Journal d'écoute / Listening Diary
2012-05-02
ASHER / Untitled Landscapes 1 + 2 (Room40
- merci à/thanks to Dense Promotion)
L’étiquette Room40 publie en format numérique
seulement (mais payant) un album double d’Asher Tuil. Untitled Landscapes 1
+ 2 propose cinq courtes pièces en un premier temps, puis deux longues
pièces en un second. Toutes consistent en ambiances électroacoustiques
ultradélicates, des drones silencieux, presque statiques, qui jouent avec votre
seuil de perception. Planant, mais plutôt lassant.
Room40 has released in digital format only a double
album by Asher Tuil. Untitled Landscapes 1 + 2 features five
short pieces on the first record, and two long ones on the second disc. They
all consist of ultra-delicate ambient drones, quiet, near-static and hovering
on the threshold of perception. Almost imperceptible as background music, and
monotonous on close listen.
ANTHEA CADDY & THEMBI SODDELL / Host (Room40 - merci à/thanks to Dense Promotion)
Contrairement à l’entrée précédente, cette nouvelle
parution chez Room40 est physique: un CD (aussi disponible en téléchargement).
Il s’agit du deuxième enregistrement « majeur » de ce duo
échantillonneur/violoncelle. Trois pièces, vingt, dix et dix minutes. Ambiances
caverneuses (enregistrement in-situ ou échantillonnage?), grattements et
attaques sauvages au violoncelle, jeu entre spécificité du lieu et
désorientation des échantillons. Une version électroacoustique du duo
Kuwayama/Kijima (quelqu’un se souvient d’eux?). La première pièce est très
solide: une approche différente, étonnante, mais concluante. La troisième pièce
fait deux arrêts ultra-abrupts qui me laissent perplexe.
Unlike the previous entry, this new edition from
Room40 is a physical product: a CD (also available as a download). This is the
second “major” recording from this sampler/cello duo. Three tracks, twenty, ten
and ten minutes. Cavernous ambiences (in situ recordings or a trick of the
sampler?), wild noise-based cello attacks, a play on location specifics and
sampler disorientation. An electroacoustic incarnation of the Kuwayama/Kijima
duo (remember them?). The first track is very strong: their approach is different,
surprising, and conclusive. Track 3 stops dead in its tracks twice, and I find
that perplexing.
ÉRIC NORMAND 5 / Sur un fil (Setola
di maiale)
La microétiquette italienne Setola di Maiale vient de publier
un excellent (je souligne, excellent) disque du bassiste rimouskois Éric
Normand. En octobre 2009, il a assemblé un quintette choc avec qui il a
enregistré trois de ses compositions et une lecture originale de “Fields, Cows
and Flowers” de John Tchicai. L’épaulent Jean Derome et Michel F. Côté, ainsi
que James Darling (violoncelle) et Antoine Létourneau-Berger (vibraphone et
cymbales). Normand déploie ici une écriture spartiate et éclairée qui laisse
beaucoup de place aux techniques étendues des instrumentistes. La synergie
entre les musiciens est là et la chimie entre eux et la partition opère. Une
écoute exigeante mais très satisfaisante. Bravo. [Ci-dessous: Écoutez l’album sur bandcamp.]
The Italian microlabel Setola di Maiale just
released an excellent (yes, excellent) record by Rimouski-based bassist Éric
Normand. In October 2009, Normand assembled a stellar quintet to record three
of his own compositions and an original rereading of John Tchicai’s “Fields,
Cows and Flowers.” He is surrounded by Jean Derome, Michel F. Côté, James
Darling (cello) and Antoine Létourneau-Berger (vibes and cymbals). On Sur un
fil, Normand deploys Spartan and enlightened compositional skills, and his
score leaves plenty of room for all instrumentalists to showcase their extended
techniques. Great level of interaction between musicians, and there’s something
magic going on between them and the score. A demanding but highly satisfying
listen. Bravo. [Below: Listen
to the whole thing on bandcamp.]
FOUST! / Space Sickness (eh?)
Scott Foust semble être une mini-légende dans
l’underground, mais je crois bien que j’en suis à mon premier contact avec son
travail. Foust! est son projet solo, et Space Sickness est
disque très étrange. Une dizaine de pièces, toutes consistant en textures
rétrofuturistes, amalgame de synthé, d’écho et de feedback, évoquant l’espace
d’une manière caricaturale - les rythmes répétitifs d’un monde-machine,
mélodies extraterrestres captés avec peine à travers la friture interstellaire
- vous voyez le genre. Chaque pièce est monolithique, constituée de boucles qui
se répètent sans cesse. Ça va quand c’est court, mais les pièces plus longues
deviennent lassantes, voire obsédantes, voire agressantes.
Scott Foust seems to be a small underground legend,
but I think I’d never crossed his work before. Foust! is his solo guise, and Space
Sickness is one strange record. Ten tracks, all consisting of
retrofuturistic textures, a blend of synth, echo chamber, and feedback, evoking
a caricatural form of space music – the repetitive rhythms of a machine-world,
alien melodies captured though spacewind grit, etc. Each track is
monolithically repetitive. It works fine when the track is short, but the
longer cuts grow boring, obsessive, and aggravating.
LA MÁQUINA CINEMÁTICA
/ Música para pantallas vacías (Epsa)
Ce groupe de rock progressif argentin a publié son
premier disque en 2010. Musique instrumentale forte en flûte et en cordes,
musique de chambre progressive qui rappelle After Crying (en plus délicat).
D’une grande beauté, recherché mais émouvant.
This Argentinian progressive rock band released
their debut in 2010. Lots of flute and strings in this instrumental music,
chamber prog music reminiscent of a more delicate After Crying. Very beautiful,
sophisticated yet moving.
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