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2011-09-12

2011-09-08/09: John Zorn, Adam Rudolph's Moving Pictures, Anthony Braxton


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-09-08/09

JOHN ZORN / Femina (Tzadik)
John Zorn n’en est pas à sa première production splendide, mais Femina déclasse la plupart de ses parutions précédentes au chapitre du visuel. Le livret de 52 pages de Kiki Smith est tout simplement ravissant. Femina, un hommage aux femmes dans les arts, est une composition par fiches (les “file cards” qu’il a déjà utilisées) pour un sextette entièrement féminin. Harpe, violon, violoncelle, piano, percussions et électroniques (l’inévitable Ikue Mori). Une œuvre qui se déroule par tableaux, pas toujours tendres, parfois poignants, exécutés avec adresse. Du grand Zorn de la voie du milieu, loin à la fois des excès de Moonchild et de la mièvrerie des Dreamers.
John Zorn already has a few beautiful packages in his discography, but Femina outdoes most of them as a physical object. Kiki Smith’s 52-page booklet is downright gorgeous. Femina – a tribute to women in the arts – is a file card composition for an all-female sextet. harp, violin, cello, piano, percussion, and electronics (the unavoidable Ikue Mori). The work unfolds in tableaux  – not all of them are sweet, some are poignant, and they are all virtuosically executed. This is a major work for Zorn, and a mid-world thing in his musical universe, i.e. far from both Moonchild’s excesses and The Dreamers’ cheesiness.

ADAM RUDOLPH’S MOVING PICTURES / Both/And (Meta Records)
Le percussionniste Adam Rudolph présente un grand ensemble qui rappelle un peu les récents grands ensembles de Wadada Leo Smith, en moins électrique et plus percussif. Un jazz rythmé, aux arrangements complexes - chaque musicien joue de plusieurs instruments, ce qui enrichit d’autant plus la palette sonore, et les instruments traditionnels abondent dans la section des enfants. Les cordes alanguissent la musique, mais pas de manière catastrophique. Un bon disque de jazz créatif. La série des “Dance Drama” se distingue.
Percussionist Adam Rudolph presents a large ensemble that brings to mind Wadada Leo Smith’s own recent large ensembles, though with less electric guitars and more percussion. Beat-driven jazz with complex arrangements - each musician plays several instruments, which enriches the band’s sound palette, and there’s a LOT of traditional instruments in the winds section. The strings section tends to weight down the music, though not to a catastrophic level. A good album of creative jazz. The “Dance Drama” tracks stand out.

ANTHONY BRAXTON / Composition, Improvisation, Synthesis: Selections from the Tri-Centric Foundation Archives (New Braxton House)
Le 15 septembre, New Braxton House publie un objet rare, possiblement unique, et qui s’avérera très utile: une compilation d’Anthony Braxton! Composition, Improvisation, Synthesis propose 79 minutes de musique sélectionnées parmi les diverses parutions de l’étiquette réactivée de Braxton. Au menu: des archives sonores (la série “Bootleg”) remontant aux années 70, un duo avec Max Roach, des extraits de divers projets et, comme finale, un extrait de l’opéra Trillium E à paraître en octobre. La sélection est soignée compte tenu qu’aucune pièce n’est présentée intégralement et le tout s’écoute relativement bien. Surtout, ce disque propose un regard vaste et intelligent sur la musique de Braxton, avec assez d’étonnement pour surprendre le nouveau venu sans le dérouter complètement. Ah oui, et ce disque paraît sous forme numérique GRATUITEMENT.
On September 15, New Braxton House will release a rare thing, possibly a unique thing, and a thing that should prove quite handy: an Anthony Braxton compilation CD! Composition, Improvisation, Synthesis features 79 minutes selected from various releases on Braxton’s recently reactivated label. The tracklist includes archival recordings (the “Bootleg” series) arching back to the ‘70s, a duo with Max Roach, excerpts from various projects and, as a finale, an excerpt from the opera Trillium E to be released in October. Tracks have been carefully selected and edited - since no track here is presented in its complete form – and the whole thing makes a fine listen. Most of all, this record offers a comprehensive and intelligent look on Braxton’s œuvre, with enough stun factor to take newbies by surprise without making them flee (hopefully). Oh yeah, and this album is released as a FREE DOWNLOAD.

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