2014-09-16
Tilting, c’est le quatuor de jazz du contrebassiste
montréalais Nicolas Caloia. Ce disque, enregistré en avril 2013, vient de
paraître chez Barnyard, une étiquette ontarienne. On Caloia, Jean Derome,
Guillaume Dostaler et Isaiah Ceccarelli, plus Lori Freedman et Yves Charuet sur
un morceau chacun. Très jazzé mais pas typé, vivant en fait, avec de belles
dérapes – Derome joue du saxo baryton et de la flûte basse sur ce disque, ça
tire donc beaucoup dans le bas registre. L’écriture rappelle souvent Sun Ra –
quelque chose dans l’immédiateté des mélodies, à la fois ancrées dans la
tradition du jazz et tournées vers un ailleurs meilleur. Prise de son ambiante
(au moins pour la batterie) et une belle chaleur qui se dégage du tout.
Tilting is the
jazz quartet of Montréal bassist Nicolas Caloia. This album was recorded in
April 2013, and it just came out on the Ontarian label Barnyard. We have
Caloia, Jean Derome, Guillaume Dostaler, and Isaiah Ceccarelli, plus Lori
Freedoman and Yves Charuet appearing on one track each. Very jazzy though not
typecasted, living music, with some mighty fine sideway skids – Derome plays
only baritone sax and bass flute on this album, so there’s a lot going on in
the bass range. The writing reminds me of Sun Ra – something about the
immediacy of these melodies that are both rooted in jazz tradition and facing
toward a better elsewhere.
Je suis moins satisfait de ce disque d’un quintette
ontarien: Nick Fraser, Eric Chenaux, Doug Tielli, Brodie West et Rob Clutton.
Tous contribuent au répertoire du groupe, ce qui a l’habitude de me plaire,
mais la musique manque d’originalité et de punch. Ça ne m’a pas rejoint.
I’m less pleased
with this CD by an Ontarian quintet: Nick Fraser, Eric Chenaux, Doug Tielli,
Brodie West, and Rob Clutton. They all contribute to the band’s repertoire,
something I’m usually receptive to, but their music lacks punch and uniqueness.
It just didn’t speak to me.
Beau disque d’enregistrements de terrain et de
synthétiseur modulaire Serge. Un univers sonore qui me confond et dans lequel
je me reconnais beaucoup. Entre Francisco López et Merzbow – sérieusement, ce
ne sont pas des balises choisies au hasard. Trois morceaux de longueur variée,
axés sur une déstabilisation de l’écoute. On n’arrive pas à identifier les
environnements sonores, on ne sait plus qu’est-ce qui est quoi; ne reste plus
qu’à se laisser emporter, questionner, mystifier par les ondes sinusoïdales qui
percent la nuit. [Ci-dessous: Écoutez l’album sur bandcamp.]
A fine album of
field recordings and Serge modular synthesizer. Funny: I find this soundworld
confounding yet close to my own. Somewhere between Francisco López and Merzbow
– seriously, I’m not just throwing names at you. Three pieces of vaied lengths,
focused on destabilizing your listening experience. You can’t identify the
field recordings, you don’t know what’s what anymore, so you might as well give
in and let yourself be transported, questioned, and mystified by the sine waves
that cut through the night. [Below: Listen to the album on bandcamp.]
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