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2011-05-02

2011-04-29: John Luther Adams, Olivier Benoit, Inien


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-04-29

JOHN LUTHER ADAMS / Four Thousand Holes (Cold Blue Music)
Avis de subjectivité: je suis un fan de John Luther Adams. J’Irais même jusqu’à dire que dans l’univers de la musique contemporaine, il est mon compositeur préféré. Ses musiques sont à la fois éminemment contemporaines et hors du temps. Four Thousand Holes propose deux nouvelles œuvres. La pièce-titre (33 minutes) consiste en un univers sonore fait d’accords de piano grandiloquents, de percussion et de conception électronique - le banal, le mondain se voit transformé à travers la durée en un état zen de transformation dans la stabilité. “…and bells remembered…” (10 minutes) compte parmi ses plus belles œuvres: un canevas délicat de cloches et de vibraphones arrangés en cycles imbriqués. Intelligent, sensible, simple, apaisant. Bravo. Son plus beau disque chez Cold Blue depuis The Light That Fills the Void.
Subjectivity notice: I’m a fan of John Luther Adams. I would even go as far as saying that he is my favourite so-called contemporary music composer. Four Thousand Holes features two new works. The 33-minute title track consists in a sounworld of grandiloquent piano chords, percussion and electronics – the trite, the mundane, transformed through durartion into a Zen state of change in stability. “…and bells remembered…” (10 minutes) is one of Adams’ most beautiful pieces: a delicate canvas of bells and vibraphones arranged in embedded cycles. Intelligent, sensitive, simple, appeasing. Bravo. His best Cold Blue record since The Light That Fills the Void,

OLIVIER BENOIT / Serendipity (Circum-Disc / Helix)
Quatrième référence dans la collection Helix de l’étiquette Circum-Disc, ce disque solo du guitariste Olivier Benoit nous ramène à une forme d’expression réifiée, l’instrument servant d’objet producteur de sons, plutôt que de notes. Les trois pièces non titrées explorent une palette sonore très restreinte (manipulation des picks-ups, bourdon d’amplificateur), d’une manière éminemment sérieuse et tendue. Ça me rappelle la période la plus bruitiste de René Lussier (Dur Noyau Dur avec Martin Tétreault) et la scène onkyo. Pas une écoute facile. D’ailleurs, l’auditeur novice pourrait facilement balayer de la main ce genre d’exercice comme du “n’importe quoi”. Mais arriver à un tel dépouillement et y être convaincant demande un niveau de pratique et d’assurance qu’on s’imagine difficilement.
A fourth title in Circum-Disc’s Helix series, this solo record from guitarist Olivier Benoit takes us back to a reified form of expression, the musical instrument being used as a generator of sounds instead of notes. The three untitled pieces exploer a very limited sound palette (pick-up treatments, amplifyier hum), in a very serious and tense way. It reminds me of René Lussier’s noisiest period (Dur Noyau Dur with Martin Tétreault) and the Onkyo scene. Not an easy listen. In fact, beginner listeners may be tempted to brush Serendipity away as inconsequential. However, reaching such a level of starkness and being convincing requires a very high level of practice and assurance.

INIEN / Favoriten (Schraum)
Inien est un duo d’improvisation microscopique formé du contrebassiste Axel Haller et du violoncelliste Johannes Tröndle. On pense difficilement à un duo de cordes au fil de Favoriten, sauf dans l’ultime pièce, “Zajeci”, où les archets font effectivement vibrer les cordes, à la recherche de microtonalités. Pour le reste, tout est chuintements, bruits de caisse, silences lourds de sens, bourdons et grattements énigmatiques. Un disque intense à sa manière, mais aride. Similaire dans l’esprit au récent disque de Philippe Lauzier sous la même étiquette allemande.
Inien is a microscopic improvisation duo formed by doublebassist Axel Haller and cellist Johannes Tröndle. “String duo” rarely comes to mind while listening to Favoriten, except in the final track “Zajeci” where bows actually make strings vibrate, in search of microtonalities. The rest of the album is all about (instrument) body sounds, quiet screeches, pregnant silences, drones, and enigmatic scratchings. Intense in its own way, yet arid. Similar in spirit to the recent Philippe Lauzier CD released by the same German label.

1 comment:

  1. françois, thanks a lot for reviewing our cd. i would just like to correct the fact that there is no double bass involved at all. on this recording and generally, i play electric bass and at times acoustic bass guitar, but sure no double bass.
    best, axel

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