Journal d'écoute / Listening Diary
2013-08-02
MARINA ROSENFELD / P.A. / Hard Love (Room40
- merci à/thanks to Dense Promotion)
Nouveau disque de la conceptrice sonore Marina
Rosenfeld, cette fois un court vinyle de 32 minutes chez Room40 (aussi
disponible en téléchargement). Peu convaincant. L’album est ici d’un projet
d’installations sonores à grande échelle qui “repositionait” des bruits urbains
dans la ville, selon un jeu de miroirs auditifs. Pour le disque, Rosenfeld a
enrôlé la violoniste Okkyung Lee et la chanteuse Annette Henry (Warrior Queen).
Le résultat me semble déconnecté: rythmes dub, imprécations reggae, textures de
cordes, sons ambiants. Bof.
A new record from sound designer Marina Rosenfeld,
this time a short 32-minute LP on Room40 (also available as a download). Not
convincing. The album stems from a large-scale sound installation project where
Rosenfeld “repositioned” urban sounds in the city, using an audio galery of
mirrors. For the album, she recruited violinist Okkyung Lee and singer Annette
Henry (Warrior Queen). The result sounds disjointed to my ears: dub beats,
reggae calls, string textures, ambient sounds. It doesn’t work for me.
JOACHIM GIES / Mnemosyne (Leo
Records)
Le saxophoniste allemand Joachim Gies (Not Missing
Drums Project) fait un retour chez Leo Records. Pour Mnemosyne, il
s’entoure de son Ensemble X (voix soprano, saxo, trombone, vibraphone,
percussions) et du lecteur Gerd Wameling. Les deux pièces maîtresses sont des
mises en musique de textes de Hölderlin et Kafka. Il y a aussi quatre pièces
instrumentales. Les lectures sont en allemand, une langue que je ne comprends
pas. Je me rabats donc sur les pièces instrumentales, qui sont d’un certain
intérêt, surtout “Tasten und Auftreten”, mais pendant tout l’album j’ai une
impression de vide, de creux, comme s’il manquait quelque chose aux
arrangements.
German sax player Joachim Gies (Not Missing Drums
Project) makes a come-back on Leo Records. Mnemosyne
features his Ensemble X (siprano voice, sax, trombone, vibraphone, percussion)
and reader Gerd Wameling. The album features four instrumental pieces, but the
major works here are two settings of texts by Hölderlin and Kafka – read in
German, a language I don’t understand. So I fall back on the instrumental
compositions, which are slightly interesting, especially “Tasten und
Auftreten”, but throughout the album I get the feeling that the music is
somehow hollow, as if the arrangements lacked something important.
ENRICO FAZIO CRITICAL MASS / Shibui (Leo Records)
Un autre retour chez Leo, celui du contrebassiste
italien Enrico Fazio. Critical Mass est un octuor avec clarinette, deux saxos,
trompette, trombone, violon, contrebasse et batterie. Fazio y développe
plusieurs formes d’écriture. Les plus jazzées tombent à plat, même s’il s’amuse
clairement avec les clichés. Or, en plein centre de l’album se trouve la pièce
titre, “Shibui”, dix minutes d’un bonheur que rien ne vient gâté. On frôle ici
l’approche jazz/pas-jazz de Frank Zappa circa The Grand Wazoo, mais
seulement ici.
Another musician making a comeback on Leo Records:
Italian bass player Enrico Fazio. Ciritical Mass is an octet with clarinet, two
saxes, trumpet, trombone, violin, doublebass, and drum kit. Fazio develops
various types of writing. The jazzier ones fall flat, even though the composer
is clearly making fun of clichés instead of embracing them. However, the title
track, right in the middle of the album, is ten minutes of pure unabashed
delight. Here, and only here, Fazio manages to get very close to Frank Zappa’s
jazz/not-jazz stance circa The Grand Wazoo.
ACID MOTHERS TEMPLE & THE MELTING PARAISO UFO / In Seach of the
Lost Divine Arc (Important Records)
Très très bon nouveau disque d’AMT, plus “normal” que Son
of a Bitches Brew, mais très bien équilibré: deux chansons
de courte durée à indice d’octane élevé, un long jam, une improvisation libre
déjantée, et une longue pièce plus planante, mais qui prend un tournant
post-rock-psychédélique fort agréable. Tsuyama Atsushi chante plus que jamais,
sur presque toutes les pièces, ce que j’apprécie beaucoup. En fait, In
Search of the Lost Divine Arc pourrait fort bien devenir mon
nouveau disque référence pour convertir les oreilles néophytes à Acid Mothers
Temple. Un must. [Ci-dessous: “Space
Speed Suicide”.]
Very very good new record from AMT, more “normal”
than Son of a Bitches Brew, but extremely well balanced:
two short punchy songs, a long jam, a wild free improvisation, and a long
slower track that builds up into a post-space-rock frenzy. Tsuyama Atsushi
sings a lot more on this album, something I appreciate a lot. Actually, I think
In Search of the Lost Divine Arc could become my new go-to record
whenever there are new ears to convert to the joys of Acid Mothers Temple. A
must-have. [Below: “Space Speed
Suicide.”]
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