Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

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2011-03-03

2011-03-02: Jason Kahn, Anthony Braxton, Bambi Kino, El Waxo and Indiano Cojones, Pan Parag


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-03-02

Ahh... la réception d’un nouvel arrivage de productions de l’étiquette portugaise Creative Sources est toujours remplie de promesses. Par exemple: ce nouvel opus du percussionniste Jason Kahn. Il s’agit d’une partition graphique (comme l’était Timelines) composée pour mettre en interaction les percussions résonantes amplifiées de Kahn et les cordes de Vincent Millioud (violon), Bo Wiget (violoncelle) et Christian Weber (contrebasse). 60 minutes tapant, des blocs graphiques d’activité coupés presque carrés aux cinq minutes, définissant des interactions simples. L’art des musiciens consiste à faire oublier cette structure sous-jacente, et c’est réussi. Sin Asunto (sans objet), n’en demeure pas moins une œuvre aux idées limitées (comme dans minimalistes), d’écoute aride. Mais les jeux de cache-cache entre les résonances de Kahn et les sons étirés et grattés des cordes captent l’attention.
Ahh... the arrival of a new batch of CDs from Portuguese label Creative Sources always holds many promises. For example, this new opus from percussionist Jason Kahn. This is a graphic score (as was Timelines) composed to bring together Kahn’s amplified resonating percussion and the strings of Vincent Millioud (violin), Bo Wiget (cello) and Christian Weber (doublebass). 60 minutes flat, graphic blocks of activity sliced into near-perfect 5-minute chunks defining simple interactions. The art of the musicians consist in making us forget this underlying structure, and they can say mission accomplished. Still, Sin Asunto remains a work based on limited (as in minimalistic) ideas and makes for an arid listen. But the hide-and-seek between Kahn’s resonances and the strings’ stretched out and scrached out sounds is captivating.

ANTHONY BRAXTON / Sextet (Philadelphia) 2005 (New Braxton House)
Disque enregistré devant public le 4 novembre 2005 et fraîchement paru en deux volumes chez New Braxton House (téléchargement seulement). Il s’agit du sextette typique de Braxton en 2005-2006: Braxton, Bynum, Pavone, Rozen, Siegel, et le bassisste Carl Testa qui venait de remplacer Chris Dahlgren. Au menu: Composition No. 340, 95 minutes, l’enregistrement divisé en deux parties (à un endroit bien choisi). Cette pièce appartient au début de la phase “Accelerated Ghost Trance Music” (GTM mach 4). Moins hypnotique que la No. 345 donnée à Victoriaville quelques mois plus tôt (voir Sextet (Victoriaville) 2005), mais truffée de moments étonnants et étranges. Notons que Braxton avait sorti son saxo contrebasse pour l’occasion. Ceci n’est pas un enregistrement essentiel, mais il n’est certes pas décevant. L’approche en deux volumes, par contre, est questionnable.
Recorded live on November 4, 2005 and freshly released in two volumes by New Braxton House (download only). This is Braxton’s typical 2005-2006 sextet: Braxton, Bynum, Pavone, Rozen, Siegel, and bassist Carl Testa who had recently replaced Chris Dahlgren. On the program: “Composition No. 340”, 95 minutes, the recording being split into two parts (at a carefully selected moment). This piece was among the first examples of “Accelerated Ghost Trance Music” (or GTM mach 4). Less hypnotic than No. 345 played in Victoriaville a few months earlier (see Sextet (Victoriaville) 2005) but filled with strange and surprising moments. And Braxton wheels in the contrabass saxophone on this one. This is not an essentiel recording, but it doesn’t disappoint. However, releasing it in two separate volumes is a questionable move.

BAMBI KINO / Bambi Kino (Tapete Records - merci à/thanks to Forced Exposure)
Lors de leur premier séjour à Hambourg, les Beatles ont séjourné au Bambi Kino. Le groupe qui a adopté ce nom en 2009 cherche délibérément à recréer l’époque hambourgeoise du célèbre quatuor. Ses quatre musiciens (des membres de Guided By Voices, Nada Surf, Cat Power et Maplewood) revisitent le répertoire rock’n’roll américain sur lequel les Liverpoolois faisaient leurs dents. Résultat: 12 chansons tirées du grand livre américain du R&R et du rockabilly, en moins de 30 minutes, livrées avec tout le bagout, le cuir et le son de l’époque. Je ne suis pas un fan de cette musique, mais je dois admettre que le pastiche est splendidement réussi.
On their first stay in Hamburg, The Beatles lodged at the Bambi Kino. The group that chose that name in 2009 is deliberately trying to recreate the Beatles’ Hamburg period. The four musicians (members of Guided By Voices, Nada Surf, Cat Power and Maplewood) revisit the US rock ‘n’ roll repertoire the Liverpudlians were honing their skills on. 12 songs taken from the great book of American R&R and rockabilly in under 30 minutes, delivered with all the guts, leather and mono sound of the era. I’m not a fan of this type of music, but I have to admit that their pastiche is perfectly executed.

EL WAXO AND INDIANO COJONES / The Birmingham Urban Folk Parody (Acidsoxx Musicks)
Peter Lomax et Andy Wright semblent les artistes derrière ce projet de hip-hop rigolo-bizarre. Très rigolo-bizarre. Je ne suis pas un grand amateur de rap, mais quand ça sort de l’ordinaire, je porte attention. Et quand le rappeur sonne un peu comme les gars de Negativland, je porte attention. Et quand la musique frôle les plunderphonics desdits Negativland, je porte beaucoup d’attention. Le fait est que, j’ai dodeliné de la tête tout au long de ce disque, tout en cherchant à percer le mystère de l’intention derrière ce disque: kitsch? Éclectisme étudié? Parodie? Allez savoir, mais entre “Proper English” (où on apprend à bien “perler”, scusez-la) et “Cock n Balls”, entre “Alive” qui échantillonne à outrance un extrait de Tubular Bells et “Ego Shits” aux rythmes hyper 8-bit, on couvre beaucoup de terrain avec ce disque.   [Ci-dessous: “Ego Shits”.]
Peter Lomax and Andy Wright seem to be the artists behind this funny/bixarre hip-hop project. Very funny/bizarre. I’m not a rap connoisseur, but when something’s different, I pay attention. And when the rapper sounds a bit like the guys from Negativland, I pay attention. And when the music gets earily close to Negativland’s plunderphoned songs, I pay a lot of attention. The fact is that I playfully bopped my head to the beats of this album, while looking for an explanation: is this kitch? Studied eclecticism? Actual parody? Who knows. Still, between “Proper English” (yeah, you’ll learn a few things) and “Cock n Balls”, between “Alive” (outrageously lifting a bit from Tubular Bells) and the 8-bit canned beats of “Ego Shits”, this CD covers a lot of ground, some of it unusual.  [Below: “Ego Shits.”]

PAN PARAG / Undelivered (Acidsoxx Musicks)
La jaquette ne dit rien du tout sur Pan Parag. Le communiqué de presse qui l’accompagne spécifie qu’il s’agit d’un homme-orchestre du nom de Sylvain Santelli, qu’il est affilié à David Fenech et Klimperei, et que Christophe Petchanatz de Klimperei participe à l’album. Il s’agit d’une galette de chansons (guitare acoustique et voix, et l’évier de la cuisine) sombres et déformées. Fenech me vient en tête, Daniel Padden aussi – on sent une influence de Volcano the Bear. Ni la voix ni les arrangements n’accrochent à première écoute, mais cette musique ne cherche clairement pas à séduire. Peut-être cherche-t-elle à s’insinuer. À suivre...
The cover says nothing about Pan Parag. The press release that came with it specifies that it is a one-mand-band project by one Sylvain Santelli, an associate of David Fenech and Klimperei, and that Klimperei’s Christophe Petchanatz plays on the album as an (uncredited) guest. This is a platter of dark and warped songs (acoustic guitar and vocals, and the kitchen sink). Fenech comes to mind, Daniel Padden too - I sense a Volcano the Bear influence. Neither voice nor arrangements grab my attention on first listen, but this music is clearly not of the seductive kind. Perhaps it tries to insinuate itself. We’ll see...

2 comments:

  1. Salut et mes sincères remerciement pour cette chronique (pan parag). Elle est intéressante. Juste une remarque : C. Petchanatz ne participe pas au disque (même s'il l'habite d'une certaine façon ... à trop le fréquenter, ça transpire !). Bien à toi, sylvain

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  2. Toutes mes excuses pour Petchanatz. C'est ce que mentionnait le communiqué de presse d'Acidsoxx. Merci du rectificatif.

    MD

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