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2014-10-01

2014-09-30: Jason Kahn, Olivia Louvel, Paal Nilssen-Love, Lindsay/Nilssen-Love

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-09-30

JASON KAHN / Noema (Editions)
Un disque étonnant, autopublié sur vinyle double, qui propose uniquement des collages sonores faits à partir d’enregistrements de terrain réalisés au Japon. 37 vignettes – tout est très court, rien au-dessus de 2:30 – de la vie quotidienne: enfants à l’école, centre d’achats, cigales. Il y a un certain travail de composition – de décomposition en fait, les enregistrements subissant des interruptions (insertion de blancs) et du montage. C’est beau, bien capté et présenté simplement. Les interruptions m’agacent un peu; elles ne me semblent pas nécessaires, même si je comprends la métaphore avec l’idée de souvenirs incomplets. Tout de même très agréable. Vinyle 180 gr dans une pochette en carton peinte à la main.
A surprising record self-published as a double LP and featuring sound collages realized with field recordings made in Japan. 37 vignettes – they’re all very short, nothing over 2:30 – from everyday life: kids in a school yard, shopping centres, insects on the balcony. There is a certain level of composition at play – or de-composition, with interruptions (suddent insertions of pauses) and editing. It’s nice, well recorded, and presented simply. I have issues with the interruptions, although I do understand that they are a metaphor for the gaps in our recollections. Still, an enjoyable record. 180 gr, hand-painted cardboard sleeve.

OLIVIA LOUVEL / Beauty Sleep (Cat Werk Imprint – merci à/thanks to Dense Promotion)
Cinquième album d’Olivia Louvel, mais je ne la connaissais pas auparavant. Chanson électro-pop brumeuse qui rappelle parfois Donna Regina, à d’autres moments Jenny Hval. Plutôt monochrome. Agréable, mais rien qui se distingue, et qu’une impression vague qui se dégage de mon écoute.
Olivia Louvel’s fitfh album, but it’s the first one I hear. Foggy electro-pop songs reminiscent at times of Donna Regina, at times of Jenny Hval. Rather monochromatic. Enjoyable, but nothing striking, and this listen leaves with only a vague impression.

PAAL NILSSEN-LOVE / Large Unit: First Blow (PNL Records)
Le batteur Paal Nilssen-Love (The Thing, etc.) est passé en mode big band l’an dernier. Ce mini-album (20 minutes) propose un premier document, en concert (juillet 2013). L’ensemble de 10 musiciens inclue deux batteurs, deux bassistes, une section de cuivres (avec tuba), un guitariste et l’électroniciste bruitiste Lasse Marhaug de Jazzkammer. Une grosse équipe. “Culius” consiste en morceaux écrits qu’interprètent deux sous-ensembles, en alternance: mélange de Charles Ives et de “conduction” à la Butch Morris, c’est efficace et décapent. “Motfølge” est une improvisation dirigée plus “orthodoxe” et joyeusement bruyante. Dans les deux pièces les tourne-disque de Marhaug occupent une place de choix.
Drummer Paal Nilssen-Love (The Thing, etc.) has gone big band last year. This Ep (20 minutes) is a preliminary document of sorts, a live set from July 2013. The 10-piece ensemble includes two drummers, two bassists, a horn section (with tuba), a guitarist, and Jazzkammer’s Lasse Marhaug on turntable and electronics. “Culius” consists in composed bits performed in clashing fashion by sub-groupings: a blend of Charles Ives and Butch Morris-style conduction. Fun and trashy. “Motfølge” is a more “orthodox” conducted improvisation (or so it feels), spirited and noisy. Marhaug features extensively in both tracks.

ARTO LINDSAY & PAAL NILSSEN-LOVE / Scarcity (PNL Records)
Court disque (25 minutes) qui documente cette rencontre en concert en juillet 2013 à Rio de Janeiro. Nilssen-Love joue comme s’il avait le feu au derrière; Lindsay se prend pour Thurston Moore. Beaucoup d’énergie, mais que ça, rien d’autre. Une folie débraillée sans  rien pour la subsumer.
A short CD (25 minutes) documenting this live encounter, July 2013, in Rio de Janeiro. Nilssen-Love plays his ass off; Lindsay goes into noise guitar berserker mode à la Thurston Moore. Lots of energy, and that’s it, nothing else. Unruly craziness without anything to subsume it.


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