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2012-06-20

2012-06-18: Vincent Berger Rond, Le Rex


Journal d'écoute / Listening Diary 
2012-06-18

VINCENT BERGER ROND / Elle avait raison Hathor (Spectropol Records)
Vincent Berger Rond semble avoir trouvé un bon foyer chez Spectropol Records, une étiquette spécialisée dans la musique microtonale - ce qu’est définitivement sa musique. Et Elle avait raison Hathor est clairement une coche ou deux au-dessus des récents opus de Bergeron, un artiste singulier s’il est en est, dont les pièces se construisent à partir d’une déconstruction, d’une atomisation de collaborations musicales diverses pour former des longues œuvres qui tanguent et roulent comme une barque en pleine tempête. “Izanami (pour Alexandra Fol)” propose le meilleur résultat à ce jour d’une des approches qu’il affectionne: la mise en scène d’une voix féminine (Laura Kitty). Et les guitares de Fred Szymanski confèrent à “Sedna et le clavecin à la mer” un air insolite de Grateful Dead (et même, tel quel revisité par John Oswald). La musique de Bergeron demeure inclassable, mais ici elle me semble moins irritante (car elle peut l’être) et plus accessible (tout en relativisant). [Ci-dessous: Écoutez avant d’acheter.]
Vincent Berger Rond seems to have found a good home at Spectropol Records, a label specialized in microtonal music – and that’s definitely what Bergeron’s music is, among other things. And Elle avait raison Hathor is clearly a notch or two above his other recent opuses. Bergeron is quite a singular artist who music seems built from deconstructed and fragmented musical collaborations to form long pieces that roll like a small boat in the midst of a storm. Bergeron likes to stage female vocals, and in that vein “Izanami (pour Alexandra Fol)” featuring Laura Kitty is his best result yet. And Fred Szymanski’s guitars give “Sedna et le clavecin à la mer” an unexpected Grateful Dead feel (and even, a feel of the Dead as revisited by John Oswald on Grayfolded). Bergeron’s music remains as unclassifiable as ever, but on this album it gets less irritating (and it CAN get irritating) and more accessible.  [Below: Listen before you buy.]

LE REX / _Ascona (Unit Records)
_Ascona fait perdurer la recette utilisée pour le premier disque du Rex, un quintette de jazz “in situ” dirigé par le saxo ténor Marc Stucki. Jazz “in situ”, parce que le groupe se produit et enregistre dans des lieux inusités – sur Le corse, c’était carrément dans la campagne corse. Cette fois, la Suisse et l’Italie sont à l’honneur. Et cette fois, intercalées entre des compositions originales soigneusement enregistrées, on trouve des reprises ludiques en mode “field recording”: un Ray Charles, mais aussi Beyoncé, Michael Jackson, et le “bridge” de “Ghostbusters.” Sympa, avec un petit côté fanfare funky qui me plaît bien.
_Ascona maintains the recipe established on “in situ” jazz quintet Le Rex’s debut CD. “In situ” jazz because the band performs and records in unusual places – Le Corse was recorded in the fields of Corsica. This time, Switzerland and Italy provide most of the locations. And this time, interspersed among the band’s well-recorded original compositions are playfull covers presented as field recordings: a Ray Charles tune, a Beyoncé hit, some Michael Jackson, and the bridge from “Ghostbusters.” Fun stuff, with a little funky fanfare thing going on.

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