2014-02-04
Nouvelle œuvre de compositeur-pianiste virtuose Lubomyr Melnyk (dont on
a surtout publié des documents d’archive récemment). Melnyk définit son style
“piano continu”. Il écrit de longs morceaux qui sont comme des vagues de notes
qui viennent s’écraser sur la plage – un mouvement incessant qui,
paradoxalement, forme une musique plutôt calme et détendue. Windmills consiste en deux pièces
interreliées: “Windmills” qui fait 42 minutes et “The Song of Windmill’s Ghost”
qui en fait 20. La seconde reprend le matériau mélodique de la première en le
concentrant, en le rendant plus présent, alors que dans la longue pièce il est
diffus. “Windmills” commence délicatement, posant les bases harmoniques de
l’édifice, avant de se lancer dans la logorhée caractéristique de Melnyk. Les
deux pièces sont pour deux pianos (tous joués par Melnyk), ce qui renforce
l’effet de multitude de notes.
A new work by
composer/virtuoso pianist Lubomyr Melnyk (who mainly released archive documents
lately). Melnyk defines his style as “continuous piano.” He writes long pieces
that sound likes waves of notes rolling on the beach – an incessant movement
that paradoxically forms rather calm and relaxed music. Windmills consists in two interrelated pieces: the
42-minute “Windmills” and the 20-minute “The Song of Windmill’s Ghost.” The
second piece recaps and concentrates the melodic materials of the first one,
making it more tangible. “Windmills” starts slowly, formally, as the harmonic
foundation of the piece gets laid, before Melnyk’s trademark logorrhea kicks
in. Both pieces are for two pianos (all played by Melnyk), which reinforces the
feeling of drowning in a sea of notes.
JÓHANN JÓHANNSSON / Prisoners [Original Motion Picture Soundtrack]
(NTOV/Cobraside – merci à/thanks to Dense Promotion)
Un match (probablement) parfait: Jóhann Jóhannsson qui fait la musique
du nouveau film de Denis Villeneuve! Prisoners
(le film) est une grosse production mettant en vedette Hugh Jackman. La trame
sonore combine passages orchestraux et drones électroniques. Parmi les
collaborateurs retenus par Jóhannsson, on trouve Hildur Gudnadottir et Erik
Skodvin (de Svarte Greiner!). Musiques angoissantes et mélancoliques à souhait.
Évidemment, l’album souffre d’un manque d’élan d’ensemble (il s’agit, après
tout, d’une série de courts morceaux qui viennent appuyer des images), mais il
s’écoute bien et confirme la maîtrise qu’a développé Jóhannsson pour ce type de
commande. Et certains passages sont carrément splendides. Pas aussi poignant
que The Miners’ Hymns, par contre.
A (probably) perfect match:
Jóhann Jóhannsson doing the music for the new movie by Québécois filmmaker
Denis Villeneuve! Prisoners (the
movie) is a big production starring Hugh Jackman. The soundtrack combines
orchestral passages and electronic drones. Jóhannsson enlisted, among other
collaborators, the help of Hildur Gudnadottir and Erik Skodvin (Svarte
Greiner!). The music is filled with anguish and melancholia. Of course, the
album suffers from a lack of cohesion (it is, after all, a sequence of short
pieces of incidental music), but it provides a fine listen and confirms
Jóhannsson’s mastery of this type of commission. And some bits are downright
gorgeous. Not as poignant as The Miners’ Hymns though.
Deuxième album du groupe Luminance Ratio (je n’ai pas entendu le
premier), paru sur vinyle (j’ai reçu un CDr). Appelons cela de l’électronique
ambiante psychédélique, par un quatuor qui inclut les trois membres
d’Airchamber3: Gianmaria Aprile, Luca Mauri, Andrea ICS Ferrari, plus Luca
Sigurta. Guitares et effets, ordi, bandes, plus des invités pour les
“instruments” (un peu de clarinette basse, de violoncelle et de saxo).
Onirique, finement mixé, agréablement déroutant tout en invitant une écoute
profonde. À écouter plusieurs pour en percer les mystères – ça en vaut la
peine.
Second album by Luminance
Ratio (I haven’t heard their debut) released only on LP (I received a CDr
transfer). Let’s call it psychedelic ambient, by a quartet that includes all
members of Airchamber3: Gianmaria Aprile, Luca Mauri, Andrea ICS Ferrari, and
Luca Sigurta. Guitars with effects, laptop, tapes, plus guest for the
“instruments” (some bass clarinet, cello, and sax tracks). Dreamy, carefully
mixed, nice to get lost into yet begging for a deep listen. Definitely worth
listening to several times to unveil its secrets.
PETER HAMMILL & GARY
LUCAS / Otherworld (Esoteric)
Je connais peu la carrière solo de Gary Lucas, mais je suis un fan fini
de Peter Hammill, et ce fan est comblé par ce nouvel opus, sorti officiellement
hier. Lucas, un guitariste de premier rang, a concocté des soundscapes et des
passages bluesés sur lesquels Hammill vient coller ses chansons. On y gagne un
jeu de guitare très différent et des passages instrumentaux d’une beauté
troublante. “Of Kith and Kin,” “Reboot” et “2 Views” ressortent du lot, ainsi
que la très planante instrumentale “Slippery Slope.” Ce disque est supérieur à Consequences, le dernier album solo de
Hammill. [Ci-dessous: Bande-annonce
de l’album: un collage de cinq minutes d’extraits – pas satisfaisant, mais ça
donne une idée.]
I know little about Gary
Lucas’ solo guitar, but I’m a consumate fan of Peter Hammill, and that fan is
thrilled with this new opus released yesterday. Lucas, a first-rate guitarist,
brewed up soundscsapes and bluesy bits over which Hammill draws melodies and
words. What we get is some very different guitari work and beautiful
instrumental passages. “Of Kith and Kin,” “Reboot,” and “2 Views” stand out,
along with the ambient instrumental closer “Slippery Slope.” [Below: The album trailer, a five-minute
collage of excerpts – not qui satisfying, but it will give you an idea.]
No comments:
Post a Comment