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2009-07-21

2009-07-20: Nicola Ratti, Nurse with Wound, John R Carlson, ME Raabenstein, Lisa O Piu, Vile Vinyl I

Journal d'écoute / Listening Diary

2009-07-20

NICOLA RATTI / Ode (Preservation - merci à/thanks to Dense Promotion)

Un travail délicat, aux confluents de l’électronique ambiante texturale et du post-rock. Forte consonance Tortoise, mais aussi un côté mélancolique, aux mélodies brumeuses, qu’on trouve chez Mark Templeton. Une belle démarche d’écriture qui produit un disque qui se tient tout d’une pièce, même s’il n’est pas terriblement original.

Delicate work, at the crossroads of textural ambient electronica and post-rock. Strong Tortoise influence, but also a melancholy side generating the kind of foggy melodies found in Mark Templeton’s work. A nice compositional process that produces a highly-coherent album. It’s not particularly original though...


NURSE WITH WOUND / The Surveillance Lounge (Dirter Promotions - merci à/thanks to Forced Exposure)

Je ne suis pas un fin connaisseur de Nurse with Wound, mais je sais ce que j’aime et n’aime pas chez ce groupe. Et ce nouveau disque, je l’aime! Développé d’abord comme une trame sonore pour le film Der Brennende Acker de Murnau, puis retravaillé, extensivement semble-t-il, c’est un disque très atmosphérique et sombre, aux ambiances tordues, qui vont de chuchotements sur fond d’électroniques à une accélération endiablée (par vari-speed) d’un jam. Une musique angoissante et très bien contrôlée. David Tibet vocifère, plusieurs autres invités font des voix (parlées et chuchotées), pour le reste la musique est l’oeuvre de Steven Stapleton et Andrew Liles, possiblement le meilleur alignement de NWW (du moins à mon goût).

I am not that well versed in Nurse With Wound, but I have heard enough to know what I like and don’t like with this group. And this new opus I definitely like! First developed as a soundtrack to Murnau’s film Der Brennende Acker, then extensively reworked I believe, this album is atmospheric and dark, full of twisted moods that run from whispers over electronic background to the frantic speed-up of a jam. Anguishing music, very well controlled. David Tibet growls, a host of other guests do spoken/whispered voices, and everything else is handled by Steven Stapleton and Andrew Liles, possibly the best NWW line-up (at least to my liking).


JOHN R CARLSON / Foresight ([parvoart] recordings - merci à/thanks to Dense Promotion)

Un duo piano/batterie (Oliver Sonntag à la batterie), deux pièces de 10 minutes chacune, statiques et répétitives, plutôt mélodiques quoique minimales. Fait penser aux Necks, sans l’élément d’accumulation qui rend la chose ecitante. Ici, plutôt plat. Une parution sur mini-CDR.

A piano/drums duo (Oliver Sonntag on drums); two 10-minute pieces, both static and repetitive, rather melodic but minimal. I’m thinking of The Necks without the accretion element that makes them so exciting. It falls rather flat. A 3” CDR.


ME RAABENSTEIN / raabenstein_esk (Nonine Recordings - merci à/thanks to Dense Promotion)

J’ai reçu une copie promo sur CDR, sans pochette, de cet album disponible uniquement en format téléchargement. J’ai donc très peu d’info. De l’électro plutôt chill-out, avec un côté dub pas désagréable du tout (un peu Laswell dans la facture, même si le tout sonne résolument berlinois). Thomas Dwyler à la batterie sur une chanson. Ça se présente comme de l’électro expérimentale, mais en fait c’est plutôt convenu dans le genre. Cela dit, ME Raabenstein maîtrise son approche. L’album est tout de même un peu clinique.

I got a promo CDR of this album, no cover, little info on the press release. This is a digital-only release. Chill-out electro with a strong dub leaning, rather enjoyable (Laswell-ian to an extent, although it sounds resolutely Berliner). Thomas Dwyler on drums for one track. The album is presented as experimental electro, but it is rather dubified techno. ME Raabenstein masters his approach, even that approach is not that experimental or novel. And the album is a bit cold-sounding.


LISA O PIU / When This Was the Future (Subliminal Sounds - merci à/thanks to Forced Exposure)

Lisa, c’est la Suédoise Lisa Isaksson, et Piu est son groupe. When This Was the Future est leur premier disque, étonnamment achevé. De la folk sucrée-amère qui évoque fortement Linda Perhacs, un peu Turid, Sandy Denny aussi, avec une trace de Joanna Newsom dans certaines chansons. La voix est irrésistible, les chansons simples mais pas simplistes, avec une certaine recherche aussi. Produit par Matthias Gustavsson (de Life on Earth! et Dungen), qui fait ici preuve de beaucoup de retenue dans la facture sonore. [Ci-dessous: La vidéo officielle accompagnant la chanson “The Party”.]

Lisa is Swedish singer-songwriter Lisa Isaksson, and Piu is her band. When This Was the Future is their debut release, and a surprisingly mature one. Sweet-and-sour folk strongly reminiscent of Linda Perhacs, also a bit of Turid, Sandy Denny too, with a pinch of Joanna Newsom in a couple of songs. Irresistible voice, simple songs that aren’t simplistic, and a certain level of sophistication. Produced by Matthias Gustavsson (Life on Earth!, Dungen), who displays commanding restraint in the overall sound of the album. [Below: Official video for the song “The Party.”]


ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Vile Vinyl Vol. I (Past & Present - merci à/thanks to Forced Exposure)

Encore une fois, tout est dans le sous-titre: “rare, wild, primitive mid-sixties garage.” 26 faces (de 45 tours) de rock garage à l’état brut, dont plusieurs pourraient être qualifiés de proto-punk. Malheureusement, la qualité sonore n’est pas au rendez-vous – elle est rarement géniale chez Past & Present, qui travaille presque exclusivement à partir de vinyle, sans bandes maîtresses, mais cette fois le son est mince et métallique, ce qui devient agressant. Et la sélection est trop garage, pas assez psychédélique à mon goût.

Once again with Past & Present comps, the real info’s in the subtitle: “Rare, wild, primitive mid-sixties garage.” 26 45rpm sides of raw garage rock, some of them qualifying for proto-punk status. Sadly, sound quality is lacking – it’s never great with this label, which usually works from actual vinyl instead of master tapes, but this time the sounds is thin and metallic, and it gets on my nerves. And the selection is too garage and not enough psych for my oersonal taste.

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