Journal d'écoute / Listening Diary
2010-03-10
GATO LIBRE / Shiro (Libra Records - merci à/thanks to: Braithwaite & Katz Communications)
Quatrième album de ce projet de Natsuki Tamura, trompettiste et conjoint de Satoko Fujii. Le quatuor (Fujii à l’accordéon, Kazuhiko Tsumura à la guitare acoustique, Norikatsu Koreyasu à la contrebasse) poursuit sur la même lancée, en jouant des compositions de Tamura qui imitent une forme de musique traditionnelle triste et mélancolique. J’aime beaucoup ce groupe, mais j’ai très des longueurs à Shiro, un peu d’inconsistence, un manque d’inspiration. Je lui préfère Kuro, le précédent.
The fourth release by this Natsuki Tamura project, trumpeter and living partner of Satoko Fujii. The quartet (Fujii on accordion, Kazuhiko Tsumura on acoustic guitar, Norikatsu Koreyasu on doublebass) carries on with the same recipe, playing Tamura’s compositions, which mimick a dreamed-up form of sad traditional music. I really like this group, but I find Shiro a bit meandering and inconsistent, short on inspiration. I prefer their previous effort Kuro.
FIRST MEETING / Cut the Rope (Libra Records - merci à/thanks to: Braithwaite & Katz Communications)
Un nouveau groupe dirigé par Natsuki Tamura, un projet d’improvisation bruitiste mettant aussi en vedette Satoko Fujii (au piano), le guitariste Kelly Churko et le batteur Tatsuhisa Yamamoto. Le couple Tamura-Fujii est rarement à son meilleur en mode impro, et c’est ce que je me disais au début de Cut the Rope, dont les deux premières pièces manquent de direction. Mais les choses s’améliorent dès la courte “Flashback” et atteignent au sommet avec “Sublimation” (13 minutes), vive, impliquée et réussissant à donner l’impression d’un niveau d’écriture derrière la prestation spontanée. Pas entièrement réussi, mais du beau travail, certainement meilleur que le premier Junk Box ou In the Tank avec Elliott Sharp.
A new group led by Natsuki Tamura, a noise improvisation project also featuring Satoko Fujii (on piano), guitarist Kelly Churko and drummer Tatsuhisa Yamamoto. Tamura and Fujii are rarely at their best in an improv setting, and that’s what I was thinking of early on into Cut the Rope, whose first two tracks lack some direction. But things improve, starting with the short “Flashback” and reach a peak with “Sublimation” (13 minutes), a lively, involved piece that manages to feel like it contains a certain level of writing underpinning the spontaneous performance. Not a complete success, but some nice work here, and certainly better than the first Junk Box CD or In the Tank with Elliott Sharp.
WITCH / Lazy Bones !! (Q.D.K. Media - merci à/thanks to Forced Exposure)
We Intend To Cause Havoc - c’est ce qui se cache derrière l’acronyme WITCH, un groupe de la Zambie (Afrique australe). Voici la première réédition officielle est approuvée par le groupe de Lazy Bones!!, leur troisième album, paru originellement en 1975. Un rock avec un petit côté funk sympathique, chanté en anglais. Malheureusement, le chanteur Emanyeo Jagari Chanda laisse beaucoup à désirer: il manque de justesse et de passion. La guitare fuzz de Chris Mbewe est agréable.Certaines chansons sont bonnes mais souffrent de conditions d’enregistrement difficiles. À laisser aux collectionneurs.
We Intend To Cause Havoc - that’s what lies behind WITCH, the name of a band from Zambia (Southern Africa). This is the first official and authorized reissue of Lazy Bones!!, the group’s third LP, originally released in 1975. Rock music with a nice funky backbone, sung in English. Sadly, singer Emanyeo Jagari Chanda is nothing to write home about: he sings out of key and out of fire. Chris Mbewe’s fuzz guitar is good. Some of the songs are fine but suffer from poor recording conditions. Leave this one to collectors.
AMANAZ / Africa (Q.D.K. Media - merci à/thanks to Forced Exposure)
Réédité en même temps que Lazy Bones (et portant les mêmes notes de livret), Africa (1975), seul disque du groupe zambien Amanaz, est nettement plus intéressant. Un chanteur charismatique, deux guitaristes aux lignes fuzzées plutôt originales, beau travail de percussion, et des chansons bien tournées. Ce n’est pas Fela Kuti (cela dit, ce n’est pas de l’afro-funk non plus). Trois chansons en bemba, le reste en anglais. Qualité sonore correcte, surtout pour les collectionneurs, mais tout de même plus inspiré et inspirant.
Reissued alongside Lazy Bones (and bearing the same liner notes), Africa (1975), the sole LP by Zambian group Amanaz, is much more interesting. An engaging singer, two guitarists playing rather original fuzz lines, nice percussion work, well-written songs. This ain’t Fela Kuti (then again, it ain’t afro-funk either). Three songs are sung in Bemba, the other ones are in English. Sound quality is fair. Mostly for collectors, though more inspired and inspiring.
UNCLE WOODY SULLENDER & SEAMUS CATER / When We Get to Meeting (Dead CEO)
Une rencontre intéressante (trois en fait), aux Pays-Bas, entre le banjoist new-yorkais Woody Sullender et l’harmoniciste néerlandais Seamus Cater. Paru sur vinyle, When We Get to Meeting propose huit improvisations aux accents passéistes mais aux approches très modernes – Sullender utilise un ordinateur portable pour étendre la palette sonore de son instrument, Cater réaccorde ses harmonicas en “just intonation” pour travailler sur les séries harmoniques. Pourtant, la musique porte en elle autant de blues que de bluegrass. Un mélange étonnant, approché avec simplicité et honnêteté. Différent mais très agrèable. Inspirant aussi, considérant que je viens de metre au banjo moi-même...
A fine meeting (three, actually), in The Netherlands, between New York banjoist Woody Sullender and Dutch harmonica player Seamus Cater. Out on vinyl, When We Get to Meeting features eight improvisations casting a retrospective look on very modern approaches - Sullender uses a laptop to expand the sonics of his banjo, while Cater retunes his instruments in just intonation to work on harmonic series. Yet, the music bears blues and bluegrass in equal parts. A surprising blend approached simply and honestly. Different but highly enjoyable. Inspiring too, since I just started playing banjo myself…
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