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2014-10-29

2014-10-28: Outhead, Ken Thomson and Slow/Fast, Black Givre, Counter/Forrester, Kikagaku Moyo, Gentle Giant

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-10-28

OUTHEAD / Send the Sound to the King (Chahatatadra Music – merci à/thanks to Braithwaite & Katz)
Quatuor de jazz à deux saxos, basse et batterie. Jazz créatif un peu métissé, rappelle Mostly Other People Do the Killing, entre autres, mais l’écriture manque de personnalité. J’écoute beaucoup de jazz ces temps-ci et ce disque-là ne ressort pas du lot.
A jazz quartet with two saxes, bass, and drums. Creative jazz with slight influences from elsewhere, reminiscent of Mostly Other People Do the Killing, among others, but the compositions lacks character. I’ve been listening to a lot of current jazz lately, and this CD simply doesn’t stand out.

KEN THOMSON AND SLOW/FAST / Settle (NCM East - merci à/thanks to Braithwaite & Katz)
Voilà: l’audace qui fait toute la différence entre le disque d’Outhead et ce nouveau Slow/Fast. Une écriture audacieuse qui mêle jazz et avant-prog, des solos déjantés, un mélodisme de bon aloi, un bel équilibre d’ailleurs entre moments frénétiques et moments où on laisse chaque note chanter. J’avais bien aimé le premier disque de ce quintette de Ken Thomson (saxophoniste de Gutbucket) – et on remonte en 2010 – mais celui-ci est encore plus réussi. J’aime les passages aux thèmes très rapides, mais cet ensemble est à son meilleur dans des morceaux doux-amers comme ”Welding for Freedom”. Bravo. [Ci-dessous: “Settle”.]
There: the boldness that makes all the difference between the Outhead CD above and this new opus from Slow/Fast. Bold compositions than blend jazz and avant-prog, off-the-wall solos, thoughtful melodicism, and a great balance between frenetic bits and moments where each note is allowed to sing. I like the previous album (2010) by Gutbucket saxman Ken Thomson’s quintet, but this one really ups the ante. I enjoy the rapid-fire passages, but this band truly shines in sweet-and-sour compositions like “Welding for Freedom”. Recommended. [Below: “Settle.”]

BLACK GIVRE / Explosion Therapy (Small Scale Music/Beaver Club Records)
La toute première production de l’étiquette Small Scale Music est en fait une coproduction avec Beaver Club. Cette cassette de 33 minutes présente le projet Black Givre de Samuel Bobony. Batterie, échantillonneur et pédales d’effets, tous simultanés je présume. Un travail impressionnant et efficace, quelque part entre l’improvisation libre et des duos comme Lightning Bolt ou MoHa. Énergique, puissant, virtuose à sa manière.
The Small Scale Music label’s first production is actually a co-release with Beaver Club. This 33-minute tape features Samuel Bobony’s project Black Givre. Drum kit, sampler, and effects pedals, all used simultaneously I believe. Impressive work, somewhere between free improvisation and duos like Lightning Bolt and MoHa. Energetic, powerful, virtuoso in its own way.

BRYAN COUNTER & SATCHEL FORRESTER / Twice Stopped (Small Scale Music)
Dernière cassette de la première fournée de Small Scale Music. Bryan Counter à la batterie, Satchel Forrester au saxo alto, dans une improvisation continue de 45 minutes, séparée en deux parties en un endroit judicieusement choisi. Feu roulant d’échanges entre les deux musiciens, qui sont souvent en mode “fire music”, mais qui savent aussi en sortir, ici pour pousser une mélodie spontanée plus réfléchie, là pour se lancer dans un rock ‘n’ roll impromptu. Dommage que ce voyage se termine en queue de poisson – fin de bande?
The last of Small Scale Music’s first batch of cassettes. Bryan Counter on drums, Satchel Forrester on alto sax, in a continuous 45-minute free improvisation split in two at a well-chosen place. A rollercoaster of exchanges between the two, often in Fire Music mode, though they also step out of that mood to push a more thoughtful melody here and get into an impromptu rock ‘n’ roll tune there. Too bad this trip ends abruptly end-of-tape style.

KIKAGAKU MOYO / Forest of Lost Children (Beyond Beyond is Beyond)
Un bon quintette japonais qui fait dans le folk rock-hard rock psychédélique. Ceci est leur deuxième album, un CD (aussi disponible sur vinyle) que j’ai ramassé chez Wayside. Court (31 minutes) mais bien tassé. Écriture simple mais agréable, beaucoup de sitar, une palette qui va de l’Incredible String Band à Acid Mothers Temple en passant par le désert du Sahara (la guitare dans “Smoke and Mirrors” fait très Tinariwen). Très satisfaisant et chaudement recommandé. [Ci-dessous: “Smoke and Mirrors”.]
A good Japanese quintet that plays psychedelic folk/hard rock. This is their second album, a CD (also available on vinyl) I bought from Wayside. Short at 31 minutes, but well packed. The writing is simple but enjoyable, and there’s lots of sitar playing, and the palette ranges from The Incredible String Band to Acid Mothers Temple by way of the Sahara – the guitar in “Smoke and Mirrors” has strong Tinariwen undertones. Highly satisfying and strongly recommended. [Below: “Smoke and Mirrors.”]

GENTLE GIANT / The Power and The Glory [Steven Wilson remix] (Alucard)
Steven Wilson revisite The Power and The Glory pour nous livrer un mix ambiophonique plutôt bien réussi. Je ne m’étendrai pas sur la musique elle-même, connue de la plupart de mes lecteurs, archiconnue de moi – c’est un de mes disques préférés à vie. J’ai trouvé Wilson timide dans la première moitié de l’album: hauts-parleurs arrières peu utilisés, saxos gardés en tas dans “So Sincere”. Or, dans la seconde moitié, le son s’éclate et on se met à entendre des choses, à comprendre la mécanique de Gentle Giant, particulièrement dans “Cogs in Cogs” (les instruments) et “No God’s a Man” (les voix disséminées aux quatre vents). Quant au nouveau mix stéréo, il ne dévoile rien de transcendant – mais l’original était déjà très réussi. Je suis donc un tantinet déçu. Pendant l’album 5.1, on a droit à des animations pour chaque chanson, avec paroles à l’écran. Elles sont amusantes et souvent pertinentes, en plus de faire ressortir le thème de cet album concept (le pouvoir, la politique, la manipulation de masse). DVD+CD (aussi en édition Blu-Ray+CD).
Steven Wilson revisits The Power and The Glory to deliver a rather well executed surround sound remix. I won’t discuss the music itself – most of you probably know this album already, and it’s one of my favourite records of all times. I found Wilson shy in the first half: back speakers seldom used, saxophones kept in a bunch in “So Sincere.” But the sound explodes in the second half, letting you understand the mechanics of Gentle Giant, especially in “Cogs in Cogs” (the instruments) and “No God’s a Man” (the voices coming from everywhere). As for the new stereo mix, it has nothing transcendent to unveil, which just shows how strong the original mix was, me thinks. Therefore, I’m a little bit disappointed. The 5.1 album is accompanied by on-screen animations with lyrics. They are entertaining and often relevant, as they highlight the overarching theme of this concept album, which power, politics, and mass manipulation. CD+DVD ou CD+Blu-Ray.


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