Journal d'écoute / Listening Diary
2009-12-16
ANNE-MARIE SANDERSON / Letter from Home (Soundhole Records - merci à/thanks to John Bourke P.R.)
Joli minois, fleurs et papillons, et l’air si jeune… j’était inquiet. Ça sentait la guimauve à des kilomètres! Fausse alerte... partiellement. La demoisielle, Anne-Marie Sanderson, fait de la chanson acoustique de jeune fille: thèmes de croissance et de rites initiatiques, guitare acoustique, harmonisations vocales. Mais 1) elle le fait très bien, avec une plume assurée; 2) elle a une jolie voix, c’est indéniable. Je pense à Edie Brickell pour le timbre de voix, Joni Mitchell à ses tous débuts pour l’écriture. Sympathique et sans prétention. “Wholesome”, disent les anglais.
A pretty face, flowers and butterflies, and so young-looking... I was worried. It smelled gooey from miles away. A false warning, at least partially. The damsel, Anne-Marie Sanderson, writes girlish acoustic songs about growing up and rites of passage. Acoustic guitar and vocal harmonies. However, 1) she does so very well, and her writing is strong-footed; 2) she has a fine voice. I’m thinking of Edie Brickell for the tone, Joni Mitchell at her beginnings for the songwriting. Enjoyable, and not a crumb of pretention. Wholesome.
DANA REASON TRIO / Revealed (Circumvention)
Une autre (fausse?) blonde aux yeux bleus. Mais Dana ne fait pas dans la chanson, elle fait dans le free jazz. Et elle endisque trop peu souvent. Revealed est une trop rare session studio avec Dominic Duval à la contrebasse et John Heward à la batterie, enregistrée à Montréal en juin 2004. 2004?!? Pourquoi diantre personne n’a publié ça plus tôt? Allez savoir. N’empêche que c’est une prestation solide, avec pièces écrites (lâchement) et impros libres, dans un style free jazz très côte ouest, pas trop volubile, sensible, et qui fait bon usage des prouesses de Duval.
Another blue-eyed (fake?) blonde, but Dana isn’t singing anything, she’s a free jazz pianist, and she’s not recording often enough. Revealed is a too rare studio session with Dominic Duval (bass) and John Heward, recorded in Montreal in June 2004. 2004?!? How come no-one released it sooner? Go figure. It’s a strong performance consisting of (loosely) written pieces and collective improvisations in a free jazz style that’s very West Coast-ish, not too talkative, sensitive, and making good use of Duval’s uncanny musicianship.
THE EX / 30 (Ex Records - merci à/thanks to Dense Promotion)
Déjà 30 ans que le groupe punk néerlandais The Ex roule sa bosse. Punk? À défaut d’un meilleur terme. En fait, The Ex est issu du punk et de l’anarchisme, mais il y entre aussi beaucoup d’impro, des musiques du monde et une attitude d’ouverture comme on en voit rarement ailleurs - en témoigne les collaborations du groupe avec quantité d’improvisateurs, d’expérimentateurs et de virtuoses provenant de cultures différentes. 30 offre, sur deux disques et en 33 chansons, un survol de toute la carrière discographique du groupe à ce jour, du premier long-jeu Disturbing Domestic Peace en 1980 jusqu’à la récente collaboration avec le saxo éthiopien Getatchew Mekuria. On pourrait finasser sur la sélection (il manque leur incroyable et improbable “cover” de “A Motorbike in Africa” de Peter Hammill), mais le fait est que 30 ratisse large, touche à tous les points marquants et livre un portrait juste et convaincant de l’importance de The Ex ET de son accessibilité. Un excellent point de départ si vous ne connaissez pas (ou peu). Peu utile si vous avez tout. [Ci-dessous: “Ethiopia Hagere” avec Getatchew Mekuria.]
30 years already that Dutch punkers The Ex have been doing their thing. Punk? For lack of a better word. Actually, The Ex comes from punk and anarchism, but they also rely heavily on free improvisation, world music, and an open attitude the likes of which is rare in the rock world, as testified by their collabroations with numerous improvisers, experimentalists, and virtuosos from different cultures. 30 offers a two-CD, 33-track overview of The Ex’s whole discographical career to date, from the first LP Disturbing Domestic Peace (1980) up to their recent work with Ethiopian saxophonist Getatchew Mekuria. I could quabble about the track selection (missing is their unbelievable cover of Peter Hammill’s “A Motorbike in Africa”), but the fact is that 30 covers a lot of ground, touches all the key bases, and delivers an accurate and convincing portrait of The Ex, their importance AND the accessibility of their music. An excellent starting point if you know little or nothing about them (and unnecessary if you already have all their records). [Below: “Ethiopia Hagere” with Getatchew Mekuria.]
http://www.theex.nl/mp3/The%20Ex%20+%20Getatchew%20Mekuria%20-%20Ethiopia%20Hagere.mp3
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