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2014-03-14

2014-03-13: Duplant/Chambel/Kelly, Auris+Gino, Neneh Cherry, Linda Perhacs

Journal d'écoute / Listening DIary 
2014-03-13

BRUNO DUPLANT, PEDRO CHAMBEL & FERGUS KELLY / (Winter Pale) Red Sun (eh?)
Une improvisation de 41 minutes: lente, soignée, composée de drones, de larsens, de traitements et de crachotements électriques. Avec Duplant à l’orgue et aux dispositifs électroacoustiques, Chambel aux ondes sinusoïdales et Kelly aux électroniques. Minimaliste mais enveloppant; réussi sans être transcendant.
A 41-minute improvisation: slow-paced, careful, consisting of drones, feedback, treatments, and electrical sputtering. With Duplant on organ and electroacoustic devices, Chambel on sinewaves, and Kelly on electronics. Minimal but engulfing; successful without getting transcendent.

AURIS + GINO / Rub (Public Eyesore)
Auris est un trio d’improvisation électroacoustique constitué d’Eric Leonardson (ressorts et électroniques), Julia Miller (guitare et électroniques) et Christopher Preissing (flûte et électroniques); Gino, c’est le percussionniste Gino Robair. Rub propose trois improvisations collectives et un duo entre Robair et chacun des membres du trio. Musique bruitiste, pointilliste, exigeante à l’écoute, avec des moments très réussis (dans “A+G.3”) et d’autres faciles à oublier. Côté duos, c’est avec le flûtiste que le courant passe le mieux, ce qui fait de “C+G” le fait saillant de cet album somme toute respectable. Rub est aussi disponible en téléchargement gratuit chez Pan Y Rosas.
Auris is an electroacoustic improvisation trio consisting of Eric Leonardson (springboard & electronics), Julia E. Miller (guitar & electronics), and Christopher Preissing (flute & electronics); Gino is percussionist Gino Robair. Rub features three collective improvisations and three duos between Auris members and Robair. Noise-based, pointillistic music, a demanding listen, with very successful moments (especially in “A+G.3”) and forgettable ones. On the duos side, the best match-up is with the flutist, making “C+G” the highlight of this overall pretty respectable album. Rub is also downloadable for free from Pan Y Rosas.

NENEH CHERRY / Blank Project (Smalltown Supersound)
Son dernier disque solo remontait à 1996. Puis il y a eu The Cherry Thing en 2012, une collaboration incroyable avec le trio free jazz The Thing qui prouvait que la chanteuse d’aujourd’hui n’a rien à envier à celle d’il y a vingt ans. Et maintenant débarque Blank Project, un album solo, en bonne et due forme. Ça groove à la tonne, avec des rythmes modernes qui, s’ils sont plutôt accessibles, laissent toute vélléité commerciale derrière eux. Pollutions, textures rêches, instabilité calculée – les arrangements ne se laissent pas amadouer facilement. Et c’est tant mieux. Les textes sont souvent frappants (“Out of the Black”, “Black Project”, “Naked”), les mélodies directes, la voix suave et soul au possible. Bravo pour ce retour en force. [CI-dessous: “Out of the Black.”]
Her last solo album goes back to 1996. Then there was The Cherry Thing in 2012, an incredible collaboration with free jazz trio The Thing which proved that her ”now” voice had lost nothing to her “then” voice. And now comes Blank Project, a bona fide solo album. And this is a groover, with modern beats that, though rather accessible, leave commercial velleities in the closet. Noise pollutions, raw textures, calculated instability – these arrangements don’t get tamed easily. And all for the better. The lyrics are also strong and striking most of the time (“Out of the Black,” “Blank Project,” “Naked”), with direct melodies, and this suave, soulful voice you didn’t know you were missing. Bravo for this forceful comeback. [Below: “Out of the Black”.]

LINDA PERHACS / The Soul of All Natural Things (Asthmatic Kitty)
Et parlant de retour tardif, que dire des 44 ans qui séparent le premier album de Linda Perhacs de son second, The Soul of All Natural Things? J’adore Parallelograms, sa renommée n’est pas surfaite; il s’agit vraiment d’un petit bijou du folk psychédélique. Mes attentes étaient donc élevées... et elles ne sont pas entièrement comblées. Ce disque reprend les idées de base du premier album: voix éthérée (Perhacs conserve une voix fort agréable), multipistée en choeurs fluctuants, parfois manipulés ou inversés – le psychédélisme passe surtout par la voix, le reste des arrangements ne faisant qu’habiller les chansons. L’écriture, par contre, me semble inférieure à première écoute, les thèmes plus nouvel-âgeux, moins inspirés. Il y a de bons moments, mais je demeure incertain. Et, tiens, je retourne écouter Parallelograms.
Speaking of belated comebacks, how about the 44 years that separate Linda Perhacs’s debut LP from her sophomore effort The Soul of All Natural Things? I love Parallelograms, an album fully deserving of its underground cult status; it truly is a psychedelic folk marvel. So I had high expectations... and they are not fully fulfilled. This album reclaims the basic ideas found on the 1970 LP: ethereal voice (Perhacs still has a charming voice), multitracked into fluctuation choirs, occasionally manipulated or reversed – the psychedelia is fully centered on the voice, the rest of the arrangements are merely dressing up the songs. But the songwriting seems weaker on first listen, with less inspired, new-agey topics. There are good moments on The Soul of All Natural Things, but I’m not convinced... yet. For now, I’ll give Parallelograms a spin – it’s been a while.


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