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2010-01-04

2010-01-04: Vintskevich Quartet, [Na]palmt[h]ree, Umberto Echo, Dub Spencer and Trance Hill

Journal d'écoute / Listening Diary

2010-01-04


Tiens, commençons officiellement l’année (et la semaine) avec un peu de jazz...

Hey, let’s kick off the year (and the week) with a couple of jazz CDs...


VINTSKEVICH QUARTET / Singularity (Slam Productions)

Un disque surprenant à quelques égards. D’abord, il s’agit d’un quatuor russe mené par Leonid Vintskevich (Fender Rhodes) et Nick Vintskevich (saxos). Ensuite, Singularity est un disque paradoxal, composé de pièces d’un jazz « soft » et romantique plutôt inintéressant, accolé à des pièces plus fusion, voire frôlant l’avant-garde qui elles ont du mordant. La pièce titre, en particulier, a des tripes, du groove et de l’audace. Les Vintskevich font une bonne équipe, Nick ayant un son doux et tendre qui se marie bien avec le feutré du piano électrique de Leonid.

A surprising record on a couple of levels. First, this is a Russian quartet led by Leonid Vintskevich (Fender Rhodes) and Nick Vintskevich (saxes). Second, Singularity is a paradoxical record made of rather uninteresting “soft” romantic jazz numbers mixed in with fusion-like near-avant-garde pieces with attitude. The title track, in particular, is a gutsy composition with a strong groove. The Vintskeviches make an apt pair, Nick’s smooth sound blending in suitably well with the velvety sound of Leonid’s electric piano.


[NA]PALMT[H]REE / CPACQVER (Unit Records)

Ce trio suisse au nom double brasse agréablement la cage et propose un jazz actuel vif, dansant, parfois dissonnant, rarement complaisant. Avec Fred Bürki à la batterie et la composition, Lionel Gafner à la basse et Andreas Tschopp au trombone. Très amusant et catchy - avec l’ajout de la clarinette basse de Lucien Dubuis, la dernière pièce, “Danse arctique”, a un fort côté Carlo Actis Dato irrésistible.

This double-named Swiss trio is entertainingly bold and proposes vivid, driving avant-jazz, with occasional dissonances and no complacency. With Fred Bürki on drums and composition, Lionel Gafner on bass, and Andreas Tschopp on trombone. Catchy and a lot of fun – with the addition of Lucien Dubuis on bass clarinet, the last piece, “Danse arctique,” as a strong Carlo Actis Dato feel to which I can’t resist.


Et maintenant, un peu de dub...

And now for some dub…


UMBERTO ECHO / Dub The World (Echo Beach - merci à/thanks to Forced Exposure)

Depuis Munich, Umberto Echo propose un disque de 15 versions de chansons d’artistes dub/reggae provenant de 13 pays différents. Un son plutôt laid-back, bien que dansant, atmosphérique mais pas ambiant, et une sélection d’artistes qui a de quoi plaire, dont Gentlemen, Rastasize (des Polonais), Dub Inc. (des Français), Cultura Profetica (des Portoricains ensoleillés), Stereo MCs, Smoke (des Italiens) et Dub Spencer & Trance Hill sur une composition originale (voir ci-dessous).

Out of Munich, Umberto Echo offers 15 versions of songs by dub/reggae artists from 13 countries. A laid-back sound, though driving, atmospheric though not ambient, and a strong selection of artists that includes Gentlemen, Rastasize (a Polish band), Dub Inc. (France), Cultura Profetica (Puerto Rico), Stereo MCs, Smoke (Italy) and Dub Spencer & Trance Hill with an original composition (see below).


DUB SPENCER & TRANCE HILL / Riding Strange Horses (Echo Beach - merci à/thanks to Forced Exposure)

Simplement pour son nom, ce groupe de dub suisse mérite qu’on s’y attarde! (Et vous ne voyez pas le jeu de mot, laissez un commentaire et je l’expliquerai...) Dub Spencer & Trance Hill est donc un quatuor dub qui en est à son troisième disque chez Echo Beach. Cette fois, le groupe propose un album de reprises... un peu particulières: “Man with a Harmonica” d’Ennio Morricone ouvre la séance avec flair et bon goût. Suivent des reprises déconstruites, parfois carrément abstractées, de Deep Purple (“Smoke on the Water”), des Clash (“London Calling”) et de Metallica (“Enter Sandman”), mais aussi de Falco (“Jenny”), de M (“Pop Muzik”) et même de Genesis (“Mama”), entre autres. L’approche est somme toute respectueuse mais TRÈS fortement dubifiante, au point où il ne reste parfois de la chanson originale que quelques fragments mélodiques. Certains des artistes originaux ont participé de bon groupe au projet (Martha de Martha and the Muffins, Ken Boothe, Lee “Scratch” Perry), d’autres se voient échantillonnés (Phil Collins de Genesis) ou carrément remplacés (Metallica, Deep Purple). Sympathique, mais surtout parce que c’est du bon dub, plutôt que des reprises reconnaissables. [CI-dessous: La bande annonce officielle du disque.]

If only for their wacky name, this Swiss dub band deserves some attention! (And if you don’t get their name, leave a comment and I’ll explain...) Dub Spencer & Trance Hill is a dub quartet and Riding Strange Horses is their third full length on Echo Beach. This time around, the band delivers an album of covers… peculiar ones: Ennio Morricone’s “Man with a Harmonica” opens the album in a moody, tasteful way. Then come deconstructed (at times downright abstracted) covers of Deep Purple (“Smoke on the Water”), The Clash (“London Calling”) and Metallica (“Enter Sandman”), but also Falck (“Jenny”), M (“Pop Muzik”), and even Genesis (“Mama”), among others. The approach is respectful overall, but the dubification of these songs runs WAY deep, often leaving only scraps of melodies for you to identifiy. Some of the original artists have rerecorded their vocal tracks for the project (Martha of Martha and the Muffins, Ken Boothe, Lee “Scratch” Perry), others get samples (Genesis’ Phil Collins) or downright replaced (Metallica, Deep Purple). Enjoyable, though mostly because it’s good dub, not because the covers are recognizable. [Official album trailer.]

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