Journal d'écoute / Listening Diary
2011-11-30
KRONOS QUARTET - KIMMO POHJONEN - SAMULI KOSMINEN / Uniko (Ondine)
Composée en 2004 par le duo Kluster (Kimmo Pohjonen à l’accordéon MIDI, Samuli Kosminen à l’échantillonneur), la suite Uniko a finalement eu droit à une sortie sur disque en 2011. C’est une bonne chose, même si les sept mouvements sont inégaux. Pohjonen et Kosminen n’ont pas toujours su tirer parti du talent du Kronos Quartet - les cordes sont parfois larmoyantes au possible. Il y a tout de même de bons passages inspirés. Le fan de Kluster en moi (plus dominant que le fan du Kronos) est un peu déçu que les Finlandais demeurent si discrets dans l’ensemble.
Composed in 2004 by Kluster (Kimmo Pohjonen on MIDI accordion, Samuli Kosminen on sampler), the Uniko suite finally made it to record in 2011. It’s a good thing, even though its seven movements are rather uneven. Pohjonen and Kosminen have not always been able to get the most out of the Kronos Quartet – at times the strings get unbearably soggy. Still, there are some inspired passages. And the Kluster fan in me (more dominant than the Kronos fan in me) is a bit disappointed that the Finnish guys remain pretty discreet in this ensemble.
CINDYTALK & PHILLIPE PETIT / A Question of Re-Entry (Lumberton Trading Company)
Un mini-album format 12”. Belle collaboration entre Philippe Petit, magicien du vinyle et de la manipulation électronique, et le groupe britannique Cindytalk. Je n’ai pas vu l’objet (paru en édition très limitée), mais j’ai pu écouter son contenu. Électroniques craquelantes, piano enregistré de près, voix fantômatique - deux pièces d’ambiance de 11 minutes chacune, un tantinet trop statique peut-être, mais très agréables.
A 12” EP. Fine collaboration between vinyl magician and master electronic manipulator Philippe Petit and UK group Cindytalk. I haven’t seen the EP itself (it’s a very limited release), but I have had the chance to listen to its contents. Crackling electronics, close-miked piano, ghostly voice – two 11-minute ambient tracks, perhaps just a bit too static, but quite enjoyable.
BIOSPHERE / N-Plants (Touch)
Geir Jenssen de Biosphere jure que N-Plants, album qui traduit une inquiétude vis-à-vis la sécurité des centrales nucléaires japonaises, était terminé avant le tsunami de mars 2011. Quoi qu’il en soit, ce disque s’avère étonamment facile d’approche, accessible même. Les neuf pièces qui le composent sont pour l’essentiel rythmées et mélodiques, quoi que minimalistes et très ambiantes. En fait, je n’ai pas entendu un Biosphere si accrocheur depuis son classique Substrata. Évidemment, ce côté accueillant de l’œuvre tranche avec son sujet inquiétant et sa réalisation froide (la musique s’inspirant de l’architecture des centrales). [Ci-dessous: Un extrait de l’album: “Genkai-1”.]
Geir Jenssen (aka Biosphere) swears that N-Plants, an album expressing concern toward the safety of Japan’s nuclear plants, was completed before the big tsunami of March 2011. True or flse, the record is surprisingly accessible. Its nine pieces are for the most part beat-driven and melodic, although minimalistic and very ambient. Actually, I have not heard a Biosphere album this ear-pleasing since his classic Substrata. Of course, the welcoming aspect of the album is in stark contrast with its disquieting topic and cold production (the music being inspired by the architecture of the nuclear plants). [Below: “Genkai-1,” a track from the album.]
GIOVANNI GUIDI / We Don’t Live Here Anymore (Cam Jazz)
Un disque du pianiste Giovanni Guidi, avec un quintette new-yorkais: le tromboniste Gianluca Petrella, Michael Blake au saxo, le bassiste Thomas Morgan et le batteur Gerald Cleaver. Un jazz actuel plutôt américain dans ses moments véhéments, plutôt européen dans ses moments tendres (“Dess” et “In Pursuit of Silence” évoquent même Lennie Tristano). Un beau jazz bien senti.
A record by pianist Giovanni Guidi, recorded with a New York-based quintet: trombonist Gianluca Petrella, Michael Blake on sax, bassist Thomas Morgan, and drummer Gerald Cleaver. Creative jazz, rather American in style when heated, rather European when tender (“Dess” and “In Pursuit of Silence” even evoke Lennie Tristano). Good heartfelt jazz.
MARKUS PESONEN HENDECTET / Hum (Unit Records)
En anglais, “hendectet” désigne un ensemble de onze musiciens (j’arrive pas à trouver le terme français). Hum met en valeur l’écriture musclée et percutante du guitariste Markus Pesonen. Il mène son ensemble à vents (essentiellement, on y trouve aussi une violoniste, une accordéonniste et une section rythmique) de main de maître, allant chercher des textures originales. L’album se termine sur une lecture inusitée et réussie d’un classique des Beatles, “A Day in the Life”. [Ci-dessous: La pièce “Sugar Rush” en concert.]
Hendectet means an 11-piece ensemble. Hum highlights the muscular and powerful composition skills of guitarist Markus Pesonen. He runs his wind ensemble (basically a wind ensemble, though it also includes a violin, an accordion, and a rhythm section) with an iron fist and manages to draw unique textures out of it. The CD ends on an unusual and successful reading of the classic Beatles song “A Day in the Life.” [Below: A live performance of “Sugar Rush” from the album.]
Markus Pesonen Hendectet - Sugar Rush from Markus Pesonen on Vimeo.
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