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2011-08-24

2011-08-23: Tran(ce)formation Quartet, Trophies, Scanner/Rothenberg, SchnAAk, Klezmerson


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-08-23


TRAN(CE)FORMATION QUARTET / Entrance (Leo Records)
Décidemment, Leo Feigin est récemment tombé sur un filon italien. Après le groupe Telegraph (voir l’entrée du 2011-08-22), voici qu’il nous fait découvrir le Tran(ce)formation Quartet, un splendide groupe qui mélange jazz et influences perses et indiennes. Le groupe consiste en une flûtiste qui joue aussi du bansuri, un guitariste, un bassiste et un batteur qui joue aussi des tabla et des tambours sur cadre. Cet alignement propose cinq compositions originales, par trois des quatre membres du groupe, plus une pièce de Mal Waldron qui a droit à un arrangement aérien tout à fait splendide. Une sixième pièce propose une version augmentée du groupe, avec un jour de cor, une violoniste, une violoncelliste, un clarinettiste et un tubiste en prime. Cette pièce, “Addio Solo”, marque le point culminant de l’album, avec un arrangement riche et une mélodie simplement parfaite.  [Ci-dessous: un extrait de l’album.]
It seems Leo Feigin recently stumbled upon Italian gold. After Telegraph (see the entry marked 2011-08-22), he unveils Tran(ce)formation Quartet, a superb group blending jazz with Persian and Indian influences. The line-up includes a flutist (also playing bansuri), a guitarist, a bassist, and drummer also playing tabla and frame drums. This line-up delivers five originals (three of the four members contribute to the songwriting) and one Mal Waldron piece beautifully revisited in an aerial arrangement. A sixth track features the quartet augmented by horn, violin, cello, clarinet, and tuba. This track, “Addio Solo,” with its lush arrangements and perfect melody, is the album’s best moment.  [Below: A short audio snippet from the album.]

TROPHIES / Become Objects of Daily Use (Monotype)
Étrange projet de “speech-singing” dirigé par l’électronicien Alessandro Bosetti, entouré du guitariste fretless Kenta Nagai et du batteur Tony Buck (des Necks). Le concept: Bosetti lit des poèmes de son crû, avec force répétitions pour créer des impressions de couplets et refrains; Nagai suit précisément la rythmique des mots prononcés (mais pas leur hauteur - là, on serait tombé carrément dans le territoire de René Lussier), tandis que Buck improvise en mode free jazz. Cela donne une musique étrange, à la fois désincarnée (le ton de Bosetti) et organique. L’idée est bonne, mais elle lasse au cours de ces 55 minutes (huit pièces) somme toute monotones.
A strange speech-singing project led by electronician Alessandro Bosetti, backed by fretless guitarist Kenta Nagai and drummer Tony Buck (of The Necks). The concept: Bosetti reads his poems, using repetitions to create a sense of verses and choruses; Nagai precisely follows the rhythms formed by Bosetti’s syllables (but not their pitch – that would have taken us straight into René Lussier territory), while Buck improvises in free jazz mode. The resulting music is strange, both disembodied (Bosetti’s deadpan delivery) and organic-sounding. A good idea that sadly wears thin in the course of these monotonous 55 minutes.

SCANNER + DAVID ROTHENBERG / You Can’t Get There from Here (Monotype)
Une collaboration entre l’électronicien Robin Rimbaud (Scanner) et le clarinettiste basse David Rothenberg, fan des chants de baleine (voir sa série Whale Music). Un disque très accessible - Rothenberg affectionne les mélodies, inventives soit, mais mélodies tout de même. Sympathique, avec des élans trip-hop (“Where Do You Run To?”) et des ambiances à cheval entre l’électro chill et l’ambiant expérimental.
A collaboration between electronician Robin Rimbaud (Scanner) and bass clarinetist whale song fan David Rothenberg (see his Whale Music series). Very accessible music - Rothenberg likes melodies. A fun record, with trip-hop leanings (“Where Do You Run To?”) and moods on the fence between the chill room and the experimental venue.

SCHNAAK / Wake Up Colossus (Discorporate - merci à/thanks to Dense Promotion)
Woo-hoo! Parlez-moi d’un disque qui décape, le sourire aux lèvres! SchnAAk est le duo de Mathias Jähnig (de The season Standard) et Johannes Döpping (batteur de Kayo Dot). Tous deux jouent de plusieurs instruments et chantent dans ce duo avant-rock/pop-démente à l’univers schizophrène au possible. Regardez la pochette: ce mignon petit singe a des dents! Wake Up Colossus propose des chansonnettes pop aux soubresauts math-rock et de l’avant-prog version lo-fi. Les aiguilles dans le rouge, le tempo dans le tapis.  [Ci-dessous: Tout l’album en écoute libre sur bandcamp!]
Woo-hoo! Now, THAT’s a record that will peel off the paint without stripping your smile away! SchnAAK is the duo of Mathias Jähnig (of The Season Standard) and Johannes Döpping (Kayo Dot’s drummer). Both play several instruments and sing in this avant-rock/weird-pop outfit. A schizophrenic soundworld. Just look at the cover: this cute little monkey has teeth, you know! Wake Up Colossus features pop songs overtaken by math-rock fits and lo-fi avant-prog numbers. Needles in the red, lightning-fast beats, and a whole lot of fun.  [Below: Stream the whole album on bandcamp for free!]

KLEZMERSON / Siete (Tzadik)
Un groupe d’avant-rock qui mélange musique klezmer et... mexicaine?!? Ouaip. Klezmerson, septette de Mexico, a tout à fait sa place dans la série Radical Jewish Culture de l’étiquette Tzadik: un avant-rock aux guitares et à la section rythmique mordantes, avec aussi piano, accordéon, flûte, saxo, clarinette et percussions latines. La très jolie chanson “Se Va” détonne par sa retenue et son élégance, le reste du disque étant plus sale et puissant que cette ballade. Sympa.
An avant-rock band that blends klezmer with… Mexican folk music?!? Yep. Mexico City-based septet Klezmerson fit perfectly in Tzadik’s Radical Jewish Culture series: heavy guitars and rhythm section, plus piano, accordion, flute, sax, clarinet, and latin percussion, fusing genres with gusto and attitude. The pretty ballad “Se Va” doesn’t fit well in the track list, otherwise powerful and dirtier. A fun record.

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