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2012-03-13

2012-03-12: Steve Lacy, Monolake, Sly & Robbie

Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-03-12

STEVE LACY / The Sun (Emanem)
Sur The Sun, l’étiquette Emanem a compilé les œuvres plus politiques de Steve Lacy. On a droit à quatre séries d’enregistrements, entre 1967 et 1973, dont la moitié étaient encore inédits. Au menu donc: deux pièces étonnantes de 1968 avec Lacy, Irene Aebi, Kent Carter, Enrico Rava, Karl Berger et Aldo Romano; le matériel du trio Lacy/Aebi/Teitelbaum de 1968 déjà paru sur vinyle chez Roaratorio; une longue pièce  inédite intitulée “Chinese Food”, avec ce même trio, sur des textes de Lao Tseu; et enfin la suite “The Woe” enregistrée en 1973 par Lacy, Aebi, Carter, Steve Potts et Oliver Johnson (publiée à l’origine en 1979, puis rééditée par Emanem sur un CD aujourd’hui épuisé et retiré du marché). Jazz trouble, dur, protestataire, mais aussi habité par un espoir de jours meilleurs. Une période mal connue (et mal documentée) de la carrière de Lacy.
On The Sun, the Emanem label has compiled Steve Lacy’s more political works. We are treated to four sets of recordings from 1967-1973, half of which are previously unreleased. What’s on the disc: two striking pieces from 1968 with Lacy, Irene Aebi, Kent Carter, Enrico Rava, Karl Berger, and Aldo Romano; the 1968 Lacy/Aebi/Teitelbaum material previously released on LP by Roaratorio; a long previously unreleased piece entitled “Chinese Food” featuring the same trio and texts by Lao Tseu; and finally the suite “The Woe” as recorded in 1973 by Lacy, Aebi, Carter, Steve Potts, and Oliver Johnson (first released in 1979 and reissued by Emanem on a now deleted CD). Troubled, raw protest avant-jazz, though there’s also a hope for better days in this music. A little known (and little documented) period of Lacy’s stellar career.

MONOLAKE / Ghosts (Imbalance Computer Music - merci à/thanks to Forced Exposure)
Un solide nouvel opus signé Monolake (son neuvième?). Avec Ghosts, Robert Henke propose une techno minimaliste qui n’a plus grand chose de minimaliste, sans pour autant succomber aux diktats de la piste de danse. Le rythme est omniprésent, mais les textures, sons bruités et pollutions diverses aussi. Un disque accompli, léché, au noyau atomique intense, avec des atmosphères fantômatiques très réussies (“Hitting the Surface” et “Phenomenon” ressortent du lot). Je trouve mon compte dans ce disque, plus que dans les deux ou trois autres albums de Monolake qui m’a été donné d’entendre.  [Ci-dessous: Un montage d’extraits de l’album.]
A strong new opus from Monolake (his ninth?). With Ghosts, Robert Henke delivers minimal techno that hasn’t much minimal left in it, though it doesn’t cater to the dance floor diktats either. The beath is an omnipresent feature, but so are noisy textures and other aural pollutions. A well-rounded record, refined, with an intense atomic core, and gripping ghostly atmospheres (“Hitting the Surface” and “Phenomenon” stand out in that regard). I like this album, more than the two or three other Monolake discs I have had the opportunity to hear.  [Below: Audio clips of every track on the album.]

SLY & ROBBIE / Blackwood Dub (Groove Attack - merci à/thanks to Forced Exposure)
La section rythmique la plus connue de l’univers dub est de retour avec Blackwood Dub, un disque instrumental sans grandes surprises mais plein de grooves solides... et répétitifs. Plutôt bien appuyés aux guitares, claviers et percussions, Sly & Robbie pèchent par une approche trop stricte, qui manque de variété. Les dix pièces de l’album font toutes entre trois minutes trente et quatre minutes trente, quelques-unes d’entre elles sont presque interchangeables. On demeure dans un dub souple mais sans fantaisie, sans envolées, sans excès.
The dub world’s best-known rhythm section is back with Blackwood Dub, a 100% instrumental record full of heavy grooves that pack no surprises. Rather well supported on guitars, keys and percussion, Sly & Robbie sadly stick to a too strict approach that lacks variety. All ten tracks fit in the three-thirty-to-four-thirty duration range, and some are almost interchangeable. The whole album sticks to a suave but fanciless form of dub, without any memorable flights or excesses.

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