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2014-08-13

2014-08-12: Tarab, Taiga Remains, Orchestre national de jazz

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-08-12

TARAB / I’m Lost (23five - merci à/thanks to Dense Promotion)
Nouvel album de Tarab (l’Australien Eamon Sprod), qui regroupe des morceaux datant de 2007-2011. Art sonore à la fois ambiant et violent, fort en contrastes très marqués et en bruit blanc. Une attention au détail qui semble contredite par la violence des cassures du collage. Sprod navigue à l’œil dans un labyrinthe dont il ne s’extirpe pas à la fin de l’album. Et ses hésitations, ses culs-de-sac, ses retours sur ses pas deviennent la trame “narrative” d’I’m Lost. Une écoute difficile mais très stimulante.
This is a new album by Tarab (Australian sound artist Eamon Sprod), but it culls pieces made in 2007-2011. Sound art both ambiant and harsh, heavy on sharp contrasts and white noise. Minute attention to detail seemingly contradicted by the violence of the jumps found in these collages. Sprod is navigating through a labyrinth and he doesn’t find the exit at the end of the album. His hesitations, dead ends and back ups become the “narrative” of I’m Lost. A difficult listen, but a very stimulating one.

TAIGA REMAINS / Works for Cassette (The Helen Scarsdale Agency - merci à/thanks to Dense Promotion)
Je ne connaissais pas Taiga Remains avant ce disque, qui est annoncé comme le dernier que publiera Alex Cobb sous ce pseudo. D’abord paru sur cassette en édition très limité, maintenant réédité sur vinyle chez Helen Scarsdale. Très beau disque de musique ambiante. Des drones denses et fluides, teintés de tristesse, un vague à l’âme bien dosé. Cette musique se fond facilement dans le décor; il faut demeurer attentif pour ne pas en perdre la trace.
I didn’t know Taiga Remains prior to this album, which happens to be the last one Alex Cobb will release under this moniker. First released in an ultra-limited cassette edition, now reissued on LP by Helen Scarsdale. Gorgeous ambient music. Dense and fluid drones, sad without getting heavy about it. This music can easily disappear in the background of your living quarters, so stay focused while listening.

ORCHESTRE NATIONAL DE JAZZ / Europa Paris (Onjazz Records)
Olivier Benoit est-il capable de se tromper? Ça reste à prouver, parce que ce premier disque à la tête de l’Orchestre national de jazz est une merveille. Il faut dire que dès sa nomination au poste de directeur artistique de l’ONJ de France, Benoit a recruté une épatante brochette de musiciens – mes lecteurs seront particulièrement familiers avec Alexandra Grimal (saxo), Théo Ceccaldi (violon), Sophie Agnel (piano), Eric Echampard (batterie) et le bassiste Bruno Chevillon qui fait, parmi ces jeunes et pas-si-vieux, office d’éminence grise. Europa Paris est un album double entièrement composé par Olivier Benoit. Pensez donc à l’excellent Feldspath de La Pieuvre et du Circum Grand Orchestra, bien que plus ramassé et punché, et avec plus de guitare. Benoit a toujours eu le tour du riff bien mordant, des soulignements qui frappent et des improvisations collectives qui débouchent sur un thème simple et efficace. On a tout ça ici, en plusieurs exemplaires, et vous ne vous en lasserez pas. Bravo. [Ci-dessous: Reportage sur le projet Europa avec extraits de la musique.]
Is Olivier Benoit capable of doing wrong? I’ve never heard him do wrong yet. And here he is adding yet another highlight to his career with his first album at the helm of France’s Orchestre national de jazz. As soon as he got appointed at this prestigious position, Benoit recruited an exciting cast of players – my readers will probably be familiar with Alexandra Grimal (sax), Théo Ceccaldi (violin), Sophie Agnel (piano), Eric Echampard (drums), and bassist Bruno Chevillon who, among these young and not-so-old musicians, is the orchestra’s eminence grise. Europa Paris is 2-CD set entirely composed by Olivier Benoit. So except something akin to the excellent Feldspath by La Pieuvre and the Circum Grand Orchestra, though in a tighter, punchier form, and with more guitar. Benoit has always had a knack for the chunky riff, hard-hitting orchestral cues, and collective improvising that resolves into a simple and efficient theme. You get all of that here, in several iterations, and there’s no way you’ll get tired of it. Bravo. [Below: Interview with Olivier Benoit (with English subtitled) about the Europa project, with music excerpts.]


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