2014-07-16
Quatrième album du trio du pianiste français Stefan
Orins chez Circum-Disc. Avec Christophe Hache à la basse et Peter Orins à la
batterie. Un jazz actuel très européen: grâce, élégance, lignes joyeusement
tordues. Interprétations léchées tout en gardant leur spontanéité. Inventivité
dans l’écriture (“Initiales VV”, “Upplösning”). Sympa, stimulant, et juste
assez troublé.
French pianist
Stephan Orins’s trio’s fourth CD for Circum-Disc. With Cristophe Hache on bass
and Peter Orins at the drums. Very European creative jazz: grace, elegance,
nicely twisted lines. Performances are sleek but still spontaneous-sounding.
Inventive writing (“Initiales VV”, “Upplösning”). Fun, stimulant, and just
troubled enough.
Un nouveau disque du Circum Grand Orchestra, cette
fois dans un programme de compositions de Christophe Hache – le précédent
mettait en vedette Olivier Benoît, actuellement à la tête de l’Orchestre
national de jazz. L’ensemble de 13 musiciens (les habitués de Cirucm: Stefan et
Peter Orins, Jean-Baptiste Perez, Christian Pruvost, etc.) livre une prestation
serrée, juste, bourrée d’énergie. L’album est un peu lent à prendre son envol,
mais il maintient le cap ensuite et la dernière demi-heure est jouissive. 12 n’a évidemment pas l’envergure de Feldspath (qui combinait le CGO avec
l’ensemble d’improvisateurs La Pieuvre), mais il offre un jazz actuel riche et
entraînant.
A new CD by the
Circum Grand Orchestra, this time in a program of compositions by Christophe
Hache – the previous one featured Olivier Benoit, currently at the helm of
France’s Orchestre national de jazz. The 13-piece ensemble (the usual Circum
suspects: Stefan & Peter Orins, Jean-Baptiste Perez, Christian Pruvost,
etc.) deliver a tight, balanced, energetic performance. The album is a bit slow
to take off, but the last half hour is pure bliss. 12 doesn’t have the scope of Feldspath (which paired the CGO with another
ensemble, La Pieuvre), but it is a great source of rich and driving creative
jazz.
“WEIRD AL” YANKOVIC /
Mandatory Fun (RCA)
Allégresse en la demeure, Weird Al vient de sortir un
nouveau disque. Et ce disque couvre toutes les bases: des parodies de hits de
l’heure, des pastiches de vieux artistes, une polka-medley et une longue
chanson ridicule – depuis le tournant du millénaire, il est devenu le maître
incontesté de la longue chanson ridicule, et j’espérais que ce disque nous en
offre une (Alpocalypse n’en contenait
pas). Bingo: “Jackson Park Express”, neuf minutes, l’histoire d’un gars qui
fantasme une relation délirante, dans le style parfaitement assumé de Cat
Stevens. Bravo. Bravo aussi pour “Mission Statement”, un pastiche de Crosby,
Stills, Nash & Young aussi “spot on” que “Craigslist” l’était avec les
Doors. Et on a droit à un pastiche des Pixies! Quant aux parodies, “Tacky”
réinvente une chanson au demeurant fort sympa (“Happy” de Pharrell Williams) en
une charge contre le mauvais goût, tandis que “Inactive” propose une lecture
déviante de “Radioactive” d’Imagine Dragons. Tout n’est pas parfait sur ce
disque, comme “Sports Song” qui m’a d’abord irrité, jusqu’à ce que je commence
à la percevoir – et je n’ai pas vu d’autres critiques pointer la chose encore –
comme un pastiche des Monty Pythons. Huit des douze chansons ont droit au
traitement vidéoclip, et ceux-ci paraissent à raison d’un par jour depuis le 14
juillet. [Ci-dessous: “Tacky”.]
Joy in the jouse,
Weird Al just released a new album. And this one covers ALL the bases: parodies
of current hit songs, pastiches of old bands, a polka medley, and a long
ridiculous song – since the turn of the millenium, Weird Al has become the king
of the long ridiculous song, and I was hoping for one on this opus (Alpocalypse didn't include one). Bingo: “Jackson Park
Express,” nine minutes long, is the story of a guy who daydreams a delirious
relationship, in the perfectly-rendered style of Cat Stevens. Bravo. And bravo
too for “Mission Statement,” a Crosby, Stills, Nash & Young pastiche as spot-on
as the Doors pastiche “Craigslist.” And we’re also treated to a Pixies
pastiche! As for the parodies, “Tacky” reinvents a cheerful track (Pharrell
Williams’ “Happy,” the only hit parodied here that I can say I enjoyed in its
original form) and turns it into a charge against bad taste, while “Inactive”
is a deviant reading of Imagine Dragons’ “Radioactive.” All is not great on
this album, case in point: “Sports Song,” which first irritated me, until I
started to perceive it as – and I have seen other reviewers pointing this out –a
Monty Python pastiche. Eight of the album’s twelve songs have been given the
music video treatment, and Weird Al is premiering one a day since July 14. [Below:
“Tacky.”]
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