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2011-10-06

2011-10-05: Tom Johnson, Jim Haynes, Lawrence English, Marianne Nowottny


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-10-05

TOM JOHNSON / Orgelpark Color Chart (Mazagran - merci à/thanks to Dense Promotion)
Au Orgelpark, on trouve quatre orgues à tuyaux - une situation inusitée qu’a su saisir Tom Johnson. Pour composer un long bourdon sur une seule note. C’est là le paradoxe vivant qu’est Johnson, compositeur-mathématicien, fantaisiste logique, incarnation minimaliste américaine de l’Oulipo. Orgelpark Color Chart n’est pas une partie de plaisir, c’est un exercice de style. En cela, il ne délogera pas mes œuvres préférées de Johnson (l’implacable machine qu’est “The Chord Catalogue”, les facétieuses “Bedtime Stories”).
At Orgelpark, there are four pipe organs – an unusual setting, and Tom Johnson jumped at the opportunity… to write a long one-note drone. That’s the living paradox that is Johnson, composer-mathematician, logical fabulist, American Minimalism’s take on the Oulipo. Orgelpark Color Chart is not a fun listen, it’s a rigid exercise in style. It won’t find its way among my favourite Johnson pieces (the unstoppable machine of “The Chord Catalogue,” the playful “Bedtime Stories”).

JIM HAYNES / The Decline Effect (The Helen Scarsdale Agency - merci à/thanks to Dense Promotion)
Très beau vinyle double que ce nouvel opus de Jim Haynes. Quatre longues pièces (entre 15 et 20 minutes chacune), quatre voyages au creux d’un univers sonore trouble, décomposé, fongique. Certaines couleurs sonores rappellent Lawrence English. Meilleur que son album chez Intransitive.
Beautiful double LP set, this new opus from Jim Haynes. Four 15-to-20-minute tracks, four journeys into a foggy, decomposed, fungal sound world. Some of its aural colours bring to mind Lawrence English. Better than Haines’ CD on Intransitive Records.

LAWRENCE ENGLISH / The Peregrine (Experimedia - merci à/thanks to Dense Promotion)
Le nouveau Lawrence English est paru uniquement sur vinyle. Dommage, il mérite une plus grande audience – beaucoup plus grande en fait. C’est un album splendide, peut-être le meilleur disque d’électronique expérimentale ambiante depuis Endless Summer de Fennesz (dont l’influence demeure importante sur le travail d’English). Deux suites aux ambiances texturales délibérément floues, presque du drone, et des mélodies fantômatiques et simples qui s’élèvent, perçant le brouillard ici et là, avec une retenue et une grâce consommées. Du grand art.  [Ci-dessous: Un montage d’extraits de l’album.]
The new Lawrence English comes out on vinyl only. Too bad, it deserves wider – much wider – exposure. This is a gorgeous album, perhaps the best platter of experimental ambient electronica since Fennesz’s Endless Summer (still a strong source of inspiration for English). Two suites with deliberately foggy textures, almost drone-like, and simple ghostly melodies, occasionally glimpsed, rising from the mist with great care and gracefulness. A true work of art.  [Below: Listen to a montage of excerpts from the album.]

MARIANNE NOWOTTNY / Divine Cantos (Abaton Book Company)
Il y a une dizaine d’années, une étiquette australienne, Camera Obscura, m’envoyait un disque étonnant d’une auteure-compositrice-interprète étrange: Marianne Nowottny. Depuis, je n’ai pas recroisé son nom, jusqu’à tout récemment. Surprise: elle continue de publier régulièrement. Alors je me suis procuré son dernier album, Divine Cantos. La voix a muri (et perdu un peu de sa saveur “outsider”). L’écriture est assez complexe, mais les arrangements de clavier font vieux nouvel âge et émoussement mon intérêt. Il s’agit d’un album concept autour de La Divine Comédie de Dante. Peut-être trop ambitieux comme projet. Je vais faire une autre tentative, avec un disque plus rapproché dans le temps de celui que je connais déjà (Illusions of the Sun).
A decade ago, an Australian label, Camera Obscura, sent me a surprising CD by a strange singer-songwriter: Marianne Nowottny. Since then, I hadn’t come across her name again, until very recently. Turns out she has been regularly releasing material. So I bought her latest album, Divine Cantos. Her voice has matured (and lost most of its “outsider” appeal). Her songwriting is quite complex, but her keyboard arrangements are too sappy/new-agey for me. This is a concept album around Dante’s Divine Comedy. Maybe it’s too ambitious a project. I’ll make another attempt and buy a record that’s closer in time to the one I already knew (Illusions of the Sun).

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