2011-07-11: Rant, Jesse Manley, Jon Anderson

Journal d'écoute / Listening Diary 

2011-07-11

RANT / Land (Schraum)

Un duo formé du guitariste Torsten Papenheim et du batteur Merle Bennett. Rock instrumental en partie improvisé, avec des moments très expérimentaux et même des passages de collage sonores, puis d’autres pièces carrément post-rock (“Orlando”, presque gratuit comme changement d’angle).

A duo consisting of guitarist Torsten Papenheim and drummer Merle Bennett. Instrumental rock, partly improvised, with highly experimental moments and even some sound collage passages. And some tracks are straight post-rock (“Orlando” even feels gratuitous in that vein).

JESSE MANLEY / Devil’s Red (ind.)

Premier album pour l’auteur-compositeur-interprète américain Jesse Manley, qui fait dans la folk teintée d’americana. De beaux textes, une voix originale tout en demeurant agréable, des chansons solides (“Vagabond Hill”, “Devil’s Red” et “Find Your Way Home” sont les mieux tournées). Et il est épaulé par le guitariste Dave Willey (Thinking Plague, Hamster Theatre) à la réalisation et à l’instrumentation. À découvrir.

This is US singer-songwriter Jesse Manley’s debut album. Americana-tinged folk rock. Fine lyrics, a unique and enjoyable voice (nothing grand, but it has character). Strong songs, the best ones being “Vagabond Hill”, “Devil’s Red,” and “Find Your Way Home”). And he is seconded by guitarist Dave Willey of Thinking Plage and Hamster Theatre in the producer’s chair and on several instruments. Worth discovering.

JON ANDERSON / Survival and Other Stories (Gonzo Multimedia)

Ironie du sort ou signe des temps? Alors que Yes, après avoir mis son chanteur original Jon Anderson à la porte en 2008, publie son premier disque studio avec un nouveau chanteur recruté dans un groupe hommage (et alors que le claviériste Geoff Downes engueule les fans du groupe sur le web), Anderson lance un nouvel album solo fait avec l’aide de ses fans. Rappel: en 2008, Jon Anderson souffre d’insuffisance respiratoire chronique et signifie à Yes qu’il ne peut pas prendre la route; le groupe décide de poursuivre sans lui et de le remplacer par un imitateur, ni plus ni moins, au grand désarroi d’Anderson. Puis, remis de sa maladie, Anderson lance sur son site Internet une invitation aux musiciens souhaitant collaborer avec lui. Ses fans se ruent et lui offrent des musiques et des arrangements sur lesquels il écrit des textes et compose des mélodies. Résultat: alors que Fly from Here de Yes semble sonner passéiste et mal dégrossi (je n’ai entendu que des extraits sur le web), Survival and Other Stories est un disque vibrant, qui colle merveilleusement à la peau et à la voix d’Anderson, un disque pertinent, l’un de ses meilleurs en carrière.

Is it chance or a sign of the times? As Yes, after sacking their original singer (Jon Anderson) in 2008, is releasing their first studio album with a new singer recruited in a tribute band (and as their current leyboardist Geoff Downes is snapping at the band’s fans on his blog), Anderson is releasing a new solo album put together with help from his fans. A reminder: back in 2008, Jon Anderson suffered from respiratory problems that forced him to ask for time out from Yes; the band decided to go on tour without him, recruiting a new singer who’s actually a Jon Anderson imitator, to Anderson’s dismay. Then, healthy again, Anderson posted a “musicians wanted” sign on his website. Fans rushed to submit bits of music and arrangements for him to write lyrics and melodies over. As a result, while Yes’ Fly from Here seems to sound dated and ill-defined (I have heard only soundbites on the Internet), Survival and Other Stories is a vibrant record that fits Anderson’s voice like a glove. A relevant record, one of the highlights of his career.