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2010-11-08

2010-11-05: Michael Francis Duch, Tilbury/Duch/Davies, Lemur, The Remote Viewers, Sufjan Stevens


Journal d'écoute / Listening Diary 
2010-11-05

MICHAEL FRANCIS DUCH / Edges (+3dB - merci à/thanks to Dense Promotion)
L’étiquette +3dB lance une nouvelle collection de récitals intitulée “Music for ONE”. Premier titre: Edges du contrebassiste norvégien Michael Francis Duch qui propose un programme de musique avant-gardiste du siècle dernier: Wolff, Brown, Cardew, Feldman et Skempton. Un programme court (40 minutes) mais convaincant, bien enregistré, avec des moments puissants (“Octet ‘61” de Cornelius Cardew) et d’autres de pure recherche sonore (“Edges” de Christian Wolff, qui joue avec les techniques d’archet).
The +3dB label launched a new series of solo CDs entitled “Music for ONE”. First title is Edges by Norwegian bassist Michael Francis Duch who proposes a programme of avant-garde music from the last century: Wolff, Brown, Cardew, Feldman, and Skempton. A short (40 minutes) though convincing programme, well recorded, with powerful moments (“Octet ‘61” by Cornelius Cardew) and tracks of pure sound research (“Edges” by Christian Wolff, which calls for unusual bowing techniques).

JOHN TILBURY - MICHAEL FRANCIS DUCH - RHODRI DAVIES / Cornelius Cardew: Works 1960-70 (+3dB - merci à/thanks to Dense Promotion)
Même étiquette, même contrebassiste, cette fois avec le pianiste John Tilbury et le harpiste Rhodri Davies, dans un programme entièrement consacré à Cornelius Cardew. Un disque plutôt austère (un extrait de 20 minutes de l’épique œuvre graphique “Treatise” - plus ennuyeux dans sa réalisation que tout ce que j’ai entendu de cette pièce auparavant), mais avec ses bons moments, dont “Autumn 60” et l’étonnant “Solo with accompaniment.” Rappelons que Tilbury, deux générations plus âgé que les deux autres musiciens, a joué avec Cardew et a rédigé sur lui une biographie qui a fait école.
Same label, same bassist, this time with pianist John Tilbury and harpist Rhodri Davies, in a programme solely devoted to Cornelius Cardew. A rather austere record (the 20-minute excerpt from the epic graphic score “Treatise” is the most boring take on this piece I have heard), but also a few highlights, like “Autumn 60” and the surprising “Solo with accompaniment.” A reminder: Tilbury, two generations younger than the other musicians, has played with Cardew and is the author of an authoritative Cardew biography.

LEMUR / Aigéan (+3dB - merci à/thanks to Dense Promotion)
Deuxième album de Lemur, un quatuor norvégien en quête d’une nouvelle musique contemporaine (musique de chambre) improvisée. Oui, on y trouve encore le contrebassiste Michael Francis Duch, mais surtout deux membres de Spunk: Hild Sofie Tafjord au cor français et la violoncelliste Lene Grenager. Le flûtiste Bjornar Habbestad est le quatrième membre. Une musique de recherche, riche en textures, avec un usage judicieux (et parfois confondant) du silence. Faudra que je réécoute pour m’y plonger à fond, mais le premier contact est positif, quoi qu’un peu aride.
Second album by Lemur, a Norwegian quartet in search of a new form of improvised contemporary (chamber) music. Yes, it also features Duch, but also two members of Spunk: Hild Sofie Tafjord on French horn and cellist Lene Grenager. Flutist Bjornar Habbestad rounds up the line-up. Searching music, texture-rich, with a tasteful (and occasionally puzzling) use of silence. I’ll have to relisten and really dig into it, but first contact is positive, albeit a tad dry.

THE REMOTE VIEWERS / To The North (The Remote Viewers)
Après une longue mais fructueuse période de transition, voilà que le groupe britannique The Remote Viewers a officiellement complété sa transformation et stabilisé son effectif. Depuis le départ de la chanteuse Louise Petts, le groupe avait connu diverses incarnations, au gré de l’écriture de David Petts. Les choses prenaient déjà corps sur Sinister Heights, mais voilà qu’avec To The North The Remote Viewers se reconstitue en groupe, avec un répertoire qu’il pourra interpréter sur scène. Autour du saxophoniste David Petts qui signe toutes les compositions, on trouve les saxos Adrian Northover, Sue Lynch et Caroline Kraabel, appuyés par le contrebassiste John Edwards, le batteur Mark Sanders et la marimbiste Rosa Lynch-Northover. To The North est un disque ramassé, à la direction artistique unifiée, dominé par les contrepoints de saxo - la grande force de Petts - et une rythmique complexe qui, après quelques balbutiements sur les disques précédents, commence réellement à tirer parti d’une section rythmique réelle (fini l’époque des boîtes à rythmes). À l’écoute de ce disque, le neuvième album des Remote Viewers, je constate avoir complété ma transition de fan également. To The North, c’est du solide, un univers prenant, encore glauque, toujours unique en son genre.
After a long and fruitful transition, UK band The Remote Viewers have officially completed their transformation and stabilized their line-up. Since the departure of singer Louise Petts, the group has gone through several incarnations, following the fancy of David Petts’ writing. Things were already shaping up by Sinister Heights, but now with To The North The Remote Viewers have reformed as a live band. Surrounding saxophonist/composer David Petts are the saxes of Andrian Northover, Sue Lunch and Caroline Kraabel, back by John Edwards on doublebass, Mark Sanders on drums, and Rosa Lynch-Northover on marimba. To The North is a focused opus with a clearly defined artistic direction dominated by countrapuntal sax lines - Petts’ greatest compositional strenght – and complex rhythmics (gone are the beatboxes - Petts is now truly tapping the creative power of his human rhythm section). Listening to this album, The Remote Viewers’ ninth, I realize that I, as a fan, have also completed my transitional phase. To The North is a solid work on its own terms, a gripping universe, as gloomy, unique, and one of a kind as the early albums, yet different.

SUFJAN STEVENS / The Age of Adz (Asthmatic Kitty Records)
Hmm..., un disque plus électronique pour Sufjan Stevens. Peu importe, ça n’altère pas la qualité de son écriture. Des chansons pop un peu moins simples, néanmoins. Et bien tournées. “Get Real Get Right” et “I Walked” sont très jolies. “Age of Adz”, à huit minutes, réussit à convaincre. Par contre, ce n’est pas le cas de “Impossible Soul” qui, en 25 minutes, se répète vraiment beaucoup - sans parler d’un bout carrément honteux au vocoder - aïe aïe aïe! Pour le reste, j’aime. Peut-être même plus qu’Illinoise.
Hmmm…, Sufjan Stevens is back with an electronic-sounding record. Hey, it doesn’t alter the quality of his songwriting. Pop songs, a little less simple than usual. And well designed. “Get Real Get Right” and “I Walked” are very pretty. “Age of Adz”, 8 minutes, is convincing. However, the 25-minute “Impossible Soul” is not - too much repetition, and a shameful vocoder passage - tsk, tsk, tsk. The rest of it I like a lot. Maybe even more than Illinoise.

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