2011-08-22
KIM CASCONE / The Knotted Constellation (Fourteen Rotted Coordinates) (Monotype)
Un disque court (33 minutes) présentant une seule œuvre constituée d’événements sonores discrets reliés ensemble par de la friture - un exercice de zapping, ou plutôt un déplacement rapide d’un ensemble de coordonnées à l’autre. Kim Cascone a toujours composé avec tact et le fait encore ici. Pourtant, cette pièce conserve un caractère froid et détaché qui me déçoit un peu. Il faut dire que j’apprends le décès de Jack Layton pendant son écoute, ce qui teinte inévitablement ma perception.
A short record (33 minutes) featuring a single work made of discrete soud events tied together with interferences – a zapping exercise, or rather short moves from one set of coordinates to the net. Kim Cascone has always displayed a high level of care in his compositions. Yet, this piece remains cold and detached, which bothers me a bit. I should say though that I learned the death of Jack Layton while listening to it, and this inevitably coloured my perception of the music.
EUGENE S. ROBINSON & PHILIPPE PETIT / The Crying of Lot 69 (Monotype)
Sur ce disque, Eugene S. Robinson (d’Oxbow) narre. Il ne chante pas, il ne hurle pas, il raconte. Oui, je suis un peu déçu. Cela dit, il raconte une histoire morbide qui lui sied bien et qui captive. Et les ambiances sonores que tisse Philippe Petit habillent avec justesse la stature des mots. Petit est ici en mode collaboration, jouant avec les contributions de Rhys Chatham, Helena Espvall et Hervé Vincenti comme s’il s’agissait d’instruments en propre. The Crying of Lot 69 n’est pas un disque marquant, ni pour l’un, ni pour l’autre des protagonistes, mais il accomplit loyalement son mandat: raconter.
On this record, Eugene S. Robinson (of Oxbow) narrates. He doesn’t sing, he doesn’t scream, he tells. Yep, I’m a bit disappointed. However, he tells a morbid tale that fits him well, a tale that captivates the attentive listener. And Philippe Petit weaves sonic ambiences that dress up nicely the words. Here, Petit is in collaboration mode, playing contributions from Rhys Chatham, Helena Espvall, and Hervé Vincenti as if they were instruments in their own right. The Crying of Lot 69 is not a major opus, for neither protagonist, but it faithfully fulfills its mission: to tell a tale.
TELEGRAPH / Telegraph (Leo Records)
Telegraph est un trio italien composé de Giovanni Francesca (guitare), Aldo Galasso (batterie) et Dario Miranda (basse). Ils utilisent aussi des électroniques. Cet éponyme présente un trio sensible, à la frontière entre le jazz actuel et le rock ambiant. J’entends dans le jeu de Francesca et dans la facture sonore du groupe quelque chose de Mark O’Leary. Des compositions précises mais souples, aux thèmes insidieux. Une très belle découverte. [CI-dessous: Un extrait de l’album.]
Telegraph is an Italian trio consisting of Giovanni Francesca (guitar), Aldo Galasso (drums) and Dario Miranda (bass). They also use electronics. This eponymous CD features a sensitive sound on the fence between avant-jazz and ambient rock. In Francesca’s playing and the group’s overall sound, I hear something of Mark O’Leary. Precise yet flexible compositions with insidious themes. A very nice discovery. [Below: An audio snippet from the album.]
MOHA! / Meiningslaust Oppgulp (A Singles Compilation) (Rune Grammofon - merci à/thanks to Dense Promotion)
Meiningslaust Oppgulp compile huit pièces parues sur cinq 45 tours (de 7” à 10”) entre 2008 et 2011. Le duo formé par Anders Hana (guitare) et Morten J. Olsen (batterie) y est partout virulent, puissant, carrément dément. Avec des moments calculés de parfait silence (“Eg blei sogen av ein atterganger”). Un disque qui matraque les oreilles en mode math/trash-rock instrumental, avant de se conclure par une chanson qui sonnerait presque comme une reprise d’Elvis Costello. Presque.
Meiningslaust Oppgulp compiles eight tracks released between 2008 and 2011 on five different 45 rpms (from 7” to 10”). The duo consisting of Anders Hana (guitar) and Morten J. Olsen (drums) is virulent, powerful, and downright mad throughout the material. With calculated moments of perfect silence (“Eg blei sogen av ein atterganger”). This record smashes away at your ears in full instrumental math/trash rock mode, before concluding on a song that could almost sound like an Elvis Costello cover. Almost.
No comments:
Post a Comment