2010-03-07
Après une semaine de vacances pendant lesquelles je n’ai fait aucune écoute officielle, le moment est venu de reprendre le collier - pour le boulot et pour le blogue. Un dimanche ensoleillé, m’enfin, faut ce qui faut côté boulot, alors autant joindre l’utile à l’agréable, comme à l’habitude...
After a one-week break during which I didn’t listen to anything new, the time has come get back on the saddle - work-wise and blog-wise. Sunny Sunday notwithstanding. Oh well. Since I have to work, I might as well make it enjoyable, as usual, and listen to some of the new arrivals...
SARAH JUNE / In Black Robes (Silber Records)
...et quelle belle manière de reprendre le collier! In Black Robes est un disque délicat et intimiste de chanson folk simple mais intelligente. Sarah June est une jeune gothique qui propose ici son deuxième album (je n’ai pas entendu son premier, This Is My letter To The World, 2008). Elle possède une jolie voix de lutine mutine, qui sussure et fredonne avec justesse, en alliant séduction et naïveté enfantine - je parle ici du ton et du timbre, pas des textes qui sont efficaces et poétiques, malgré leurs thèmes remâchés. June s’accompagne avec simplicité à la guitare acoustique. Honnête et agréable. Certaines mélodies resteront gravées dès la deuxième écoute, j’en suis sûr. [Ci-dessous: “Cowboy”, la première chanson de l’album.]
...like this great CD. In Black Robes is a delicate and intimate album of simple yet intelligent folk songs. Sarah June is a young Goth singer-songwriter, and this is her second opus (I havent’ heard her debut This Is My Letter To The World, 2008). She has a pretty pixie voice, and she whispers and sings in tune, with a blend of seduction and childish naivete - tone-wise, not lyric-wise, as her lyrics are efficient and poetic, though the topics are conventional. June accompanies herself simply at the acoustic guitar. Honest and enjoyable. Some of these melodies will etch their path in my brain after only two listens I’m sure. [Below: “Cowboy”, the opening track.]
CARTA / An Index of Birds (Silber Records)
Carta a commencé en 2002, mais a traversé une période de réorganisation en profondeur. An Index of Birds est donc le premier album du nouveau Carta réaligné autour de Kyle Monday. Ce groupe mélange post-rock, shoegaze et un certain élément gothique. L’album est riche en arrangements, n’exagère rien côté textures et s’appuie sur une écriture solide bien que lancinante. Je ne peux pas dire que je suis conquis, mais je n’ai pas détesté, au contraire. Notons au passage que l’étiquette Silber Records, avec ces deux références (ses 76e et 77e parutions) passe au format digipak, dont elle fait un superbe usage point de vue graphisme. Deux TRÈS belles pochettes.
Carta formed in 2002, but the band has undergone an extensive overhaul. An Index of Birds is the first album by this new version of Carta realigned around Kule Monday. The group blends post-rock, shoegaze and a light Gothic touch. The album boasts rich arrangements, and it doesn’t overdo textures, relying instead on strong though plaintive songwriting. I can’t say I’m won over, but I sure didn’t dislike it, on the contrary. By the way, I want to point out that Silber Records, with these two releases (their 76th and 77th) has gone digipak, and the graphic design for those two releases is downright GORGEOUS.
BEATRIX WARD-FERNANDEZ & CHARLIE COLLINS / View from the East (Found Property)
Beatrix Ward-Fernandez est l’une des rares musiciennes à faire de l’improvisation libre avec un theremin (outre elle, je connais Frank Martel... et c’est tout?!?) Paru sur la micro-étiquette Found Property, View from the East est une improvisation continue de 53 minutes en duo avec le percussionniste Charlie Collins, que je connais surtout pour son travail dans les projets de Martin Archer. Il s’agit d’une rencontre intéressante mais pas grandiose, dans laquelle Ward-Fernandez déploie une palette impressionnante de sonorités et fait preuve de beaucoup d’adresse, tandis que Collins place des climats d’improvisation, d’une manière parfois trop évidente.
Beatrix Ward-Fernandez is one of the rare musicians doing free improvisation on the theremin (beside her, I know of Frank Martel and… that’s it!?!) Released on the microlabel Found Property, View from the East is a single 53-minute free improvisation with percussionist Charlie Collins, whom I know mostly from his work in Martin Archer’s projects. This is interesting meeting, though not grand. Ward-Fernandez deploys an impressive palette of sonics and proves to be quite agile, while Collins sets improv atmospheres, sometimes in a too obvious way.
SEI MIGUEL / Esfíngico: Suite for a Jazz Combo (Clean Feed)
Un superbe disque signé Sei Miguel, et le premier album du trompettiste portuguais pour l’étiquette Clean Feed. Ici. Miguel s’entoure de la tromboniste Fala Mariam (impressionnante), du bassiste Pedro Lourenço, du percussionniste Cesár Burago et de Rafael Toral au “circuit de larsen à résonance modulée”. Ce quintette interprète une partition de Miguel, qui dirige aussi. Mouvements lents, interactions pointillistes, jeu d’improvisation libre sur canevas, le tout non pas dominé mais encadré, subtilement, par le jeu de trompette fragmenté et doux mais assertif de Miguel. De la superbe, de la classe, une écoute exigente qui récompense l’effort.
A splendid record by Sei Miguel, his first for the Clean Feed label. Here, the Portugese trumpeter is surrounded by trombonist Fala Mariam (impressive), bassist Pedro Lourenço, percussionist Cesár Burago, and Rafael Toral on “modulated resonance feedback circuit.” This quintet is performig a score by Miguel, who is also conducting. Slow movements, punctual interactions, free improvisation over a set canvas, the whole thing framed (not dominated) by Miguel’s fragmented, soft yet assertive trumpet work. This has flare and class. It’s a demanding listen, but the reward is definitely worth it.
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