2014-09-09/10
Je déteste le nom de ce trio, mais j’aime bien le
trio: la chanteuse Franziska Baumann, le saxophoniste Jürg Solothurnmann et le
pianiste Christoph Baumann. Ce nouvel opus enregistré en octobre 2013 propose
dix courtes improvisations libres et deux compositions de Pierre-Henri Wicomb
pour trio et bande. Ces bandes utilisent des enregistrements du trio, modifiés
et spatialisés. Le résultat est satisfaisant, déconcertant si on n’a pas porté
attention aux notes du livret. Notez que Baumann chante sans support
électronique pour toute la durée du disque. La chimie au sein du trio est
profonde, la connivence entre les membres permettant l’émergence de moments
synchrones saisissants.
I hate this
trio’s name, but I love what they do. This is singer Franziska Baumann, sax
player Jürg Solothurnmann, and pianist Christoph Baumann. This new opus
recorded in October 2013 features ten short free improvisations and two
compositions for trio and tape by Pierre-Henri Wicomb. The tape parts consists
of recordings of the trio, modified and spatialized. The result is satisfying,
and troubling if you haven’t paid attention to the liner notes. By the way,
Baumann is not using electronics with her voice on this album. There is a great
level of chemistry between these musicians, a level of telepathy that lets
stunning moments of synchronicity arise.
NELS CLINE SINGERS / Macroscope (Mack Avenue)
Un nouveau Nels Cline Singers, plus “chanson” (bien
que personne ne chante), avec la participation de Yuka Honda, Cyro Baptista,
Josh Jones et Zeena Parkins, en plus du trio central: Nels Cline, Trevor Dunn
et Scott Amendola. Un disque amusant, plus léger que d’habitude – plus
accessible en fait, avec des rythmes plus simples, des riffs plus immédiats. Ça
passe très bien, avec un bon équilibre entre ces moments plus faciles et
d’autres qui mettent en valeur l’écriture avant-jazz de Cline et son jeu de
guitare imprévisible. Je suis agréablement surpris.
A new opus by the
Nels Cline Singers, more “song”-like (though no-one sings), with contributions
from Yuka Honda, Cyro Baptista, Josh Jones, and Zeena Parkins, alongside the
core trio of Nels Cline, Trevor Dunn, and Scott Amendola. A fun record, lighter
than usual – more accessible than usual, in fact, with simpler grooves and more
immediate riffs. It goes down very well, this slight transformation, with a
fine balance between easier moments and bits that showcase Cline’s avant-jazz
writing and unpredictable guitar playing. I’m pleasantly surprised.
HHY, c’est l’électronicien Jonathan Uliel Saldanha.
Les Macumbas, c’est son groupe de percussions et de cuivres. Cet ensemble
portuguais vient de publier un premier disque, Throat Permission Cut, qui n’est pas piqué des vers. Longs morceaux
répétitifs à la rythmique propulsive et aux cuivres psychédéliques. On est
quelque part entre le krautrock de Can, le côté tribal de Goat, la trompette
spatiale de Spaceheads et la musique dark-kitsch. Belle surprise. [Ci-dessous:
“Isaac, The Throat”, morceau d’ouverture.]
HHY is electronicist
Jonathan Uliel Saldanha, and The Macumbas are his brass ‘n’ percussion pband.
This Portugese ensemble just released their debut album, Throat
Permission Cut, and it’s a keeper. Long
repetitive tracks with a driving rhythm and psychedelic horns. We’re somewhere
between Can’s krautrock, Goat’s tribal rock, Spaceheads’ spacy trumpet work,
and dark kitsch music. A very nice surprise. [Below: The opening track “Isaac,
The Throat.”]
Un disque qui me fait découvrir le poète Joël Bastard
ET la chanteuse Christine Python. Bastard joue sur les mots et les émotions.
Ses textes me rappellent tantôt Geneviève Letarte, tantôt Patrice Desbiens. Or,
la voix et les mélodies de Python me rappellent énormément Geneviève Letarte: même
pureté, même détachement, mêmes écarts. Honnêtement, ç’en est troublant, cette
parenté musicale entre elles. D’autant plus que ce Même si tient très bien la route. Python est entourée d’un
guitariste (Christian Graf, qui signe aussi plusieurs musiques), un
contrebassiste et un batteur, groupe ancré dans les jazz mais aux élans parfois
musique actuelle. Bref, je ne m’attendais pas à ça.
This record makes
me discover poet Joël Bastard AND singer Christine Python. Bastard plays on
words and feelings. His texts remind me of Geneviève Letarte at times and
Patrice Desbiens at others. However, Python’s voice and melodies remind me A
LOT of Geneviève Letarte: same purity, same detachment, same large intervals.
Honestly, the similarities are troubling. Especially since Même
si is a pretty good record. Python is
backed by a guitarist (Christian Graf, who wrote some of the music), a bassist
and a drummer, and this band is anchored in jazz but veers at time toward
Québécois-style musique actuelle. I really wasn’t expecting this.
Belle session d’improvisation entre la guitariste
Sylvie Chenard (aussi à la voix), le contrebassiste Alexandre Dubuc, la
saxophoniste Cathy Heyden et le batteur Rémi Leclerc (oui, de Miriodor). Tout
ce beau monde utilise aussi des électroniques. Improvisations planantes et
granuleuses, à la recherche d’un équilibre entre bruissements délicats et
énergie collective. Les pièces sont courtes et l’ensemble s’écoute bien, en
offrant à la fois un intérêt immédiat et de la profondeur à l’écoute attentive.
Recommandé. [Ci-dessous: Cinq titres en écoute libre sur bandcamp.]
A fine free
improvisation session between guitarist Sylvie Chenard (also on vocals),
doublebassist Alexandre Dubuc, sax player Cathy Heyden, and drummer Rémi
Leclerc (yes, of Miriodor). All of them also use electronics. Trippy and
granular improvisations in search of a balance between delicate noise-making
and collective drive. Tracks are short, the album as a whole flows well, and it
offers both immediate interest and listening depth. Recommended. [Below:
Five tracks are up for streaming on bandcamp.]
Trio guitare-basse-batterie qui affirme s’inspirer du
Decoding Society de Ronald Shannon Jackson. Ouais, d’accord, mais c’est très
moyen. Un free jazz/rock fort en testostérone, mais faible en personalité. Pas
désagréable, et court, mais ça manque de signes distinctifs... ou de “oumph”.
A
guitar/bass/drums trio inspired by Ronald Shannon Jackson’s Deconding Society.
Well, fine, but it’s a mediocre album. Free jazz/rock with high testosterone
content, but low on character. Not bad at all, and short, but it lacks
distinctive features, or some “oomph”.
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