Journal d'écoute / Listening Diary
2012-08-16/17
LOL COXHILL / Ear of Beholder (Esoteric)
Lol Coxhill nous a quitté en juillet. J’ai beaucoup
d’albums de ou avec lui, mais il me manquait celui qui a lancé sa carrière solo
et que plusieurs considèrent comme son classique: Ear of Beholder, 1971.
Quelle drôle de galette (double)! Un mélange d’enregistrements de terrains, de
chansons des années 30 avec David Bedford, d’improvisation libre folle seule ou
en groupe et de montages sonores, le tout livré avec un humour très “british”,
ainsi que des présentations de Coxhill qui intervient au micro à divers moments,
comme un animateur radio. La qualité sonore manque souvent à l’appel, mais elle
est compensée par un éclectisme à tout crin. Il est maintenant évident à mes
oreilles que Spectral Soprano (autre album solo important)
s’inspirait de ce modèle. Ear of Beholder sera de la
prochaine édition du segment Revisitons nos classiques à
l’émission Délire actuel.
Lol Coxhill passed away last July. I have a lot of
albums by or with him, but I was missing the album that launched his solo
career, the one many consider as his most classic title: Ear of
Beholder from 1971. What a mad (double) platter! A mix of field recordings,
‘30s-style songs with David bedford, crazy free improvisations (solo and
otherwise), and collages, all delivered with dry British humour and accompanied
by Coxhill’s own presentations, radio DJ style. Sound quality is often lacking
but compensated by the sheer eclecticism of this collection. It is now obvious
to me that Spectral Soprano (another key solo Coxhill album)
was assembled using the same approach. Ear of Beholder
will be featured in Délire actuel’s next “Let’s Revisit Some Classics” segment.
JEAN-MARC MONTERA & FRANCESCO CALANDRINO / Idi Di Marzo (eh?)
Le guitariste bruitiste français Jean-Marc Montera et
l’artiste sonore italien Francesco Calandrino (stéréo lo-fi, cassettes,
enregistrements de terrain, clarinette), dans une heure d’improvisations libres
denses et étonnamment puissantes. La seconde pièce comporte du chant qui vient
hanter toute l’atmosphère. Beaucoup de choses mystérieuses, des croisements
sonores inexplicables qui fascinent, malgré la qualité un peu brute de
l’enregistrement.
French noise guitarist Jean-Marc Montera and
Italian sound artist Francesco Calandrino (lo-fi stereo, cassettes, field
recordings, clarinet), in one hour’s worth of dense and surprisingly powerful
free improvisations. The second track includes some seriously haunting vocals.
Lots of mysterious things and unexplained sonic additions happening here. Quite
fascinating, despite the raw quality of the recording.
JACOB FELIX HEULE & BRYCE BEVERLIN II / Intersects (eh?)
Un duo de percussions et d’électroniques. Deux
improvisations en concert, enregistrées avec presque un an d’écart. Peu
intéressant à mes oreilles – j’ai eu l’impression d’une interaction minime et
d’un manque de direction dans ces deux longues pièces.
A duo of percussion and electronics. Two live
improvisations recorded almost a year apart. Of little interest to me – it felt
like there was very little interaction, and a lack of purpose in the course of
these two long tracks.
DVA / Botanicula Soundtrack
(Minority Records)
Je n’avais pas été convaincu par Fonok
(2008), le premier disque du duo tchèque DVA, qui fait dans la pop alternative
naïve dans une langue inventée. Par contre, cette trame sonore pour un jeu
vidéo (auquel je n’ai pas joué, mais les saisies d’écran que j’ai vues révèlent
une direction artistique tout bonnement splendide) est rafraîchissante et
“cute” à souhait. Vingt-et-une courtes pièces, surtout instrumentales, qui
empruntent autant à Klimperei qu’à Jonsi. Ambiances rigolotes, thèmes parfois
sombres (qui s’agencent au petit côté Tim Burton du graphisme), bref beaucoup
de plaisir, même si c’est un plaisir un peu inconséquent.
I wasn’t convinced upon hearing Fonok
(2008), the debut album from Czech duo DVA, who make naive alt-pop in an
invented language. However, this soundtrack for a video game (I haven’t played
it, but the screen shots I’ve seen are gorgeous) is refreshing and as cute as
can be. Twenty-one short pieces, instrumental for the most part, borrowing as
much from Klimperei than from Jonsi. Funny atmospheres, with occasionally dark
themes (to fit the Tim Burton-esque artwork), and a lot of fun to listen to,
even though it’s pretty unconsequential fun.
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