2014-03-12
Deuxième album solo du pianiste
italien Umberto Petrin chez Leo (après A
Dawn Will Come en 2011). Jeu agréable, volubile, aux effluves jazz, mais
moins captivant que l’album précédent – plus “traditionnel” peut-être? Et je ne
suis pas convaincu par l’apport du noisician
u-inductio dans deux des douze pièces. Il y a par contre de jolis moments,
comme l’amusante “Johnny Come Lately”.
This is Italian pianist Umberto Petrin’s second solo CD on Leo
(following 2011’s A Dawn Will
Come). Enjoyable, talkative playing with
strong jazz tones, though less captivating than on the previous album – more “traditional”
perhaps? And I find noisician u-inductio’s contributions (to two tracks out of
twelve) inconclusive at best. There are some gems here though, like the witty
“Johny Come Lately.”
Mangia (voix) et La Volpe
(guitares) sont maintenant des habitués de l’étiquette Leo Records; pour le
trompettiste Giorgio Distante, par contre, il s’agit d’une première. Ce trio
fait dans la chanson jazz actuelle ambiante. Mangia fait planer ses textes au
bout d’une voix ultradélicate qui rappelle (sans avoir la pureté de) celle de
Theo Bleckmann; La Volpe plaque des accords éthérés dont il coupe l’attaque;
Distante égrenne des mélodies désincarnées et brumeuses comme le fait Arve
Henriksen. L’album commence par le standard de Rogers et Hart “Glad To Be
Unhappy” (dans une lecture fort originale), puis passe à des compositions de
Mangia et de La Volpe (séparément). Un peu monocorde mais agréable et berçant.
Mangia (vocals) and La Volpe (guitars) are now regulars on Leo Records’
release schedule, but this is trumpeter Giorgio Distante’s first appearance on
the label. This trio plays ambient jazz songs. Mangia sends his lyrics floating
using an ultrathin and delicate voice that reminds me of Theo Bleckmann (though
it doesn’t have THAT level of purity); La Volpe strikes ethereal chords whose
attack has been amputated; and Distante drops foggy and disembodied lines
strongly reminiscent of Arve Henriksen. The album kicks off with a very
original reading of the Rogers & Hart standard “Glad To Be Unhappy”,
followed by compositions by Mangia and La Volpe (separately). A bit monotonous
as a whole, but an enjoyable and lulling listen.
Du rock progressif chez Leo
Records?!? Et pas n’importe quoi, d’ailleurs! Le claviériste Billy Bottle (il a
travaillé avec Dave Sinclair et les Westbrook) livre ici un deuxième album avec
son ensemble The Multiple, et c’est un pur ravissement. Unrecorded Beam est un album concept autour de poèmes de Henry
David Thoreau. Les textes sont chantés par Martine Waltier (Kate Westbrook
participe à deux chansons). Mélodies recherchées, arrangements surtout
acoustiques (violon, saxo, flûte, trombone), bien que Lee Fletcher habille le
tout d’ambiances et que Markus Reuter fasse une courte apparition. L’influence
de l’école de Canterbury (Caravan, Hatfield & The North) s’entend partout,
mais celle de Keith Tippett et des Westbrook aussi, avec quelques élégantes dérapes
vers l’improvisation libre. Une musique à la fois riche, profonde et
accessible. Chaudement recommandé. [Ci-dessous: Extrait de répétition, mal filmé, mais au moins vous entendrez la chanson "O Nature" au complet, ce qui est déjà mieux que l'échantillon de 30 secondes disponible sur le site de Leo Records.]
Progressive rock on Leo Records?!? And not any prog either! Keyboardist
Billy Bottle (he’s worked with Dave Sinclair and the Westbrooks) delivers a second
album with his ensemble The Multiple, and it is a gem! Unrecorded Beam
is a concept album based on poems by Henry David Thoreau. These lyrics are sung
by Martine Waltier (with Kate Westbrook guesting on two tracks). Sophisticated
melodies, mostly acoustic arrangements (violin, sax, flute, trombone) though
Lee Fletcher dresses it all with soundscapes, and Markus Reuter makes a short
guest appearance. The influence of the Canterbury school (Caravan, Hatfield
& The North) is palpable throughout, along with scents of Keith Tippett and
the Westbrooks, with a couple of elegant free improv episodes shaking things
up. This music is simultaneously rich, deep, and accessible. Highly
recommended. [Below: An excerpt from what looks like a rehearsal, badly recorded, but at least you'll hear the song "O Nature" in its entirety, which is better than the 30-second sample available on the Leo Records website.]
)
Static Motion est le
deuxième album de SONAR (leur premier chez Cuneiform). Je ne connaissais aucun
des membres de ce quatuor (deux guitares, basse et batterie). Ils font un rock
instrumental réfléchi qui s’inspire du prog de King Crimson, mais aussi d’une
approche minimaliste, autant en termes d’instrumentation (pas d’effets ou
d’extras) que d’écriture. La musique évite les formules simples, mais elle
développe chaque cellule à son plein potentiel. C’est intéressant, agréable à
l’écoute, un peu linéaire. Il m’est arrivé de penser à Philarmonie et à Djam
Karet (pour rester dans l’écurie Cuneiform). Et la pièce titre est très
crimsonienne.
Static Motion is SONAR’s second full-length release and their Cuneiform debut. I
didn’t know any of this quartet’s members beforehand. They play a thoughtful
form of instrumental rock (two guitars, bass, drums) that draws from the prog
rock of King Crimson and a minimalist approach, both in terms of
instrumentation (no effects, no frills) and songwriting. The music avoids
simple formulas, but it develops each cell to its full potential. It’s
interesting, enjoyable, a bit linear perhaps. I have thought of Philarmonie and
Djam Karet (to stick to Cuneiform’s roster) while listening. And the title
track has strong King Crimson overtones.
TATVAMASI
/ Parts of the Entirety (Cuneiform)
Un quatuor polonais qui propose un
avant-prog métissé de musiques d’Europe de l’Est et de jazz actuel new yorkais.
Comparaisons possibles avec Curlew et un Uz Jsme Doma instrumental. Les pièces
sont surtout longues (huit minutes et plus) mais ne le paraissent pas, chacune
proposant plusieurs rebondissements. D’ailleurs, la plus longue, “Astroepos” (14
minutes) est aussi le haut fait de ce disque, grâce à une solide tension entre
passages jazz et dérapages. [Ci-dessous: "Unsettled Cyclists Peloton".]
A Polish quartet playing a form of avant-prog blended with Eastern
Europe stylings and NYC avant-jazz. Possible comparisons include Curlew and an
instrumental Uz Jsme Doma. Tracks are mostly long (eight minutes and over) but
they don’t feel long, as twists and turns abound. In fact, the album’s highlight is
the 14-minute “Astroepos” and its highwire tension between jazzy passages and
skronk skids. [Below: "Unsettled Cyclists Peloton."]
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