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2013-05-08

2013-05-07: Pedersen/Lampron/Gobeil/Kerr/Thibodeau, Culture of Un, Live from Festival au désert, Harafin So


Journal d'écoute / Listening Diary 
2013-05-07

CRAIG PEDERSEN, PATRICK LAMPRON, DOMINIC GOBEIL, JOEL KERR & ÉRIC THIBODEAU / Live in Silence (ind.)
Enregistré en concert à la fin d’une petite tournée québécoise, Live in Silence propose un jazz feutré de facture bop, avec quelques audaces. Pedersen (trompette) et Lampron (saxo ténor) forment une première ligne bien agencée. Chaque musicien (sauf le batteur Thibodeau) contribue au moins une compo. “Sketch #1” de Gobeil est celle qui s’aventure le plus loin hors du moule. Autrement, on reste dans un jazz assez convenu, qui ne cadre pas tout à fait dans mes intérêts.
Recorded live at the end of a short tour of Quebec, Live in Silence consists of bop-style jazz, mostly quiet, with a couple more bold moments. Pedersen (trumpet) and Lampron (tenor sax) make a well-fitted first line. Each player (except drummer Thibodeau) contributes at least one original composition. Gobeil’s “Sketch #1” is the track that ventures the farthest from the bop mold. Otherwise, the group sticks to a rather conventional form of jazz that doesn’t fit my interests in the genre.

CULTURE OF UN / Moonish (Bocian Records)
Ce disque est tout simplement splendide. Chris Abrahams (The Necks) au piano et David Brown (Bucketrider, Candlesnuffer, Pateras/Baxter/Brown) à la guitare acoustique (et semi-acoustique) préparée. Six délicates improvisations, toutes en nuances, frêles mais jamais fragiles. L’art d’écouter l’autre tout en suivant son chemin, sachant que les sons se rencontreront. Un must.
This record is simply gorgeous. Chris Abrahams (The Necks) on piano and David Brown (Bucketrider, Candlesnuffer, Pateras/Baxter/Brown) on prepared acoustic (and semi-acoustic) guitar. Six delicate improvisations, finely nuanced, frail but never fragile. The art of listening to the other while going your own way, confident that sounds will meet in the most perfect way. A must-have.

ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Live from Festival au désert, Timbuktu (Clermont Music - merci à/thanks to Forced Exposure)
Nous sommes deux jours – deux jours! – avant la rébellion de 2012 dans le nord du Mali, en plein désert, près de Tombouctou. Sous l’œil (et le fusil) des soldats se déroule le douzième Festival au désert, une manifestation pacifique et musicale qui ferait presque croire que la suite ne pouvait pas se produire. Cette compilation présente 17 artistes (une chanson chacun). Le tout a été enregistré directement de la console de mixage. La qualité sonore est moyenne, mais l’énergie – et les appels à la paix – très palpable. Et nous sommes en présence de grosses pointures: l’Ali Farka Touré Allstars, Bassekou Kouyate, Samba Touré, Koudede, et la splendide voix de Kiran Ahluwalia accompagnée par Tinariwen. Frissons.
We are two days – two days! – before the 2012 rebellion in the northern part of Mali, in the desert, near Timbuktu. Under the watchful eye (and guns) of soldiers takes place the 12th Festival au désert, a peaceful musical demonstration that almost make you believe that what followed couldn’t have happened. This compilation album featured 17 artists (one track each). It was recorded straight from the mixing desk. Sound quality is mediocre, but the energy – and calls for peace – is thrilling. And we are in the presence of some major artists: the Ali Farka Touré Allstars, Bassekou Kouyate, Samba Touré, Koudede, and the rapturing voice of Kiran Ahluwalia backed by Tinariwen. Goosebumps.

ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Harafin So: Bollywood Inspired Film Music from Hausa Nigeria (SahelSounds / Little Axe Records - merci à/thanks to Forced Exposure)
Je croyais être attiré par le côté ultra-kitsch de cette compilation, mais non. Hausa, au Nigéria, est devenue une capitale du cinéma africain, après avoir trempée fortement dans l’influence du Bollywood indien. En fait, les Nigérians ont créé le propre Bollywood: une industrie du cinéma petit budget où la chanson avec chorégraphie élaborée est une obligation. Ce genre de musique populaire a peu sortie des limites du Nigéria et des pays voisins. Cette compilation présente un portrait de ce phénomène populaire. Claviers désuets, bonne humeur à gogo, métissages en tout genre, mais je n’accroche pas. Trop pop pour moi, je crois.
I thought I would like the ultra-kitsch nature of this compulation, but no. Hausa, in Nigeria, has become a capital of African cinema after soaking up a strong influence from India’s Bollywood industry. In fact, Nigerians have created their own Bollywood: a small-budget film industry where each movie contains an obligatory musical number with elaborate choreography. This style of pop music has had little diffusion outside of Nigeria and its neighbouring countries until now. This comp presents a short portrait of this pop phenomenon. Cheap synths, overly cheerful music, cultural blends of all kinds, but I’m not warming up to it. Too pop for me, I believe.

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