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2013-03-12

2013-03-11: Benjamin Broening, Samuel Blaser Quartet


Journal d'écoute / Listening Diary
2013-03-11

BENJAMIN BROENING & EIGHTH BLACKBIRD / Trembling Air (Bridge Records)
Pour faire suite au très beau disque Recombinant Nocturnes (Innova, 2011), le compositeur Benjamin Broening propose Trembling Air, un recueil de musiques de chambre. L’ensemble Eighth Blackbird se charge de l’interprétation. L’album débute et se termine sur deux sextuors: le premier est vif et complexe; le second, délicat et diaphane, rappelle l’univers de John Luther Adams. Entre les deux, six œuvres à l’instrumentation plus réduite, parmi lesquelles il faut souligner “Dark Wood”, une pièce captivante pour violoncelle et électroniques. Les électroniques sont présentes partout et, c’est là l’art de Broening, elles sont constamment pertinentes, intégrées à la partition au même titre qu’un autre instrument acoustique. S’il y a une nouvelle tendance dans la musique de concert ou de chambre, c’est bien cette intégration entre électronique et acoustique (pensons aux voix opératiques qui se fondent avec les échantillons sonores chez Nick Brooke, ou encore aux résonateurs magnétiques qui “jouent” du piano en même temps que le pianiste chez Andrew McPherson). Et sur Trembling Air, Broening atteint un niveau d’intégration, de naturel, rarement égalé.  [Ci-dessous: “Dark Wood”, avec Nicholas Photinos au violoncelle.]
Trembling Air is composer Benjamin Broening’s follow-up to the highly convincing CD Recombinant Nocturnes (Innova, 2011). This new album culls various pieces of chamber music, all performed by Eighth Blackbird. a chamber ensemble. The CD begins and ends with a sextet: the first one is lively and complex; the second one, delicate and ethereal, is strongly reminiscent of John Luther Adams’ universe. In-between, there are six works for smaller instrumentations, among which I must point out “Dark Wood”, a captivating piece for cello and electronics. You can hear electronics thoughout the album and – and that is Broening’s forte – they are always relevant and they feel integrated to the score as if they were another acoustic instrument. If there is a new trend in concert or chamber music, it is this integration of electronics and acoustics (think of the operatic voices blending in with samples in Nick Brooke’s recent CD, or the magnetic resonators that “play” the piano alongside the pianist in Andrew McPherson’s recent CD). And on Trembling Air, Broening reaches a rarely-matched level of integration. The music sounds natural.  [Below: “Dark Wood”, with Nicholas Photinos on cello.]

Le tromboniste suisse Samuel Blaser fait le saut chez Hatology avec As the Sea, qui met en vedette son quartet: Marc Ducret, Bänz Oester et Gerald Cleaver. L’album consiste en une seule composition de 50 minutes, divisée en quatre parties. Étonnamment, Blaser demeure plutôt effacé, laissant le guitariste Ducret porter l’essentiel du fardeau interprétatif de l’oeuvre. Gerald Cleaver jubile dans ce contexte, son jeu foisonne d’idées. En fait, et ce n’est pas un jugement envers le travail de Blaser, mais je sors de ce disque avec le désir de voir Ducret et Cleaver jouer en duo. Cela dit, Blaser se ménage tout de même quelques interventions de choix et mène la barque d’une main solide, même si As the Sea a ses longueurs.
Swiss trombonist Samuel Blaser has graduated to the hatOLOGY label with As the Sea, a CD featuring his quartet: Marc Ducret, Bänz Oester, and Gerald Cleaver. The album consists of a single 50-minute composition in four segued parts. Surprisingly, Blaser keeps a low profile, letting the weight of interpretation rest mostly on Ducret’s shoulders. Gerald Cleaver is in heaven here and never runs out of ideas. In fact, I came out of this album with a strong desire of one day hearing Ducret and Cleaver work as a duo. That being said, Blaser does have a few choice interventions, and he leads his group with a strong hand, even though he lets things run too long in places.

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