2014-09-30
Un disque étonnant, autopublié sur vinyle double, qui
propose uniquement des collages sonores faits à partir d’enregistrements de
terrain réalisés au Japon. 37 vignettes – tout est très court, rien au-dessus
de 2:30 – de la vie quotidienne: enfants à l’école, centre d’achats, cigales.
Il y a un certain travail de composition – de décomposition en fait, les
enregistrements subissant des interruptions (insertion de blancs) et du
montage. C’est beau, bien capté et présenté simplement. Les interruptions m’agacent
un peu; elles ne me semblent pas nécessaires, même si je comprends la métaphore
avec l’idée de souvenirs incomplets. Tout de même très agréable. Vinyle 180 gr
dans une pochette en carton peinte à la main.
A surprising
record self-published as a double LP and featuring sound collages realized with
field recordings made in Japan. 37 vignettes – they’re all very short, nothing
over 2:30 – from everyday life: kids in a school yard, shopping centres,
insects on the balcony. There is a certain level of composition at play – or
de-composition, with interruptions (suddent insertions of pauses) and editing.
It’s nice, well recorded, and presented simply. I have issues with the
interruptions, although I do understand that they are a metaphor for the gaps
in our recollections. Still, an enjoyable record. 180 gr, hand-painted
cardboard sleeve.
Cinquième album d’Olivia Louvel, mais je ne la
connaissais pas auparavant. Chanson électro-pop brumeuse qui rappelle parfois
Donna Regina, à d’autres moments Jenny Hval. Plutôt monochrome. Agréable, mais
rien qui se distingue, et qu’une impression vague qui se dégage de mon écoute.
Olivia Louvel’s
fitfh album, but it’s the first one I hear. Foggy electro-pop songs reminiscent
at times of Donna Regina, at times of Jenny Hval. Rather monochromatic.
Enjoyable, but nothing striking, and this listen leaves with only a vague
impression.
Le batteur Paal Nilssen-Love (The Thing, etc.) est
passé en mode big band l’an dernier. Ce mini-album (20 minutes) propose un
premier document, en concert (juillet 2013). L’ensemble de 10 musiciens inclue
deux batteurs, deux bassistes, une section de cuivres (avec tuba), un
guitariste et l’électroniciste bruitiste Lasse Marhaug de Jazzkammer. Une
grosse équipe. “Culius” consiste en morceaux écrits qu’interprètent deux
sous-ensembles, en alternance: mélange de Charles Ives et de “conduction” à la
Butch Morris, c’est efficace et décapent. “Motfølge” est une improvisation
dirigée plus “orthodoxe” et joyeusement bruyante. Dans les deux pièces les
tourne-disque de Marhaug occupent une place de choix.
Drummer Paal
Nilssen-Love (The Thing, etc.) has gone big band last year. This Ep (20
minutes) is a preliminary document of sorts, a live set from July 2013. The
10-piece ensemble includes two drummers, two bassists, a horn section (with
tuba), a guitarist, and Jazzkammer’s Lasse Marhaug on turntable and
electronics. “Culius” consists in composed bits performed in clashing fashion
by sub-groupings: a blend of Charles Ives and Butch Morris-style conduction.
Fun and trashy. “Motfølge” is a more “orthodox” conducted improvisation (or so
it feels), spirited and noisy. Marhaug features extensively in both tracks.
Court disque (25 minutes) qui documente cette
rencontre en concert en juillet 2013 à Rio de Janeiro. Nilssen-Love joue comme
s’il avait le feu au derrière; Lindsay se prend pour Thurston Moore. Beaucoup
d’énergie, mais que ça, rien d’autre. Une folie débraillée sans rien pour la subsumer.
A short CD (25
minutes) documenting this live encounter, July 2013, in Rio de Janeiro.
Nilssen-Love plays his ass off; Lindsay goes into noise guitar berserker mode à
la Thurston Moore. Lots of energy, and that’s it, nothing else. Unruly
craziness without anything to subsume it.
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