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2011-10-04

2011-10-01/03: James Brown, Hubert Howe, William Vollinger, Neil Thornock, Steven Wilson, Bo Hansson

Journal d'écoute / Listening Diary
2011-10-01/03

JAMES BROWN / Live in America (Gonzo Multimedia)
Déjà légende vivante depuis un bon moment, en 1985 James Brown était encore fringuant, solide et égal à lui-même. Live in America propose une heure de concert tourné avec plusieurs caméras, à Chastain Park (Atlanta) – un document professionnel qui se concentre sur l’intensité de la performance, plutôt que sur la foule ou les artifices. Il faut dire que pour ce concert, la présentation scénique de Brown est réduite au minimum : son micro, ses musiciens, point. Pas de décor, pas de feux d’artifices, jeux d’éclairages très simples. Mais qui a besoin de mise en scène? C’est James Brown, une machine à hits, livrés en vitesse accélérée (les tempos sont parfois carrément débiles), souvent sous forme de medley. À noter: ce concert filmé pour la télévision a été publié pour la première fois en 1991 et réédité maintes fois sous diverses formes depuis.
Already a living legend for a long time by 1985, James Brown was still a strong, thrilling live act back then. Live in America features an hour long set shot with multiple cameras at Chastain Park, Atlanta – a professional document focusing on the intensity of the performance, rather than on the crowd or decor. Of course, there’s the fact that, for this concert at least, Brown’s stage show was extrememly limited presentation-wise: his microphone stand, his musicians, that’s all. No backdrop, no fireworks, very simple lighting. Then again, who needs stage design? This is James Brown, a non-stop hit machine, delivering songs at a sped-up pace (some tempos are downright mad), often in medley form. Warning: this filmed-for-TV concert was first released on VHS in 1991 and has been often repackaged in various forms since.

HUBERT HOWE / Clusters (Ravello)
Musique informatique microtonale. Howe compose des assemblages de partielles inharmoniques, de lents glissandi et de grappes sonores. Son approche me rappelle beaucoup celle du pionnier du genre Herbert Brün, quoique ses compositions moins arides que celles de ce dernier. Intéressant.
Microtonal computer music. Howe composes assemblages of inharmonic partials, slow glissandi and sonic clusters. His artistic process is strongly reminiscent of Herbert Brün, a pioneer in that field, although Howe’s pieces are less arid and exacting than Brün’s.

WILLIAM VOLLINGER / Raspberry Man (Navona Records)
La pochette fait peur: un grand-père déplaisant qui tire la langue et un petit garçon qui semble en avoir marre de ses facéties. Mais ce mini-album (deux pièces de six minutes chacune) est en fait fort intéresant. William Vollinger compose en mode musique de chambre (l’ensemble Juventas assure), mais ses musiques sont en fait des nouvelles. La partie musicale accompagne un récitatif, une histoire amusante dont le rythme et l’intonation déterminent la direction de la musique. On est loin de René Lussier (qui transcrivait directement le parler de la rue), plus près du speech-singing de Harry Partch, et dans les environs de l’opéra-bouffe aussi. Deux pièces (on ne peut pas les qualifier de “chansons”) sympathiques.
The cover had me worried: a annoying-looking grandfather and a kid looking…annoyed by his antics. However, this EP (two tracks, six minutes each) is actually quite interesting. William Vollinger composes chamber music (the Juventas Ensemble is playing), but his pieces are actually short stories. In the literal sense. The music accompanies a narrative, a funny story whose rhythm and intonations determine the music. This is far from René Lussier (who directly transcribed everyday speech), closer to Harry Partch’s speech-singing, and in the distant vicinity of opéra-bouffe. Two enjoyable pieces (they can’t be called “songs”).

NEIL THORNOCK / No Stopping, Standing, or Parking (Navona Records)
Je ne suis pas un fan du quatuor de saxophones. Pourtant, ce que je préfère sur ce disque de compositions de Neil Thornock, ce sont deux quatuors de saxo: la pièce titre et “Fractured Compound”, deux pièces vives et très riches en rebondissements – la première n’en finit plus de s’interrompre et de reprendre, sorte de cacophonie hautement chorégraphiée. Le reste du disque est bien, particulièrement “Traptalk” pour saxo alto et clavecin, mais rien n’égale l’énergie bouillonnante de ces deux pièces.
I’m not a fan of sax quartets. Yet, what I like the most on this CD of compositions by Neil Thornock is his two sax quartets – the title track and “Fractured Compound” – two vivid, event-filled pieces. The first one is a succession of stops and gos, a highly organized form of chaos. The rest of the program is nice, especially “Traptalk” for alto sax and harpsichord, but nothing matches the ebulliant personality of those two sax quartets.

STEVEN WILSON / Grace for Drowning (Kscope)
À première écoute, le nouveau disque solo de Steven Wilson (Porcupine Tree, Blackfield, No-Man, Bass Communion), constitue une proposition fort intéressante. Pas l’égale d’Insurgentes, qui était plus audacieux, mais tout de même fort intéressante. Un album double qui totailse un peu moins de 90 minutes, avec une belle variété de matériel: pièces courtes et longues, instrumentales de mise en place, suite épique (“Raider II”, très solide), rock puissant, ballades – bref, tout ce qui fait habituellement un projet de Wilson, avec une belle unité d’ensemble en plus.  [Ci-dessous: La vidéomusique de la chanson “Index”.]
On first listen, the new studio album from Steven Wilson (Porcupine Tree, Blackfield, No-Man, Bass Communion) is a very interesting proposal. Not a match for the bolder Insurgentes, but still a very interesting proposal. A 2-CD set clocking in at under 90 minutes, with a nice diversity to it: tracks short and long, atmospheric instrumentals, an epic suite (“Raider II,” very convincing), sharp rock, ethereal ballads – everything that usually makes a Wilson project, with a fine cohesion to boot.  [Below: The music video for “Index.”]
Steven Wilson - Index (from Grace for Drowning) from Kscope on Vimeo.


BO HANSSON / Mellanväsen (Silence Records)
Un commentaire d’une lectrice sur la page Facebook de Monsieur Délire m’a poussé à retracer ce disque, le troisième album solo de l’organiste suédois Bo Hansson, paru en 1975 (en 1976 en Angleterre sous le titre Attic Thoughts). Splendide galette de rock progressif instrumental, déjanté comme seul les Suédois savaient le faire à l’époque, avec des moments légers et d’autres de pure brillance, comme dans “Funderingar pa vinden.” La réédition de Silence Records en 2005 ajoute l’excellente “Kristallsviten.”
A comment from a reader on Monsieur Délire’s Facebook page led me to trace back this record, Swedish organist Bo Hansson’s third solo outing, released in 1975 (in 1976 in the UK as Attic Thoughts). A splendid platter of instrumental progressif rock, zany like only the Swedes knew how to at the time. Lighthearted moments and moments of pure brilliance, like in “Funderingar pa vinden.” Silence Records’ 2005 reissue adds the excellent track “Kristallsviten.”

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