2013-12-09
RAFAEL ANTON IRISARRI / The Unintentional Sea (Room40 – merci à/thanks to Dense Promotion)
Rafael Anton Irisarri
est en train de perfectionner un art de traduire les lieux en sons. Et je ne
parle pas ici d’enregistrement de terrain (bien qu’il y en ait probablement).
Irisarri peint des paysages avec des textures et de lentes transformations
sonores. Du vent, du grain, des traces de présence humaine. The Unintentional Sea s’intéresse à la
Salton Sea, un projet de lac artificiel californien qui a tourné au désastre.
Réussi sans être super-original.
Rafael Anton Irisarri is perfecting an art of
translating places into sounds. And I’m not talking about field recording
(though there is certainly some involved). Irisarri paints landscsapes using
textures and slow sonic transformations. Wind, grain, traces of human presence.
The Unintentional Sea focuses on the Salton Sea, a Californian artificial “sea” project that
went horribly wrong. Successful, though not super original.
LEMURES / Lemuria (Crónica
- merci à/thanks to Dense Promotion)
Je préfère l’approche
électroacoustique de Lemures (Giovanni Lami et Enrico Coniglio) à celle de
Rafael Anton Irisarri: événements sonores disjoints qui se rencontrent sur un
fond de bruitisme sinusoïdal. Moins cinématographique et plus confondant, chose
que j’aime. Objets sonores, enregistrements de terrain, dispositifs
électroacoustiques qui donnent aux quatre pièces un air hybride entre la
musique concrète de studio et l’improvisation électroacoustique.
I prefer the electroacoustic approach of Lemures
(Giovanni Lami and Enrico Coniglio) than Rafael Anton Irisarri’s: unrelated
sound events meeting over a carpet of sinewave noise-making. Less
cinematographic and more confounding, something I truly like. Sound objects,
field recordings, and electroacoustic devices that give these four pieces an hybrid
feel between studio musique concrète and live electroacoustic improvisations.
RYOJI IKEDA / Supercodex (Raster-Noton
- merci à/thanks to Dense Promotion)
Ryoji Ikeda est le
maître de l’électronique numérique expérimentale. Supercodex termine un triptyque commencé avec Dataplex en 2005, puis poursuivi dans Test Pattern. Vingt pièces qui s’enchaînent comme une suite,
symphonie de blips et de clics, travail hallucinant d’organisation de
micro-événements sonores en plages allant d’un minimalisme spartiate à une
orgie pointilliste. Bref, ça torche (passez-moi l’expression). [Ci-dessous: “Supercodex 09” – sur un
canal non officiel.]
Ryoji Ikeda is the undisputed master of experimental
digital electronica. Supercodex concludes a triptych started with Dataplex in 2005, continued with Test Pattern. Twenty pieces segued in suite form, a
symphony of bleeps and clicks, ranging from Spartan minimalism to pointillistic
orgy. In short, it slays. [Below:
“Supercodex 09” – not on an official channel.]
RAGS & RIBBONS / Magnesium Dreams (Rags & Ribbons - merci à/thanks to Palomine Media)
Oui, on change
complètement de domaine. Rags & Ribbons viennent de pondre un mini-album
qui annonce un léger changement d’orientation. The Glass Masses (sélectionné pour le Top 2012 de Délire musical),
leur premier long-jeu, faisait dans le rock progressif court. Magnesium Dreams, qui lui fait suite,
élimine les développements plus complexes pour se concentrer sur une power-pop
à tendances progressives. Les harmonies vocales continuent de rappeler Echolyn,
mais les chiffres indicateurs, eux, non. Une écriture pop sophistiquée,
informée par le prog, mais résolument pop. Suis-je en train de me plaindre? Pas
vraiment, puisque ce disque renferme deux solides chansons “Rubikon” et
“Pentakon”, et les quatre autres sont pas mal non plus. Ces jeunes-là ont de
l’avenir. Ils pourraient même se farcir un hit international un de ses
quatre. [Ci-dessous: La vidéo
officielle pour “Rubikon”.]
And now for something completely different… Rags &
Ribbons just released an EP that signals a slight change in direction. Their
debut full-length The
Glass Masses (selected for Délire
musical’s 2012 Top 50) was a strong
short-form prog rock album. For its follow-up Magnesium Dreams, the band has abandoned complex
developments in favour of a tighter power pop sound… with progressive
tendencies. Vocal harmonies still bring Echolyn to mind, but time signatures
don’t. This is sophisticated, prog-influenced pop songwriting, but it’s
resolutely pop. Am I complaining? Not really, because this EP contains two very
strong songs in “Rubikon” and “Pentakon”, and the other four aren’t bad either. These youngsters have a future.
They could even score a worldwide hit one of these days. [Below: The official music video for
“Rubikon.”]
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