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2014-06-04

2014-06-03: Heenan/Rodrigues/Frangenheim/Bymel, Hippie Diktat, Satoko Fujii Orchestra New York, Ruinzhatova, Peter Murphy


2014-06-03

CHRIS HEENAN, ERNESTO RODRIGUES, ALEXANDER FRANGENHEIM & OFER BYMEL / Berlin (Creative Sources)
Un disque au son plus rêche, plus guttural, que Lisboa chroniqué hier. Instrumentation (dans l’ordre ci-dessus): saxo alto/clarinette contrebasse, alto, contrebasse, percussions. Beaucoup de multiphonies chez les anches, de grincements appuyés des cordes, de frottements de peaux. Des improvisations parfois très abstraites, éthérées, mais la sixième partie, tout particulièrement, a quelque chose de fortement animalier, comme une jungle inquiétante, menaçante au possible.
This record sounds more coarse than Lisboa reviewed yesterday. The instrumentation (in the order above) is: alto sax/contrabass clarinet, viola, doublebass, percussion. Lots of multiphonics from the reeds, heavy grating from the strings, skin rubbing. These improvisations can be highly abstract and etheral at times, but elsewhere, and especially in Part 6, the music gains a strong animal quality, like a weird, menacing jungle.

HIPPIE DIKTAT / Black Peplum (BeCoq/Coax)
Ce disque est une collaboration entre deux jeunes étiquettes françaises qui me font flipper fort. Hippie Diktat est un power trio saxo baryton/guitare/batterie qui mélange skronk, rock psychédélique et doom. L’album est court (31 minutes) mais puissant à l’os et très convaincant. Ça me fait penser à Guapo, à Kruzenshtern i Parohod et à Seven That Spells, tout en même temps. Antoine Viard est monstrueux au saxo. Recommandé. [Ci-dessous: Deux des cinq morceaux de l’album sont en écoute libre sur bandcamp.]
This record is a collaboration between two young French labels that regularly get me all excited. Hippie Diktat is a power trio with baritone sax, guitar and drums. They blend skronk, psychedelic rock, and doom. Their album is short (31 minutes) but it packs a serious, convincing punch. I’m thinking of Guapo, Kruzenshtern i Parohod, and Seven That Spells all rolled into one. Antoine Viard is a monster on baritone sax. Recommended. [Below: Two of the album’s five tracks are streaming on bandcamp.]

SATOKO FUJII ORCHESTRA NEW YORK / Shiki  (Libra Records - merci à/thanks to Braithwaite & Katz)
Bien oui, Satoko Fujii et Natsuki Tamura publient en paires (dans le cas de Tamura, c’est un nouveau Gato Libre, chroniqué hier). Au centre de ce disque: “Shiki”, une composition de 36 minutes, complexe et multiforme, avec beaucoup d’improvisations dirigées (Fujii ne joue pas de piano dans cette pièce, elle dirige). C’est loi d’être son œuvre la plus accessible; j’aurai besoin de quelques écoutes pour en sonder les profondeurs. C’est ce qui explique les deux pièces retenues en complément de programme: l’élégiaque “Gen Himmel” dédiée au défunt Norikatsu Koreyasu et réarrangée pour l’orchestre (on en avait déjà une version piano solo) et une pièce de Tamura, “Bi Ga Do Da”, cabotine et pesante, l’antithèse de tout le reste. C’est le yin et le yang, mes amis.
Yes, Satoko Fujii and Natsuki Tamura release records in pairs (in Tamura’s case it was a new Gato Libre CD, reviewed yesterday). The core of this album is the 36-minute “Shiki”, a complex and multi-form piece that includes lots of conducted improvisations (Fujii is not playing piano on this one, she’s conducting). This is far from being her easiest work; I’ll need a few more listens to really dig into it. That explains the other two pieces on the album: the elegiac “Gen Himmel” dedicated to the late Norikatsu Koreyasu, here rearranged for orchestra (we already had a solo piano version), and the Tamura-penned “Bi Ga Do Da”, clownesque and heavy-handed, the complete opposite of the rest of the album. Yin and Yang, friends.

RUINZHATOVA / Live in Somewhere (Vivo/Magaibutsu)
Amusant sous-projet de Ruins (à l’époque Tatsuya Yoshida et Atsushi Tsuyama) avec Seiichi Yamamoto (ex-Boredoms) au synthé. Paru en 2006 (ça fait partie de mes achats au FIMAV 2014). Parties écrites, c’est évident, mais surtout de l’impro très vive, avec du travail de post-production à la fin de “where?” et sur “here”. Énergisant au début, un peu lassant au centre, déroutant avec la post-prod en finale.
Entertaining side project of Ruins (at the time Tatsuya Yoshida and Atsushi Tsuyama) with ex-Boredoms Seiichi Yamamoto on synth. Released in 2006 (part of my FIMAV 2014 haul). Obviously written-down bits, but mostly high-energy avant-rock improvisation, with some “creative” post-production editing at the end “where?” and on “Here.” Energizing at the start, a bit tiresome in the middle, and a confusing finale.

 PETER MURPHY / Lion (Nettwerk – merci à/thanks to HIM Media)
J’ai de l’intérêt pour Peter Murphy, mais j’ai peu suivi sa carrière, surtout ces dernières années. Or, on m’a offert un promo numérique de ce nouveau disque tout frais paru, alors j’ai dit pourquoi pas? Agréablement surpris à première écoute: l’homme (dois-je mentionner Bauhaus) a encore des dents, pour mordre plus que pour sourire. “Hang Up” a assez de la gueule pour quatre ou cinq chansons – et c’est une bonne chose, parce qu’elles ne sont pas toutes bonnes comme celle là. Les chansons plus “dancefloor-friendly” (comme “I Am My Own Name”) ne sont pas convaincantes, mais l’album développe une belle ambiance sombre, les guitares sont bien appuyées, les électroniques judicieuses ici et là. L’intérêt est variable, et Murphy tombent parfois dans l’auto-caricature, mais les chansons solides (“Hang Up”, la très rétro “Low Tar Stars”, “The Ghost of Shokan Lake”, “Lion”) valent le détour. Et la voix demeure puissante. [CI-dessous: Vidéoclip de “Hang Up”.]
I’m interested in Peter Murphy, but I haven’t followed his career much, especially in this decade. But HIM Media offered me a digital promo so I said why not. I’m enjoyably surprised on first listen: the man (do I need to mention Bauhaus) still has teeth, and he uses them to bite more than to smile. “Hang Up” has enough torque for four of five songs – a good thing considering that all songs are not up to that level. The more dancefloor-friendly tracks (like “I Am My Own Name”) are not quite convincing, but the album develops a fine dark atmosphere, guitars are well-assured and dominant, and electronics are generally put to good use. Interest varies, and Murphy is guilty of self-caricature at times, but the stronger songs (“Hang Up,” the retro-sounding “Low Tar Stars,” “The Ghost of Shokan Lake,” “Lion”) are worth the price of admission, me thinks. [Below: Official music video for “Hang Up.”]


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