Journal d'écoute / Listening Diary
2012-03-01
ATTILIO NOVELLINO / Through Glass (Valeot Records)
Un jeune artiste italien qui, depuis peu, vaque dans une branche électronique ambiante expérimentale/post-rock. Through Glass est une œuvre plutôt solide, bien qu’elle n’évite pas les clichés du genre. La musique coule doucement, d’une pièce à l’autre, sans s’imposer. Lorsque survient “Llyria”, l’avant-dernière pièce, on accueille favorablement ses déferlements bruitistes.
A young Italian artist who has been doing experimental ambient electronica/post-rock for a short time. Through Glass is a rather strong work, though it falls for some of the genre’s clichés. The music flows softly from track to track, unimposingly. When the penultimate track “Llyria” arrives, its noisier waves of sounds are a welcome change.
KARL NAEGELEN - EVE RISSER - JORIS RÜHL / Fenêtre ovale (Umlaut Records)
Une pianiste et un clarinettiste utilisant des techniques étendues et entretenant une relation d’improvisation dans un duo déjà établi, et un compositeur (Karl Naegelen) qui choisit de s’immiscer dans leur univers, de le codifier et de composer à l’aide de ces codes. Voilà le projet derrière Fenêtre ovale. La pianiste joue autant à l’intérieur qu’à l’extérieur du piano; le clarinettiste varie les approches (et joue même du khaen à l’occasion). Et le compositeur compose - d’abord un système de notation pour les gestes et interactions qu’ont développé les instrumentistes dans leur travail commun, puis des pièces musicales spécialement pour eux. C’est très réussi, intime et riche. La longue pièce “Khen” m’impressionne beaucoup. Notons qu’Eve Risser est une moitié du groupe Donkey Monkey. [Ci-dessous: Vous trouverez des extraits à écouter sur cette page.]
A pianist and a clarinetist using extended techniques and having a musical relationship in a long-standing duo, and a composer (Karl Naegelen) who decides to enter their soundworld, codify it, and compose for it. That’s what Fenêtre ovale is about. The pianist plays as much inside the instrument than on the keys; the clarinetist varies his techniques (and even plays khaen at some point). And the composer composes - first a notation system to translate the gestures and interactions the musicians have developed together, and then music pieces written especially for them. It’s quite successful, intimate, and rich. The longer “Khen” is a striking piece. Note that Even Risser is one half of Donkey Monkey. [Below: This page has sound clips you can listen to.]
http://www.umlautrecords.com/album/umfrcd03
BRAZZAVILLE / 21st Century Girl (South China Sea Records)
Cet album intervient entre deux autres que j’aime beaucoup: East L.A.Breeze que je connais depuis sa parution en 2006, et Jetlag Poetry, paru l’an dernier. 21st Century Girl n’est pas de la même trempe. David Arthur Brown et sa bande y font des tentatives plutôt ratées vers le dub (“21st Century Girl”) et les synthétiseurs. Les instrumentales ne lèvent pas. Et l’inclusion d’une deuxième version de “The Clouds in Camarillo” (avec une narration supplémentaire) fait trop redite. Pour le reste, ce disque propose son lot de mélodies suaves et de chansons mémorables, dont “Anabel”, la lancinante “Baltic Sea” et la première version de “...Camarillo”. Mais c’est un opus inégal.
This album fits in between two CDs I really like: East L.A. Breeze, which I have known since its release in 2006, and Jetlag Poetry released last year. 21st Century Girl is not on the same level. David Arthur Brown and co. are making failed attempts at dub (“21st Century Girl”) and using synths. The instrumental tracks don’t lift off. And the inclusion of a second version of “The Clouds in Camarillo” (with extra narration) is too repetitive. That being said, this album contains a clutch of suave melodies and memorable songs, like “Anabel”, “Baltic Sea” and the first version of “…Camarillo”. But it makes an uneven offering.
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