2014-06-05
Après quelques disques (dont une
splendide collaboration avec BJ Cole), le trio d’improvisation atmosphérique 1982 – Nils Økland, Sigbjørn Apeland, Øyvind Skarbø –
propose quelque chose de très différent. La première moitié de A/B consiste en une œuvre composite: d’abord, le trio a
enregistré une improvisation de 18 minutes. Puis, il a confié à Stian Omenås la
tâche de composer une partie pour quintette à vent. Le résultat est très
étonnant: on dirait que, simultanément, la musique de chambre se bâtit à partir
de l’impro et que les improvisateurs déconstruisent la musique de chambre. Le
reste du disque propose cinq courtes improvisations en trio plus typiques de
1982 et tout simplement délicieuses.
After a few records (including a
gorgeous collaboration with BJ Cole), the atmospheric improvisation trio 1982 –
Nils Økland, Sigbjørn Apeland, Øyvind Skarbø – presents something pretty
different. The first half of A/B features a composite
work: first, the trio recorded an 18-minute improvisation, then they entrusted
Stian Omenås with the task of composing a wind quintet piece to lay over it.
The result is striking, as you get the feeling that the chamber music is being
built over the improvisation while the improvisers are deconstructing the
chamber music. The rest of the record features five short trio improvisations,
more typical of what you expect from 1982, and they are delightful.
Wow, wow, WOW! Premier album d’un trio
norvégien fondé il y a six ans. Ils ont travaillé longtemps et fort, et le
résultat est irrésistible. Mélange de chanson naïve et porteuse,
d’improvisation délicate et de savant dosage entre acoustique et électronique, Building Instrument est un ravissement de A à Z. La voix de
Mari Kvien Brunvoll hantera vos rêves les plus sensuels: dans “Kanskje”, elle a
une présence si tangible qu’on se croit en tête à tête avec elle. L’univers et
le mélodisme font penser à Stein Urheim (avec qui Brunvoll a déjà travaillé),
Bjorn Olsson et Skadedyr. L’étiquette Hubro est passée maître dans l’art de
sortir des disques sans prétention mais d’une grande beauté. Bravo. [Ci-dessous:
“Historia”.]
Wow, wow, WOW! The debut album by
a Norwegian trio founded six years ago. They’ve worked long and hard, and the
result is irresistible. A blend of naive uplifting songs, delicate improvising,
and sophisticated balance between acoustic and electronic, Building Instrument is ravishing from A to Z. The voice of Mari Kvien Brunvoll will haunt
your most sensual dreams: in “Kanskje”, her presence is so immediate you’d
think she’s right there with you. The soundworld and melodicism found on this
album evoke Stein Urheim (with whom Brunvoll has worked in the past), Bjorn
Olsson, and Skadedyr. The Hubro label just keeps on releasing low-key records
of incredible beauty. Bravo! [Below: “Historia.”]
Un deuxième album pour le trio norvégien
de jazz actuel Moskus. Onze courtes pièces élaborées en studio, plus relâchées
que le matériel entendu sur Salmesykkel
(des compos que le groupe jouait depuis longtemps). Le trio
piano-basse-batterie a perdu de son mordant dans la démarche, mais le résultat
demeure intéressant (et peut-être plus proche de l’esprit ECM).
A second album for Norwegian
creative jazz trio Moskus. Eleven short tracks that were developed while in the
studio. The music is more relaxed and free-form than the material heard on Salmesykkel (tunes the
band had been playing for a while). The piano/bass/drums trio has lost part of
its bite in the process, but the results remain interesting – and get closer to
an ECM-type of sound.
Enregistré en août 2010, paru en 2012,
ce disque propose une session d’improvisation entre Ricardo Jacinto
(violoncelle), Nuno Torres (saxo alto), Nuno Morão (percussions, objets) et un
certain Travassos aux électroniques analogiques. Improvisation de sons souvent
abstraits, près de l’univers onkyo. Certains passages convaincants (“The Missing
Train”, particulièrement), mais pour le reste ça manque de cohésion. Le travail
de Travassos est intéressant: interventions épurées, minimalistes, qui vont
droit au but.
Recorded in August 2010, released
in 2012, this record delivers a free improvisation session between Ricardo
Jacinto (cello), Nuno Torres (alto sax), Nuno Morão (percussion, objects), and
a certain Travassos on analog electronics. Improvisations made of abstracted
sounds, close to the onkyo or eai soundworld. Some passages are convincing (especially
in “The Missing Train”) but otherwise it lacks some cohesion. I find
Travassos’s stripped-down, minimal, to-the-point interventions interesting.
ANDREW BIRD / Things Are Really Great Here,
Sort Of... (Wegawam)
Nouveau Andrew Bird, tout chaud, mais
surprise: trrrrrrès country. Il s’avère qu’il s’agit d’un projet hommage au duo
alt-country The Handsome Family (que je ne connais pas du tout). Bon, moi et le
country, c’est pas l’amour fou. Or, derrière la simplicité et le caractère
RÉSOLUMENT country des chansons, j’entends des textes souvent hallucinés, des
arrangements léchés, de belles harmonies vocales et de bien harmonieux
sifflements. Ce disque ne sera jamais mon préféré d’Andrew Bird, mais je m’y
ferai plus facilement que je ne l’aurais cru.
A new Andrew Bird, fresh out
(June 3), but surprise: it’s vvvvvvvey country-sounding. Turns out it’s album
of covers of songs by alt-country duo The Handsome Family (whom I knew nothing
about prior). Okay, me and country music, we don’t really get along, but behind
the simplicity of these songs I hear hallucinated lyrics, attentive
arrangements, fine vocal harmonies, and – yes – some very melodious whistling.
This will never become my favourite Andrew Bird record, but I’ll warm up to it
more than I’d thought.
GABRIEL & MARIE YACOUB / Pierre de Grenoble (Griffe)
Je n’avais jamais entendu Pierre de Grenoble, l’album du couple Yacoub qui, en 1973,
jette les bases de ce que sera Malicorne. En tout et partout, c’est Malicorne 0. Tous les éléments y sont: les voix, Hugues de
Courson, la cornemuse, le répertoire traditionnel, l’approche moderne (basse
électrique, arrangements d’allure folk rock). Les arrangements sont un peu
minces et le son bancal, les tempi paraissent inutilement rapides, nerveux.
Bref, c’est une ébauche, oui, inférieure au premier Malicorne
(1974, celui qu’on dénomme maintenant Colin), mais la
direction qu’elle pointe est reconnaissable entre toutes.
I had never heard Pierre de Grenoble, the album by the Yacoubs that set down, in 1973, the bases for what
would become Malicorne. All in all, this is Malicorne 0. All the elements are already here: the voices, Hugues de Courson, the
bagpipes, the traditional folk repertoire, the modern take (electric bass,
folk-rock like arrangements). Arrangements are a bit thin and recording quality
is not on par, and tempos sound neddlessly rushed, nervous. In other words,
this is a blueprint, inferior to the first Malicorne (1974, the one now often called Colin), but it
definitely points to what will be.
Thank for sharing!!!
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