Journal d'écoute / Listening Diary
2009-07-02
SPEAK EASY / Backchats (Creative Sources)
Superbe disque réunissant deux prestations de ce quatuor formé des vocalistes Phil Minton et Ute Wassermann, le synthétiste Thomas Lehn et le percussioniste Martin Blume. J’adore Minton, c’est connu, mais Ute Wassermann n’est pas mal non plus et, ensemble, ils font des étincelles! L’un comme l’autre sont des vocalistes expérimentaux qui poussent leurs cordes vocales au-delà de la note, pour explorer des sonorités atavistiques et inhumaines. De la grande improvisation libre. Un coup de coeur.
A wonderful record culling two performances by a quartet consisting of vocalists Phil Minton and Ute Wassermann, synth player Thomas Lehn, and percussionist Martin Blume. It’s well known that I love Minto, but Wassermann is pretty good too, and together they get sparks flying! Both are highly experimental vocalists who push their throats beyond notes, in search of more atavistic and inhuman sounds. This is great free improvisation. An instant personal favorite.
TORSTEN PAPENHEIM / Some of the Things We Could Be (Schraum)
Un disque étrange, à cheval entre un jazz actuel de type grand ensemble, de l’impro libre et du collage sonore. Le guitariste (et banjoiste, autre élément surprenant) Torsten Papenheim s’est entouré d’une sérieuse brochette, dont Dave Bennett, Gerhard Uebele, Michael Thieke et Ute Völker, entre autres. Agréable par moments, confus ailleurs, c’est un disque à l’intention difficile à saisir. Il ne me laissera pas une impression durable si je n’y reviens pas...
A strange record, on the fence between large ensemble-type modern jazz, free improv, and sound collage. Guitarist (and banjoist, another oddity) Torsten Papenheim surrounded himself with a strong cast that includes, among others, Dave Bennett, Gerhard Uebele, Michael Thieke, and Ute Völker. Nice at times, confused at others, this record is hard to grasp. It may be lacking focus, or is it me? Still, if I don’t give it another listen, it won’t leave a lasting impression on me...
THE SCENE IS NOW / Total Jive (Lexicon Devil - merci à/thanks to Forced Exposure)
Deuxième des trois disques qu’a enregistré ce groupe new-yorkais dans les années 80 (et le premier que j’écoute). Il s’inscrit résolument dans la mouvance da la pop-rock avant-gardiste new-yorkaise de l’époque. Moins déjantés que Pere Ubu, moins névrotique que Talking Heads, avec un côté The Fall (en moins brouillon), The Scene Is Now faisait une musique pertinente, audacieuse et, à la limite, confrontationnelle. Elliott Sharp a réalisé la moitié du disque (mais ne joue pas, semble-t-il). Ça marche parfois très bien (“Bank”, un classique oublié) et parfois moins (“Two Spoonfuls”, trop dissipée). À redécouvrir. Paru à l’origine en 1986, première réédition sur CD en 2009 chez Lexicon Devil.
Second of three LPs recorded in the ‘80s by this New York band (and the first I listen to). Total Jive firmly belongs to the Big Apple’s avant-pop/rock current of the ‘80s. Less mad than Pere Ubu, less nervous than Talking Heads, but with an influence from The Fall (though less raw). The Scene Is Now’s music was relevant, bold, even confrontational at times. Elliott Sharp produced half the record (but he doesn’t seem to play on it). Some tracks work out very well (“Bank” is a forgotten classic), some don’t (“Two Spoonfuls,” unfocused). Worth rediscovering. Originally released in 1986. Reissued on CD for the first time in 2009 by Lexicon Devil.
BENNI HEMM HEMM / Murta St. Calunga (Kimi Records - merci à/thanks to Forced Exposure)
Mon premier contact avec ce collectif islandais (plus de dix musiciens) dirigé par Benedikt H. Hermannsson. Ceci est leur 3e album, une galette bien sympathique, dans le genre indie-pop fanfaresque. On pense à Sufjan Stevens, aux vacances à la plage, à la Fanfare Pourpour et à la pop suédoise. Les idées musicales sont souvent simplistes, même si les mesures sont complexes (“Whaling in the North Atlantic” répète la même phrase pendant trois minutes, par exemple). Un peu de développement ne ferait donc pas de tort. Mais côté couleur sonore, c’est irrésistible.
My first exposure to this Icelandic collective (10+ musicians) led by Benedikt H. Hermannsson. This is their 3rd full length, an enjoyable platter in the fanfare-flare indie pop vein. I’m thinking of Sufjan Stevens, a vacation at the beach, Fanfare Pourpour, Swedish pop. Musical ideas are often simplistic, although time signatures can be complex (“Whaling in the North Atlantic” repeats the same single phrase over and over for three minutes). A little development wouldn’t hurt. But the group’s sound is hard to resist.
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