Journal d'écoute / Listening Diary
2011-09-06
ANTHONY BRAXTON / Sax Quintet (Middletown) 1998 (New Braxton House)
Parution offerte aux abonnés de New Braxton House en juillet 2011 (également disponible à la carte). Bien enregistrée à l’Université Wesleyan devant public en novembre 1998, ce concert propose deux compositions pas encore commises sur disque, soit la 232 et la 233. Ces deux pièces s’inscrivent encore dans la mouvance des pièces Ghost Trance Music écrites pour la résidence de Braxton au Yoshi’s en 1997: pulsation marquée, détachements “commando” vers d’autres sections superposées, moments de quasi unisson. La 232 est méthodique, la 233 plus folle et facétieuse. Le choix du quintette de saxophones n’est pas si éloigné que ça du nonette présenté au Yoshi’s, composé de six saxos plus section rythmique.
The July 2011 release offered to New Braxton House subscribers (also available a la carte). Well recorded live at Wesleyan University in November 1998, this concert features two compositions that had yet to be committed to disc: 232 and 233. Both pieces fit in the Ghost Trance Music direction developed during Braxton’s residence at Yoshi’s in 1997: emphatic eighth-note pulse, commandos striking out in superimposed directions, moments of near-unison. 232 is methodical, 233 is wilder and more playful. The sax quintet instrumentation is not that far remote from the Yoshi’s nonet, which consisted of six saxophones plus a rhythm section.
MELT FAMAS / Serial Weather (Musikzimmer - merci à/thanks to Dense Promotion)
Première parution sur l’étiquette suisse Musikzimmer, ce 10” propose une reprise (“Heart of Glass” de Blondie) et deux originales du duo Melt Famas, soit Fred Bigot et Nicolas Mallet. Ces deux-là font dans l’électronique expérimentale et leur approche de Blondie mélange disco et Kevin Drumm. D’abord divertissante, leur reprise se transforme au fil de ses six minutes en recherche sonore sérieuse à souhait. Les deux autres pièces de l’album parachève une image de mystificateurs en sarrau. Très bien.
The first release from Swiss label Musikzimmer, this 10” EP features a cover (Blondie’s “Heart of Glass”) and two originals from duo Melt Famas (Fred Bigot and Nicolas Mallet). These two are playing experimental electronica, and their take on Blondie blends disco with a Kevin Drumm-like sound. Entertaining at first, their six-minute cover gradually devolves into a deeply serious experiment in sound. The two original tracks perfect their image of mystifiers in labcoats. Very nice.
Wow! Quel avant-rock puissant et fascinant! Ce groupe européen est dirigé par la chanteuse-hurleuse slovène Maja Osojnik (de Rdeca Raketa et FruFru), accompagnée de la clarinettiste basse Susanna Gartmayer et du trio rock psychédélique heavy Bulbul (Raumschiff Engelmayr, Derhunt et Didi Kern – guitare, basse, batterie). Mélange de rock d’Europe de l’Est et d’explorations texturales brutes, qui fait penser simultanément à Uz Jsme Doma, Kampec Dolores, Zu et Sleepytime Gorilla Museum en mode impro. Un premier disque qui m’a décoiffé et m’enthousiasme grandement. La découverte du mois pour sur! Sur les tablettes le 16 septembre. [Ci-dessous: “Wolves”, qui figure aussi sur la compilation 2011 de l’étiquette Discorporate.]
Wow! What powerful and fascinating brand of avant-rock! This European band is led by Slovanian singer/screamer Maja Osojnik (of Rdeca Raketa and FruFru), accompanied by bass clarinetist Susanna Gartmayer and heavy-psych rockers Bulbul (Raumschiff Engelmayr, Derhunt and Didi Kern – guitar, bass and drums). A blend of rock from Eastern Europe and raw textural explorations that make me think simulatenously of Uz Jsme Doma, Kampec Dolores, Zu, and Sleepytime Gorilla Museum in improvisation mode. This debut album knocked me over and has me all hyped up. The discovery of the month for sure! Out September 16. [Below: “Wolves”, also appearing on Discorporate’s 2011 label sampler.]
SPIRITS BURNING / Behold the Action Man (Gonzo Multimedia)
Je n’ai jamais été un fan de Spirits Burning. En fait, je trouve les productions précédentes de Don Falcone inégales et décousues. Jusqu’à Behold the Action Man, son plus récent disque, qui casse ce moule. Autour d’un arc narratif inspiré des films noirs, Behold the Action Man propose 16 pièces formant un album de space rock qui a de la personnalité et où les invités - il y en a une kyrielle - ont leur place. Daevid Allen de Gong joue un rôle essentiel sur ce disque. On y trouve aussi des membres de University of Errors, Hawkwind, Cartoon, Jefferson Starship et Quarkspace, plus la violoniste Cyndee Lee Rule. Des instrumentales planantes, des chansons plutôt solides (Falcone ne sera jamais un grand chanteur, mais Bridget Wishart s’acquitte bien de ses parties) et un ensemble qui, justement, a de l’ensemble.
I’ve never been a fan of Spirits Burning, I find Don Falcone’s previous productions uneven and disjointed. Until Behold the Action Man, his latest offering. Around a storyline inspired by film noirs, this CD features 16 tracks forming a cohesive space rock album with lots of character, and where the guests – there’s a slew of them – are tastefully used. Gong’s Daevid Allen is pivotal throughout, but there are also members of University of Errors, Hawkwind, Cartoon, Jefferson Starship, and Quarkspace, plus violinist Cyndee Lee Rule. Trippy instrumentals and rather strong songs (though Falcone will never be a great singer, Bridget Wishart pulls off her parts), and an ensemble sound that sounds like an ensemble – a huge plus compared to previous works.
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