2014-08-13
Ce disque propose deux improvisations
entre la pianiste Sophie Agnel et le guitariste Olivier Benoit. Il a été
enregistré en juillet 2011, soit avant que Benoit soit appointé à la tête de
l’Orchestre national de jazz (cf. journal d’écoute d’hier). La première impro
est très vive, excitée, la musique déborde de partout, impossible à contenir.
La seconde est plus posée, plus axée sur l’égrènement de textures délicates, et
se termine par une fuite vers le silence complet. Très réussi, maîtrisé,
captivant, beaucoup moins aride que Rip Stop chez
In Situ (2002).
This CD features two free
improvisations by pianist Sophie Agnel and guitarist Olivier Benoit. They were
recorded in July 2011, well before Benoit was appointed at the helm of the
Orchestre national de jazz (see yesterday’s entry). The first piece is very
lively, excited, the music overflows, impossible to contain. The second piece
is calmer, more focused on weaving quiet textures, and it concludes with a fade
to complete silence. Well done, the musicians are fully in control, and it’s a
captivating listen, a lot less arid than Rip Stop (In Situ,
2002).
Le violoniste Théo Ceccaldi est
également dans l’Orchestre national de jazz d’Olivier Benoit. Le voici dans un
nouveau quatuor de jazz avec le pianiste Roberto Negro, le violoncelliste
Valentin Ceccaldi et Adrien Chennebault aux percussions. Trois compositions de
Negro, une de Théo et trois improvisations collectives. Jazz acoustique
créatif, souvent sombre, où la ligne entre composition et improvisation est
trouble. Bien construit, écoute très agréable. Pas aussi fort que le dernier
Théo Ceccaldi Trio.
Violinist Théo Ceccaldi is also a
member of the Oliveri Benoit’s Orchestre national de jazz. Here he is in a new
jazz quartet with pianist Roberto Negro, cellist Valentin Ceccaldi et
percussionist Adrien Chennebault. Three compositions by Negro, one by Théo, and
three collective improvisations. Acoustic creative jazz, often darkish, where
the line is fine between composition and improvisation. Well built track list,
a highly enjoyable listen, but this one is not as strong as the latest CD from
the Théo Ceccaldi Trio.
Nouvelle collaboration entre le duo
Dakota Duite et le pianiste Quentin Sirjacq. Cette fois (parce que Dakota Suite
a abordé de nombreux styles au fil des ans), il s’agit de chansons (à texte et
instrumentales) tendres et délicates, aux arrangements épurés. D’une écoute
facile, avec une esthétique bien définie, et par moment adorable (la pièce
titre, “flat Seat”). Or, j’ai deux “mais”: 1. Les textes sont fades et
prévisibles. 2. L’écoute de ce disque m’a donné plus envie de réécouter le
premier Barzin que de le réécouter lui. Il y a beaucoup de similitudes entre There Is Calm to Be Done et Barzin, mais Dakota Suite ne
sort pas gagnant de cette comparaison. Tout de même agréable.
A new collaboration between the
band Dakota Suite and pianist Quentin Sirjacq. This time – because Dakota Suite
have covered a lot of styles over the years – the music consists of tender and
delicate songs (with or without lyrics) with stripped-down arrangements. An
easy listen, with a well-defined homogenous style, and adorable at times (the
title track, “Flat Seat”). But there are two “buts”: 1. Lyrics are bland and
unimaginative. 2. Listening to this record made me want to go back to Barzin’s
first CD more than to spin it again. There are plenty of similarities between There is Calm to Be Done and Barzin, but Dakota Suite don’t
come out as the winners of this comparison. Still, an enjoyable record.
Collaboration entre l’électroniciste
Michał Jacaszek et
le quatuor Kwartludium (violon, clarinette, piano, percussions). Jacaszek a
composé huit morceaux qui mélangent judicieusement électroniques (ambiances,
field recordings) et partitions acoustiques. Des prises de son crues ajoutent
un côté mal léché au projet, côté qui lui sied bien. Ainsi, des sonorités
rêches captées de près nous empêchent de voguer trop loin sur les vagues de la musique.
Très satisfaisant. [Ci-dessous : Jacaszek a mis l’album complet en
écoute libre sur YouTube.]
Collaboration between electronica artist Michał Jacaszek and the Kwartludium quartet
(violin, clarinet, piano, percussion). Jacaszek wrote eight pieces that
judiciously blend electronics (ambiences, field recordingts) and acoustic
parts. Raw sound captures add a welcomed rough aspet to the project – gritty
up-close sounds prevent the mind from drifting to far away. Quite satisfying. [Below :
Jacaszek has put the whole album up for streaming on YouTube.]
L’étiquette Moonjune met beaucoup d’énergie derrière deux
guitaristes indonésiens : Dewa Budjana et Tohpati. Elle publie leurs
groupes (Tohpati joue dans l’excellent ensemble simakDialog) et fait venir ces
guitaristes aux États-Unis pour enregistrer avec des musiciens américains.
Ainsi, Tribal Dance, contrairement aux deux
albums précédents de Tohpati (Save the Planet et
Riot), présente le guitariste en
compagnie d’une section rythmique américaine très prisée : Jimmy Haslip et
Chad Wackerman. Ceux-ci s’acquittent fort convenablement de leur rôle,
propulsant les compositions fusion complexes de Tohpati en laissant beaucoup de
place à sa guitare. Écriture entraînante, dextérité à profusion, échantillons
sonores ici et là pour ajouter un élément indonésien au tout. La pièce solo en
fin de parcours n’était pas nécessaire. Je préfère encore Save the
Planet, qui utilisait des percussions indonésiennes, mais Tribal Dance plaira plus au public américain, j’imagine.
The Moonjune label puts lots of energy behind two Indonesian
guitarists : Dewa Budjana and Tohpati. It releases albums by their bands
(Tohpati plays in the stellar ensemble simakDialog) and brings these guitarists
to the US to record with American musicians. So Tribal Dance, unlike Tohpati’s previous two records (Save the Planet and Riot) features
the guitarist backed by an all-star US rhythm section : Jimmy Haslip and
Chad Wackerman. They do a great job at laying the foundation for Tohpati’s
complex fusion compositions while leaving plenty of room for his guitar
playing. Driving songwriting, plenty of chios, occasional sound samples to
bring an Indonesian element to the project. The concluding solo piece was
unnecessary. I still prefer Save the Planet,
where there were Indonesian percussionists, but I guess Tribal Dance
is more suited to the tastes of the American jazz-rock audience.
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