Journal d'écoute / Listening Diary
2013-09-27
ANTHONY BRAXTON / Ensemble
Montaigne (BAU 4) 2013 (Leo Records)
Admettons-le: Anthony Braxton ne rajeunit pas. Ça fait
donc plaisir de voir que d’autres personnes ont l’intérêt et le talent de
diriger sa musique en concert. Voici l’Ensemble Montaigne de Suisse, dirigé par
Roland Dahinden qui a été et joué avec Braxton dans les années 90. La pièce de
50 minutes que contient ce disque utilise des pages des compositions n° 174,
96, 136, 94, 98 et 193. Nous sommes donc pré-GTM. Dahinden dirige avec brio les
dix musiciens de l’ensemble et arrive à livrer un résultat convaincant et
parfaitement braxtonien. Il y a bien un peu de confusion ici et là – des masses
sonores mal définies – mais c’est l’exception, pas la règle.
Let’s admit it:
Anthony Braxton is not getting any younger. So it comes as a relief to realize
that other people have the passion and the talent to conduct his music on
stage. This is Ensemble Montaigne, from Switzerland, conducted by guest Roland
Dahinden, who did study and perform with Braxton in the ‘90s. The 50-minute
piece on this CD features pages from Braxton’s compositions no. 174, 96, 136,
94, 98, and 193. So we’re in the pre-GTM era. Dahinden conducts the ensemble’s
ten musicians with gusto and manages to deliver convincing and eminently
Braxtonian music. There is a bit of confusion here and there – sonic clouds
that lack definition – but that’s an exception, not the rule.
GOAT’S NOTES / Wild Nature
Executives (Leo Records)
Le premier disque de ce sextuor russe était fort bon,
mais ce deuxième opus est un chef-d’œuvre. L’album est monté à partir
d’enregistrements en concert réorganisés en une suite en 19 parties. Quatre
invités s’ajoutent pour porter le nombre de musiciens à neuf ou dix dans une
poignée de pièces, toujours en conservant la palette sonore entièrement
acoustique. Splendides improvisations libres où s’entremêlent douceur,
témérité, humour, folie. Vraiment une belle créativité qui s’exprime merveilleusement
bien dans la forme courte. Et lorsque la durée s’allonge, comme dans la
pièce-titre qui fait dix minutes, c’est pour mieux laisser exploser la folie
contagieuse du groupe. Très chaudement recommandé. [Ci-dessous: Un court
extrait de l’album, puis un concert complet de Goat’s Notes, filmé avec une
caméra fixe.]
This Russian
sextet’s first CD was quite good, but this second opus is a masterpiece. The
album features live recordings edited together to form a 19-part suite. Four
guests push the number of musicians to nine or ten on a handful of tracks,
always keeping with the group’s acoustic-only sound palette. Gorgeous free
improvisations where softness, boldness, humour, and wildness intermingle.
Wonderful creativity finding a convincing expression in the short form. And
when durations extend, like in the 10-minute title track, it is only to let the
band’s contagious craziness explose. Very highly recommended. [Below: A short excerpt from the album,
and a complete concert by Goat’s Notes, filmed with a fixed camera.]
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