2014-10-15
Un court album de l’électroniciste russe Ilia
Belorukov (de l’étiquette Intonema), paru en téléchargement seulement, en mode
“payez ce que vous voulez” (comme toutes les parutions chez Spectropol). Un beau
disque de compositions électroacoustiques ambiantes. Le saxophone y occupe une
place importante comme source sonore (c’est l’instrument principal de Belorukov
à part l’ordinateur). Il est délicatement habillé et mis en boucle. Dans “Art
Park”, on dirait des volutes d’Evan Parker qui n’en finissent plus de
s’évanouir dans la nature. Et la pièce titre en deux parties est un bijou de
musique ambiante.
A short album
from Russian electronicist Ilia Belorukov (of the Intonema label), released as
a “pay what you want” download, like all Spectropol releases. A fine album of
ambient electroacoustic pieces. The saxophone – Belorukov’s main instrument
beside the laptop – provides the main sonic source, dressed up and looped. “Art
Park” sounds like drafts of Evan Parker endlessly dissipating through nature.
And the two-part title track is a near-perfect ambient piece.
Sur cet album (en téléchargement “payez ce que vous
voulez”), le guitariste Marcus Rubio s’intéresse au banjo, avec lequel il
produit des chansons réduites à leur plus simple expression. C’est un travail
de déconstruction qui, à mon avis, doit autant à Tetuzi Akiyama (voire Taku
Sugimoto dans “14 bagatelles”, des motifs minimaux entrecoupées de longs
silences) qu’à Frank Pahl (“A Blues (Buyer)”). Il chante aussi, et le tout
(banjo et voix) est livré d’une manière crue, brute. Certaines chansons sont
très intéressantes, tout particulièrement “A Blues (Buyer)” qui épuise
intelligemment son sujet en 42 secondes. Mais il y a aussi des longueurs sur ce
disque, et des moments qui font grincer des dents.
On this album
(available as a “pay what you want” download), guitarist Marcus Rubio focuses
on the banjo to deliver songs that have been stripped down to their core. His
reductionist approach owes as much to Tetuzi Akiyama (or even Taku Sugimoto in
“14 bagatelles”, a suite of minimal fragments interspersed with long pauses)
than Frank Pahl (“A Blues (Buyer)”). Rubio sings too, and the whole thing is
delivered in a raw fashion. Some songs are pretty interesting, especially “A
Blues (Buyer)” in which he intelligently exhaust his material in 42 seconds.
But there are overlong tracks too, and teeth-gritting passages.
Que. C’est. Bon. Paru officiellement hier, voici le
premier album (un CD) de Dálava, un groupe qui se consacre à la modernisation
du répertoire traditionnel moravien. En fait, la chanteuse Julia Ulehla est
l’arrière petite-fille de Vladimir Ulehla, qui a recueilli et transcrit un
grand nombre de chants de la région. Elle est accompagnée de deux violonistes,
d’un guitariste et d’un contrebassiste (qui joue aussi du guimbri, la basse
nord-africaine dont joue aussi Joshua Abrams). Guitares et violons sont
électrifiés à l’occasion, les musiciens se déchaînent souvent, bref, on nage en
pleine folk-rock psychédélique, et c’est jouissif. Les solos de violon dans
“Ej, lásko, lásko”, la furie guitaristique dans “Hory hučá“, la douceur
planante et languissante de “Hájíčku zelený” – les moments forts ne manquent
pas. La voix de Mme Ulehla n’est pas aussi envoûtante que celle d’Iva Bittová
(une comparaison injuste, vous me direz), mais elle s’agence bien à
l’instrumentation et l’approche choisies. Une très belle surprise. [Ci-dessous:
Écoutez tout l’album sur bandcamp.]
What. A. Good.
Album. Officially released yesterday, here’s the debut CD by Dálava, a band
that performs modernized versions of traditional songs from Moravia. Actually,
singer Julia Ulehla is the great-granddaughter of Vladimir Ulehla who
transcribed a large number of folk songs in his time. She is accompanied by two
violinists, a guitarist, and a bassist (who also plays guimbri, the
North-African bass also used by Joshua Abrams). Guitars and violins are
electrified, and the musicians aren’t scared of soloing, so what this is
actually is unadulterated psychedelic folk-rock... without percussion. And it’s
a blast. Highlights abound: the violin solos in “Ej, lásko, lásko”; the
guitaristic fury in “Hory hučá“; the trippy languor of “Hájíčku zelený”. Miss
Ulehla’s voice is not as bewitching as Iva Bittová, but it befits the band’s
instrumentation and approach. This one is a wonderful surprise. [Below:
Listen to the whole album on bandcamp.]
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