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2014-05-05

2014-05-02: Robin Rimbaud, Jac Berrocal, Ensemble 5, Noxagt x2

Journal d'écoute / Listening Diary
2014-05-02

ROBIN RIMBAUD / The Garden is Full of Metal: Homage to Derek Jarman (Sub Rosa – merci à/thanks to Forced Exposure)
Réédition toute fraîche – remasterisée par Lawrence English et augmentée de quatre pièces inédites – d’un disque de 1997. Je ne connais pas le cinéaste Derek Jarman et je ne connaissais pas ce disque de Robin Rimbaud (Scanner) avant d’entendre cette nouvelle version. Il semble très bien vieillir (le disque). Ambiances électroniques fragiles, délicates, qui sentent le deuil à plein nez (Jarman est mort en 1994). Travail électronique subtil et enveloppant, avec prises de son dans des lieux qu’a habité Jarman, pièces réalisées pour un film du même titre, sur Jarman, par Guy Marc Hinant de l’étiquette Sub Rosa. Les nouvelles pièces s’intègrent parfaitement à l’ensemble; je ne saurais les identifier (et elles ne le sont pas).
A fresh reissue – remastered by Lawrence English and augmented with four previously unreleased tracks – of an album from 1997. I don’t know filmmaker Derek Jarman, and I didn’t know this CD by Robin Rimbaud (Scanner). This album seems to be aging very well. Fragile eletronic ambiences, delicate, mournful (Jarman died in 1994). Subtle, immersive work using field recordings made in places Jarman inhabited. Music made for a film on Jarman by Sub Rosa labelhead Guy Marc Hinant. The new tracks are fully integrated; I couldn’t tell which ones they are (and they are not identified on the jacket).

JAC BERROCAL / MDLV (Sub Rosa – merci à/thanks to Forced Exposure)
Oui, c’est vraiment un nouveau disque de Jac Berrocal, son premier en vingt ans. Et Berrocal l’inclassable le demeure avec ce pot-pourri de 19 morceaux (sur le CD; 18 sur la version vinyle, avec quelques différences entre les deux) enregistrés entre 1979 et 2012. La diversité du matériel a de quoi faire perdre la tête: lectures de Michaux et d’Artaud, reprises de jazz (“Lonely Woman”, “After the Rain”), collages sonores, pièces éthérées multipistées (“Aether” a une forte connotation Robert Wyatt), trucs qui dansent aussi, et une poignée de chansons avant-punk, la plupart issues d’un concert de 2006 avec le groupe PAK de Ron Anderson. Jac chante, hurle, narre et joue de la trompette. On ressort de ce disque étourdi et un peu perdu – que vient-il de se passer, au juste? Une explosion débridée de créativité tous azimuts. Et l’ensemble se tient plutôt bien. [Ci-dessous: Écoutez trois extraits de l’album sur cette page.]
Yes, this is truly a new album by Jac Berrocal, his first solo outing in 20 years. And he remains as unclassifiable as ever with this mixed bag of 19 tracks (on the CD; 18 on the LP, with a few differences between the two) recorded between 1979 and 2012. The diversity herein will make your head spin: readings from Michaux and Artaud, jazz covers (“Lonely Woman,” “After the Rain”), sound collages, ethereal multitracked numbers (“Aether” is eerily Robert Wyatt-like), bouncy stuff too, and a handful of avant-punk songs taken from a 2006 concert with Ron Anderson’s trio PAK. Jac sings, shouts, tells, and plays trumpet. I got out of this album dizzy and a bit lost – what just happened, actually? An unrestrained explosion of creativity on all fronts, that’s what. And it kinda holds up well after a fashion. [Below: This Sub Rosa page has three audio clips.]

ENSEMBLE 5 / The Summary of 4 (Leo Records)
Avec Ensemble 5, le percussionniste Heinz Geisser a frappé un filon d’or. Ce deuxième disque chez Leo Records est encore plus réussi que le premier. Huit pièces dans les trois à sept minutes, des improvisations concentrées, riches, enlevantes et qui vont droit au but. Et “Mother Earth”, avec son hymne atavistique, est tout simplement adorable. Je n’ai pas pu m’empêcher d’écouter ce disque deux fois coup sur coup.
With Ensemble 5, Heinz Geisser has hit a gold streak. This second CD for Leo Records is even better than their debut. Eight pieces in the three-to-seven-minute range, all focused, rich, thrilling improvisations that go straight to the point. And “Mother Earth,” with its atavistic chanting, is adorable. I just had to listen to this CD twice in a row.

NOXAGT / Collection 1 (Drid Machine – merci à/thanks to Dense Promotion)
Le groupe norvégien Noxagt est de retour avec deux vinyles chez Drid Machine: un nouvel album (ci-dessous) et une collection d’archives. Ne connaissant ce groupe que de nom, j’ai décidé d’écouter d’abord Collection 1, qui propose des enregistrements allant de 2001 à 2004, dont un extrait du premier album jamais paru et des extraits de concerts et de sessions radio. Entre avant-métal et noise rock déchaîné, avec parfois une pointe de free jazz. “Titanic” est le haut-fait de ce disque, un morceau pesant et poignant enregistré à la BBC. Par contre, je ne suis pas convaincu par “Acasta Gneiss” où le réalisateur Billy Anderson s’égosille. Il y en a pour tous les goûts, du moment qu’on accepte le côté bancal et la qualité sonore très inégale de cette compilation.
Norwegian band Noxagt is back with two LPs on Drid Machine: a new album (below) and an archival collection. Since I only knew this band by name, I started with Collection 1, which features recordings from 2001-2004, including a track from their never-released first album and excerpts from concerts and radio sessions. Between avant-metal and mad noise rock, with a pinch of free jazz at times. “Titanic” is the album’s undisputed highlight – a leaded, gripping track recorded at the BBC. I’m much less fond of “Acasta Gneiss” featuring producer Billy Anderson screaming away. I guess any Noxagt fan will find something to treasure here, given you’re willing to accept the haphazardness and uneven sound quality of this compilation.

NOXAGT / Brutage (Drid Machine – merci à/thanks to Dense Promotion)
Je préfère nettement ce disque de matériel flambant neuf. Notons que Nils Erga n’est plus de la partie. Il a été remplacé par John Hegre de Jazzkammer à la guitare. Brutage propose quatre pièces dans les 8 à 10 minutes, toutes basées sur un motif pesant et répétitif. Influence sludge, travail musical et textural, ambiances à trancher au couteau.
I definitely prefer this platter of brand new recordings. Note that Nils Erga has left the trio, replaced by Jazzkammer’s John Hegre on guitar. Brutage features four 8-to-10-minute pieces, all based on a heavy and repetitive motif. Sludge influence, refined musical and textural work, thick and oppressive moods.


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