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2011-07-05

2011-07-04: Les Mystères de l'Ouest, Archetti/Heisch, Violence and the Sacred,


Journal d'écoute / Listening Diary
2011-07-04

LES MYSTÈRES DE L’OUEST / Les Mystères de l’Ouest (Unit Records)
Un trio piano (Florence Melnotte), trombone (Jean-Jacques Pedretti) et batterie (Nelson Schaer). Du jazz suisse aux compositions fines et complexes qui rappellent un peu Satoko Fujii (surtout dans “King Kong”). Une belle synergie entre le piano et le trombone. Une musique à cheval entre un jazz moderne accessible et une démarche plus audacieuse – encore une fois, la comparaison avec Fujii, le Satoko Fujii Trio notamment, tient la route.Pas si mystérieux et rien de “western” ici, mais un disque solide de jazz créatif.
A trio of piano (Florence Melnotte), trombone (Jean-Jacques Pedretti) and drums (Nelson Schaer). Swiss jazz featuring sophisticated and complex compositions slightly reminiscent of Satoko Fujii (especially in “King Kong”). Fine synergy between piano and bone. Music halfway between accessible modern jazz and a bolder approach - again, the comparison with Fujii, notably the Satoko Fujii Trio, holds. This music is not that mysterious, and there’s nothing “Western” about it (the band’s name translates to “The Mysteries of the West”), but this is a strong album of creative jazz.

LUIGI ARCHETTI & MICHAEL HEISCH / Frozen Solid (Creative Works Records)
Un disque long mais intrigant qui place la guitare électrique et les électroniques de Luigi Archetti face à face avec le trio à cordes du contrebassiste Michael Heisch. Pour l’essentiel, Frozen Solid (une composition de 65 minutes divisée en six parties) ressemble beaucoup un type d’improvisation pratiquée par Ernesto et Guilherme Rodrigues - cordes texturales aux gestes ultramesurés, guitare aux interventions subtiles et jouant sur une ambivalence acoustique/électronique. Seuls deux passages quittent cette forme pour s’engager dans quelque chose de plus bruitiste - et heureusement, autrement ce disque serait très monotone.
A long but intriguing record putting Luigi Archetti’s electric guitar and electronics face to face with doublebassist Michael Heisch’s string trio. For the most part, Frozen Solid (a 65-minute composition split into 6 parts) is very similar to the kind of free improvisation practiced by Ernesto and Guilherme Rodrigues: textural strings played with ultra-restrainted festures, subtle guitar interventions playing on an acoustic/electornic ambivalence. Only two passages stray away from this m.o. to engage into something much noisier - and that’s a good thing, for without that this record would get tedious.

VIOLENCE AND THE SACRED / Teddy Bear Stinks Real Bad Now (VioSac)
Volume 3 dans la série des archives du groupe torontois Violence and the Sacred. Teddy bear Stinks Real Bad Now était paru sur cassette en 1987. Enregistré en concert. L’attaque au violoncelle électrique dans “June 8th” place déjà l’ambiance dans un entre-deux qui évolura en entre-douze: acoustique et électronique, performance et préenregistrement, sérieux et ridicule, satire et hommage. St. Deborah est moins présente sur cet enregistrement, mais les voix préenregistrées abondent (disques didactiques, livres-disques pour enfants, etc.). Collages sonores étranges aux connotations absurdes (“Wee Willie Winkie” atteignant une extrême). Les sept pièces constituent une prestation continue dont l’homogénéité inspire le respect. À découvrir. [Ci-dessous: Écoutez tout l’album Teddy Bear Stinks Real Bad Now. Et téléchargez tous les albums sur Bandcamp pour une bouchée de pain.]
Volume 3 in Toronto’s Violence and the Sacred’s archive series. Teddy Bear Stinks Real Bad Now first came out on cassette in 1987. It is a live recording. The electric cello opening of “June 8th” sets the mood: a world of multiple in-betweens – acoustic and electronic, performance and prerecordings, seriousness and ridiculousness, satire and homage. St. Deborah is less present on this recording, but there’s alot of prerecorded voices (from didactic records, children’s books-on-record, etc.). Strange sound collages with absurdist leanings (“Wee Willie Winkie” being an extreme highlight). Seven tracks flowing as one continuous performance whose cohesion begs respect. Worth discovering. [Below: Listen to the whole album Teddy Bear Stinks Real Bad Now. And download all the albums on Bandcamp for next to nothing.]


VIOLENCE AND THE SACRED / Arkinoid (VioSac)
Numéro 4 dans la série d’archives de VioSac. Paru à l’origine sur cassette en 1987, augmenté ici d’une longue pièce bonus parue à l’origine sur une compilation. Encore beaucoup de sons trouvés, mais cette fois une plus forte présence d’instruments. On a même droit à une solide improvisation entre guitare électrique (au style très Frith), synthétiseur et ruban magnétique (passé manuellement sous la tête de lecture, utilisé comme un instrument). Et St. Deborah lit des textes de Beckett, Jarry et Nietzsche qui collent à la fois à l’absurde des sons trouvés (il y en a vraiment des rigolos) et au nihilisme de l’approche improvisationnelle (bruitiste et déconstructiviste). “Sunny Italy” termine en queue de poisson - une finale vraiment manquée, dommage. Point fort: “The Cattle of My Life” et “Liverwurst”.
Number 4 in VioSac’s archive series. First released on cassette in 1987, here augmented with a long bonus track first issued on a compilation. Again a lot of found sounds, but also a stronger instrumental presence. We’re even treated to a strong improvisation between electric guitar (very Frith-like), synthesizer and magnetic tape (treaded manually under the reading head, and used as an instrument). And St. Deborah reads excerpts from Beckett, Jarry and Nietzsche, a selection that fits both the absurdity of the found sound sources (some of them are creepy funny) and the nihilistic approach to improvisation (noisy and deconstructive). The false ending of “Sunny Italy” is a sour note, but highlights like “Cattle of My Life” and “Liverwurst” compensate. 

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