Portail du journalisme et de l'activisme musical de François Couture.

Home of François Couture's music journalism and activism.

2014-03-13

2014-03-12: Umberto Petrin, Mangia/La Volpe/Distante, Billy Bottle & The Multiple, Sonar, Tatvamasi

Journal d'écoute / Listening Diary 
2014-03-12

UMBERTO PETRIN / Traces and Ghosts (Leo Records)
Deuxième album solo du pianiste italien Umberto Petrin chez Leo (après A Dawn Will Come en 2011). Jeu agréable, volubile, aux effluves jazz, mais moins captivant que l’album précédent – plus “traditionnel” peut-être? Et je ne suis pas convaincu par l’apport du noisician u-inductio dans deux des douze pièces. Il y a par contre de jolis moments, comme l’amusante “Johnny Come Lately”.
This is Italian pianist Umberto Petrin’s second solo CD on Leo (following 2011’s A Dawn Will Come). Enjoyable, talkative playing with strong jazz tones, though less captivating than on the previous album – more “traditional” perhaps? And I find noisician u-inductio’s contributions (to two tracks out of twelve) inconclusive at best. There are some gems here though, like the witty “Johny Come Lately.”

STEFANO LUIGI MANGIA, ADOLFO LA VOLPE & GIORGIO DISTANTE / Glad To Be Unhappy (Leo Records)
Mangia (voix) et La Volpe (guitares) sont maintenant des habitués de l’étiquette Leo Records; pour le trompettiste Giorgio Distante, par contre, il s’agit d’une première. Ce trio fait dans la chanson jazz actuelle ambiante. Mangia fait planer ses textes au bout d’une voix ultradélicate qui rappelle (sans avoir la pureté de) celle de Theo Bleckmann; La Volpe plaque des accords éthérés dont il coupe l’attaque; Distante égrenne des mélodies désincarnées et brumeuses comme le fait Arve Henriksen. L’album commence par le standard de Rogers et Hart “Glad To Be Unhappy” (dans une lecture fort originale), puis passe à des compositions de Mangia et de La Volpe (séparément). Un peu monocorde mais agréable et berçant.
Mangia (vocals) and La Volpe (guitars) are now regulars on Leo Records’ release schedule, but this is trumpeter Giorgio Distante’s first appearance on the label. This trio plays ambient jazz songs. Mangia sends his lyrics floating using an ultrathin and delicate voice that reminds me of Theo Bleckmann (though it doesn’t have THAT level of purity); La Volpe strikes ethereal chords whose attack has been amputated; and Distante drops foggy and disembodied lines strongly reminiscent of Arve Henriksen. The album kicks off with a very original reading of the Rogers & Hart standard “Glad To Be Unhappy”, followed by compositions by Mangia and La Volpe (separately). A bit monotonous as a whole, but an enjoyable and lulling listen.

Du rock progressif chez Leo Records?!? Et pas n’importe quoi, d’ailleurs! Le claviériste Billy Bottle (il a travaillé avec Dave Sinclair et les Westbrook) livre ici un deuxième album avec son ensemble The Multiple, et c’est un pur ravissement. Unrecorded Beam est un album concept autour de poèmes de Henry David Thoreau. Les textes sont chantés par Martine Waltier (Kate Westbrook participe à deux chansons). Mélodies recherchées, arrangements surtout acoustiques (violon, saxo, flûte, trombone), bien que Lee Fletcher habille le tout d’ambiances et que Markus Reuter fasse une courte apparition. L’influence de l’école de Canterbury (Caravan, Hatfield & The North) s’entend partout, mais celle de Keith Tippett et des Westbrook aussi, avec quelques élégantes dérapes vers l’improvisation libre. Une musique à la fois riche, profonde et accessible. Chaudement recommandé.  [Ci-dessous: Extrait de répétition, mal filmé, mais au moins vous entendrez la chanson "O Nature" au complet, ce qui est déjà mieux que l'échantillon de 30 secondes disponible sur le site de Leo Records.]
Progressive rock on Leo Records?!? And not any prog either! Keyboardist Billy Bottle (he’s worked with Dave Sinclair and the Westbrooks) delivers a second album with his ensemble The Multiple, and it is a gem! Unrecorded Beam is a concept album based on poems by Henry David Thoreau. These lyrics are sung by Martine Waltier (with Kate Westbrook guesting on two tracks). Sophisticated melodies, mostly acoustic arrangements (violin, sax, flute, trombone) though Lee Fletcher dresses it all with soundscapes, and Markus Reuter makes a short guest appearance. The influence of the Canterbury school (Caravan, Hatfield & The North) is palpable throughout, along with scents of Keith Tippett and the Westbrooks, with a couple of elegant free improv episodes shaking things up. This music is simultaneously rich, deep, and accessible. Highly recommended.  [Below: An excerpt from what looks like a rehearsal, badly recorded, but at least you'll hear the song "O Nature" in its entirety, which is better than the 30-second sample available on the Leo Records website.]
)

SONAR / Static Motion (Cuneiform)
Static Motion est le deuxième album de SONAR (leur premier chez Cuneiform). Je ne connaissais aucun des membres de ce quatuor (deux guitares, basse et batterie). Ils font un rock instrumental réfléchi qui s’inspire du prog de King Crimson, mais aussi d’une approche minimaliste, autant en termes d’instrumentation (pas d’effets ou d’extras) que d’écriture. La musique évite les formules simples, mais elle développe chaque cellule à son plein potentiel. C’est intéressant, agréable à l’écoute, un peu linéaire. Il m’est arrivé de penser à Philarmonie et à Djam Karet (pour rester dans l’écurie Cuneiform). Et la pièce titre est très crimsonienne.
Static Motion is SONAR’s second full-length release and their Cuneiform debut. I didn’t know any of this quartet’s members beforehand. They play a thoughtful form of instrumental rock (two guitars, bass, drums) that draws from the prog rock of King Crimson and a minimalist approach, both in terms of instrumentation (no effects, no frills) and songwriting. The music avoids simple formulas, but it develops each cell to its full potential. It’s interesting, enjoyable, a bit linear perhaps. I have thought of Philarmonie and Djam Karet (to stick to Cuneiform’s roster) while listening. And the title track has strong King Crimson overtones.

TATVAMASI / Parts of the Entirety (Cuneiform)
Un quatuor polonais qui propose un avant-prog métissé de musiques d’Europe de l’Est et de jazz actuel new yorkais. Comparaisons possibles avec Curlew et un Uz Jsme Doma instrumental. Les pièces sont surtout longues (huit minutes et plus) mais ne le paraissent pas, chacune proposant plusieurs rebondissements. D’ailleurs, la plus longue, “Astroepos” (14 minutes) est aussi le haut fait de ce disque, grâce à une solide tension entre passages jazz et dérapages.  [Ci-dessous: "Unsettled Cyclists Peloton".]
A Polish quartet playing a form of avant-prog blended with Eastern Europe stylings and NYC avant-jazz. Possible comparisons include Curlew and an instrumental Uz Jsme Doma. Tracks are mostly long (eight minutes and over) but they don’t feel long, as twists and turns abound. In fact, the album’s highlight is the 14-minute “Astroepos” and its highwire tension between jazzy passages and skronk skids.  [Below: "Unsettled Cyclists Peloton."]


No comments:

Post a Comment