice and electronics, all by Hildur Gudnadottir. The
whole thing consists of a four-minute “Prelude” and the main body of work (35
minutes). Evolutive cyclical motives and a musical breath that carried me
throughout.
SENKING / Dazed (Raster-Noton
- merci à/thanks to Dense Promotion)
Un nouveau mini-album de Senking, format 12 pouces,
portant deux pièces de sept minutes chacune. Une techno minimaliste lente et
profonde, mais agitée. “Closing Eyes” retourne au coffre aux trésors du Conet
Project pour y puiser quelques chiffres.
A new 12 “ EP from Senking, two seven-minute
tracks. Slow and deep yet agitated minimal techno music. “Closing Eyes” goes
back to The Conet Project’s treasure chest to dig out a few
numbers.
TONY DORÉ AND FRIENDS / Fall Away Like Leaves (Gaarden Records)
Tony Doré a publié en 2011 ce disque de nouvelles
chansons, à la suite de la réédition par Shadoks du seul long-jeu de son trio
folk des années 70 Tony, Caro and John. Fall Away Like Leaves
propose des chansons folk à tendance progressive. Certaines sont accrocheuses,
mais la production très “maison” rend leur appréciation difficile. C’est
ironique, puisque le trio d’époque avait produit son long-jeu avec des bouts de
chandelle. Cette fois-ci, Doré a opté pour une approche je-fais-tout-piste-par-piste
qui nuit à la spontanéité de ses chansons - ça, et la batterie programmée. Par
exemple, en concert avec un groupe, “Condemned to Life” doit prendre vie, mais
sur disque elle tombe à plat.
Tony Doré released this album of new songs in 2011,
following Shadoks’ reissue of his ‘70s folk trio Tony, Caro and John’s sole LP.
Fall Away Like Leaves features progressive folk songs. Some are quite
catchy, but the “home-made” production doesn’t do them justice. It’s ironic,
really, since the trio of yore had made their LP on a shoestring budget. This
time, Doré opted for a I’ll-do-everything-one-overdub-at-a-time approach that
kills any spontaneity – that, and the programmed drums. For instance,
“Condemned to Life” take a life of its own on stage with a proper band, but on
this record it falls flat.
Le nom de ce groupe est tiré de la suite “Zarathustra”
de Museo Rosenbach. Et incidemment, le chanteur est également celui qui
chantait Zarathustra. Cool! Stefano Galifi a conservé une
solide voix de chanteur prog italien, et ce premier album éponyme paru en 2010
est tout à fait dans la veine prog italien des années 70. Des parties de
clavier enlevantes, une théâtralité envoûtante, des mélodies puissantes – ce
disque a tout pour devenir un classique. Bravo. [CI-dessous: Écoutez un extrait de chaque pièce de l’album
sur cette page.]
The name of this band come from Museo Rosenbach’s Zarathustra…
and so does their singer! Stefano Galifi has retained a strong Italian prog
rock voice, and this debut released in 2010 has the ‘70s Italian prog rock
style pinned down. Thrilling keyboard parts, bewitching drama, powerful
melodies – this record is bound to become a classic. Bravo! [Below: Listen to
a clip of each track on this page.]
ZEA & XAVIER
CHARLES / Bourgeois Blues 7” (Makkum Records - merci à/thanks to Dense Promotion)
Zea, c’est Arnold de Boer, le nouveau
chanteur-guitariste de The Ex, ici en duo avec le clarinettiste français Xavier
Charles qui gravite depuis un bon bout de temps autour du groupe. Trois
chansons très simples, dont la plus réussie est “Bourgeois Blues”, une reprise
de Leadbelly, par le biais de The Fall. Charles y contribue des notes tordues
et torturées.
Zea is Arnold de Boer, The Ex’s current
singer/guitarist, here in a duo with French clarinetist Xavier Charles who has
been gravitating around the band for a while. Three very simple songs, the best
of which being “Bourgeois Blues,” a Leadbelly cover by way of The Fall. Charles
contributes twisted and tortured notes.
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