2014-10-14
Session studio sous le signe du
jazz entre le saxophoniste David Mott et le batteur Jesse Stewart. Très belle
réalisation sur l’étiquette de Stewart, tout comme son récent album en duo avec
Hammid Drake. Tous les titres ici sont doubles (et des anagrames l’un de
l’autre); par exemple, l’album s’intitule Anagrams
et Ars Magna. Cette multiplicité des
sens s’entend aussi dans les conversations des deux musiciens. Nous sommes en
présence de compositions instantanées plutôt que d’improvisation libre – il y a
généralement un rythme et une mélodie, même si l’un comme l’autre peut prendre
plus d’une forme, plus d’un sens. Un beau disque de jazz moderne, créatif,
accessible, qui met la virtuosité au profit de la musicalité et la musicalité
au profit de la créativité. Notes de livret de William Parker.
A jazz studio session between sax man David Mott and drummer Jesse
Stewart. A very good production released on Stewart’s own label, like his
recent duo set with Hammid Drake. All track and album titles have a anagramic
double – the album is called Anagrams AND Ars Magna. This double entendre is also heard in the musicians’ conversations.
This is instant composition rather than free improvisation – most of the time
there’s a rhythm and a melody, though both can adopt different forms and carry
various meanings at once. A fine modern, creative, accessible jazz record,
where virtuosity is subsumed to musicality, and musicality subsumed to
creativity. Liner notes by William Parker.
Un groupe anglais qui n’en est pas
à son premier disque, mais c’est le premier à croiser mes oreilles. Après la
surprise initiale – c’est beaucoup plus rock ordinaire que ce que je reçois
habituellement de ce publiciste – je me suis laissé prendre au jeu. Oui, c’est
“straight”, et oui, ça manque de finesse dans le jeu, mais l’écriture est
efficace, les textes aussi. Ça ne deviendra jamais un favori, mais j’y perçois
l’influence de The The et (plus occasionnellement) de Pere Ubu, ce qui me
plaît.
An English band who have a few albums under their belt, but this new
one’s the first one to cross my ears. After an initial shock – this is much
more straightforward rock than what their publicist has gotten me used to – I
warmed up to it. Yes, it’s straightforward, and yes, it lacks finesse, but the
songwriting is tight (tighter than the band) and the lyrics are fun. It won’t
become a personal favourite, but I can hear traces of The The and Pere Ubu in
here, which pleases me.
ANNA HOMLER, MICHAEL VLATKOVITCH, JEFF KAISER, SCOTT
WALTON & RICH WEST / Here & Here & Here (pfMENTUM)
S’il existe une formation all-star
de l’écurie pfMENTUM, la voici: Anna Homler, Jeff Kaiser, Michael Vlatkovich,
Scott Walton et Rich West. Quinze courtes improvisations (deux passent la barre
des sept minutes, mais la plupart en font moins de quatre) couvrant une vaste
gamme d’émotions, de contrastes et de tensions. Homler, splendide comme
toujours avec ses vocalisations délicates et ses jouets hétéroclites;
Vlatikovitch et Kaiser qui vocalisent avec elle, par trombone et trompette
interposées; Walton et West, une section rythmique aux idées éclatées,
mouvantes. Honnêtement, ça pourrait bien être un des meilleurs disques
d’improvisation de l’année. Sautez là-dessus. [Ci-dessous: “Three in Front
Four in Back Toes”.]
If there ever is a pfMENTUM Records all-star band, this is it: Anna
Homler, Jeff Kaiser, Michael Vlatkovich, Scott Walton, and Rich West. Fifteen
short improvisations (two go over seven minutes, but most are under four) that
cover a wide range of emotions, contrasts, and forms of tension. Homler,
glorious as always with her delicate vocalization and misfit noise-making toys;
Vlatkovitch and Kaiser vocalizing with her via trombone and trumpet; Walton and
West forming a wild, unpredictable rhythm section. Honestly, Here & Here & Here could be on of the very best free improvisation releases of 2014.
Don’t let this one pass by. [Below: “Three in Front Four in Back Toes”.]
Je suis la carrière de Prince de
façon épisodique depuis les années 80 (et je vénère Sign O’ the Times). Prince vient de publier deux albums pour
souligner son retour chez Warner Bros. PlectrumElectrum
est l’un de ceux-là, et il met en vedette le power trio féminin 3rdEyeGirl
autant que Prince lui-même. C’est un album rock à fond de train, sauf une
ballade ici et là (et on se serait passé de “White Caps” et de “Tic Tac Toe”).
Prince chante la moitié de l’album; le reste est dévoué à la guitariste et à la
bassiste de 3rdEyeGirl, qui font du bon boulot. Néanmoins, ce sont les titres
chantés par Prince qui ressortent du lot. Cela dit, belle diversité sans nuire
à la cohésion de l’ensemble, quelques très bons moments (y compris
l’instrumentale “Plectrum Electrum”), et “Funk’n’Roll” est un classique
instantané. [Ci-dessous: Vidéo officielle de “Fixurlifeup”, une chanson très
représentative de l’album.]
I’ve been following Prince’s career on and off since the mid ‘80s (and I
hold Sign ‘O’ The Times in the highest regard). Prince just
released TWO albums to celebrate his return to Warner Bros. PlectrumElectrum is one of them, and it features him as much
as the all-female power trio 3rdEyeGirl. This album rocks out from A to Z,
except for a couple of ballads (“White Caps”, “Tic Tac Toe”) I could have done
without. Prince sings lead on half the songs; the others are left to
3rdEyeGirl’s guitarist and bassist, and they do a good job, but to me the
standout tracks all have Prince singing lead. That being said, this album
offers a fine level of diversity without lessening its cohesion, and it has a
few very strong moments (including the instrumental title track). Oh, and
“Funk’n’Roll” is an instant classic. [Below: Official music video for “Fixurlifeup,”
a song highly representative of the whole album.]
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