Journal d'écoute / Listening Diary
2012-05-03
FILFLA / Fliptap (Someone Good - merci à/thanks to Dense Promotion)
La division “pop” de Room40 ajoute un titre à sa série
“10 chansons en 20 minutes”. Fliptap est un mini-album
signé Filfla, un des alter ego de Keiichi Sugimoto, aussi actif sous le pseudo
FourColor et membre de Minamo. Dix courtes pièces, instrumentales pour la
plupart, de l’électropop souvent naïve, sophistiquée mais un peu carrée, qui me
fait penser à Serph. Sympathique. Souvent très près du “jingle”.
Room40’s “pop” branch has added a title in its “10
songs in 20 minutes” series. Fliptap is an EP by Filfla, aka
Keiichi Sugimoto (who also uses the alter ego Four Color and a member of
Minamo). Ten short tracks, mostly instrumental cuts, often naive electro-pop,
sophisticated yet a little raw, somehow reminiscent of Serph’s work. Fun. Often
jingle-like.
FLORIAN HECKER / 2/8
Bregman 4/8 Deutsch 7/8 Hecker 1/8 Höller’ (Presto!?
- merci à/thanks to Dense Promotion)
Comptez sur Florian Hecker pour brouiller les pistes
en cherchant à les éclaircir. Ce disque, un double 10” chez Presto!?, donne
dans son titre le niveau de participation de chacun des intervenants, mais il
s’agit bien d’un album de Hecker. Et à l’écoute, ces participations sont très
difficiles à démêler, chaque pièce étant une construction abstraite, aride et
répétitive de musique électronique pure ou de musique concrète. Jeux stéréos
simples, coupures franches, simplicité désarmante - la recherche esthétique de
Hecker se poursuit et combine toujours les axes de la pureté esthétique et de
la complexité conceptuelle. Écoute exigeante.
You can count on Florian Hecker to scramble leads
when he’s actually trying to make them clearer. This double 10” album from
Presto!? gives in its title to participation percentile of all involved, yet
this is truly a Hecker album, not a collaboration. And listening to it, these
other participations are very hard to pick up, since each track is an abstract,
arid, and repetitive construct of pure electronic music or musique concrète.
Simple stereo plays, brutal edits, disarming simplicity – Hecker soldiers on
with his artistic concerns of aesthetic purity and conceptual complexity. A
demanding listen.
STRONGLY IMPLODED
/ Twilight of Broken Machines (eh?)
Merci à la microétiquette eh? pour me faire découvrir
ainsi ce groupe italien d’improvisation bruitiste. Guitare électrique,
batterie, lecteur Revox/console sans entrée et saxo à feedback. Cinq pièces
courtes (4 à 7 minutes) mais puissantes, punchées, pleines de vie et de force.
De l’improvisation libre énergique mais ciblée. Je suis fort impressionné,
particulièrement par “Bad boys who were born wrong”.
Thanks go to microlabel eh? for allowing me to
discover this Italian noise improvisation quartet. Electric guitar, drums,
Revox/no-input mixing board, and sax/feedback. Five short tracks (4-7 minutes),
powerful, punchy, brimming with life and strength. High-energy yet focused free
improvising. I’m quite impressed, especially with “Bad boys who were born
wrong,” where Strongly Imploded get everything right.
LE GGRIL AVEC EVAN PARKER / Vivaces (Tour de bras)
Pour l’édition 2011 des Rencontres de musiques
spontanées, le Grand Groupe d’Improvisation régionale libérée avait invité nul
autre que le grand saxophoniste-improvisateur Evan Parker. Vivaces
documente le concert qui a résulté de cette association. Trois improvisations:
une libre, une dirigée par Parker et une dernière dirigée par Raphaël
Arsenault. Impossible de ne pas penser au London Improvisers Orchestra en
entendant cette masse sonore (11 musiciens rimouskois, plus Parker et le
tromboniste Scott Thomson) se déployer, réagir et interagir. La prise de son
est ambiante, pas parfaite, mais satisfaisante. Après tout, c’est un rare titre
d’Evan Parker à paraître sur une étiquette québécoise!
For the 2011 edition of Rencontres de musiques
spontanées, the Grand Groupe d’Improvisation régionale libérée had invited none
other than the great improvising saxophonist Evan Parker. Vivaces
documents the concert that came out of their collaboration. Three
improvisations: a free one, one conducted by Parker, and a final one conducted
by Raphaël Arsenault. I can’t help but think of the London Improvisers
Orchestra when I hear this sound mass (11 Rimouski-based musicians, plus Parker
and trombonist Scott Thomson) unfold, react, and interact. The ambient sound
capture is not perfect, but it’s okay enough. And after all, Evan Parker has
released very few titles on Québécois labels, so I’m glad we have this one.
OSIBISA / Osibisa + Woyaya (Repertoire)
Woyaya a été mon
introduction au rock africain, dans mon adolescence, à la suite d’un achat coup
de tête - séduit par la pochette (Roger Dean!) d’un vinyle usagé. Je viens de
me procurer à nouveau ces deux disques, et quel plaisir de réentendre ce rock
psychédélique, viscéral et fédérateur. Merveilleux. Le refrain de “Woyaya”
demeurera longtemps ancré dans ma cervelle.
Woyaya was my introduction to African rock music,
in my teens, after being seduced by the cover art (Roger Dean!) of a used LP. I
just reacquired Osibisa’s first two albums, and what a thrill it is to hear
these songs again, some of the best African psychedelic rock, visceral and
unifying. Fabulous. The chorus of “Woyaya” is engraved in my brain.
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