Journal d'écoute / Listening Diary
2013-02-18
FLORIAN WITTENBURG /
sympathetic, (a)symmetric - new music for piano (NurNichtNur)
Des œuvres pour piano composées par Florian Wittenburg
entre 2000 et 2009. Il s’agit surtout d’études méditatives sur certaines
propriétés harmoniques et sympathiques du piano – en mode lent. Le compositeur
interprète lui-même “Patterns in a Chromatic Field”, une pièce en quatre
mouvements dédiée à Morton Feldman, où la pédale demeure en foncée d’un bout à
l’autre. “Three Drones”, qui fait usage de résonateurs magnétiques Ebow, est
interprétée par Nico Huijbregts, tandis que “Sol Meets John” et “Chords in Slow
Motion” sont confiées à Daan Vandewalle. Tou ici est solennel, ritualistique
même, avec un peu de tendresse et de beaux jeux de contrastes et de résonances.
Works for piano composed by Florian Wittenburg
between 2000 and 2009. Mostly meditative studies on the piano’s harmonic and
sympathetic properties – in slow motion. The composer performs “Patterns in a
Chromatic Field,” a four-movement piece dedicated to Morton Feldman, where the
sustain pedal remains depressed throughout. “Three Drones,” where Ebow
resonators are set on the strings, is performed by Nico Huijbregts, while Daan
Vandewalle is entrusted with “Sol Meets John” and “Chords in Slow Motion.”
Everything here is solemn, ritualistic even, with a dash of tenderness and
gorgeous plays on contrasts and resonances.
MICHEL LAMBERT / Journal
des épisodes (Jazz from Rant)
Un projet étrange, original et qui, malgré son
caractère fragmentaire, fait corps. Nous sommes en 1988 et le batteur
montrélais Michel Lambert s’embarque dans un projet d’écriture musical (et de
dessin, semble-t-il) au quotidien. Pendant six mois, il produit chaque jour un
fragment musical orchestré. Première avance rapide: en 1992, l’orchestre
symphonique de Winnipeg enregistre une poignée de ces fragments. Deuxième
avance rapide: en 2010, Lambert réarrange ses fragments pour un trio de jazz et
les enregistre en compagnie d’Alexandre Grogg au piano et Guillaume Bouchard à
la contrebasse. Journal des épisodes propose 92
fragments sur 215, pour une durée totale de 67 minutes. Certains ne consistent
qu’en un accord de cinq secondes; quelques-uns, rares, franchissent la barre
des deux minutes. Les fragments orchestrés sont mélangés au lot. Journal des
épisodes laisse voir une vision d’ensemble saisissante à
travers ses très courts épisodes, ainsi qu’un jeu d’ensemble remarquable.
J’aurais voté pour une intégrale sur album double.
A strange, unique project that holds up incredibly
well given its fragmentary nature. The year is 1988 and Montreal drummer Michel
Lambert embarks on a daily music writing (and drawing) project. For six months,
he would write one orchestrated fragment per day. First fast-forward: in 1992,
the Winnipeg Symphony Orchestra records a handful of these fragments. Second
fast-forward: in 2010, Lambert rearranges his fragments for a jazz trio and
records them with pianist Alexandre Grogg and bassist Guillaume Bouchard. Journal
des épisodes offers 92 fragments (out of 215), for a total duration of 67
minutes. Some consist only of a five-second chord; a select few go over the
two-minute barrier. The orchestrated fragments are scattered across the
selection. Journal des épisodes shows a striking global
artistic vision through its very short episodes, and remarkable group playing.
I would have voted for a complete recording over two CDs.
Et voilà que le boulot me rattrape: je suis débordé.
Mon écoute devra s’arrête ici pour aujourd’hui.
And I’m suddenly drowning in work. That will have to
be it for my listening today. Shifting to iTunes’s shuffle mode.
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