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2011-06-01

2011-05-31: Julien Revilloud, Niqu, Jon Lundbom, Frank Carducci


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-05-31

Un début de journée tout en beauté avec ce trio de doux jazz mélodique sans être mièvre. Julien Revilloud est guitariste électrique de jazz. Il est accompagné du batteur Raphaël Pedroli et du bassiste Jean-Pierre Schaller (plus un quatuor à cordes sur une pièce, dont la mièvrerie détonne, justement). “Charlie et l’imprimerie” et “Lullaby in Bamako” ont des mélodies attachantes et d’intéressants développements. “L’OVNI”, au-delà de son introduction rigolote, déploie un bon groove. Musique parfaite pour un matin embrumé à démarrer lentement. Disque court (35 minutes) mais rondement mené. [Ci-dessous: La page ci-dessous offre “Charlie et l’imprimerie” en écoute libre.]
A wonderful way to start the day: a quiet jazz trio, melodic but not sirupy. Julien Revilloud is a jazz electric guitarist. He is backed by drummmer Raphaël Pedroli and bassist Jean-Pierre Schaller (plus a string quartet for one track, but there things get way too sirupy, and it sounds out of place). “Charlie et l’imprimerie” et “Lullaby in Bamako” have catchy melodies and interesting developments. “L’OVNI”, beyond its funny introduction, offers a good groove. The perfect music for a cloudy morning that has trouble lifting up. Short (35 minutes) but to the point.  [Below: Listen to “Charlie et l’imprimerie” on this page.]

NIQU / 27 (Unit Records)
Encore plus “soft”, mais là je n’accroche pas du tout. La musique de ce quatuor dirigé par un pianiste est collante et sans goût comme de la guimauve. Même les reprises de Nine Inch Nails et Björk ne mènent à rien. Un gros bof.
Even softer, except now I don’t like it at all. The music is this pianist-led quartet is sticky and tasteless like marshmallow. Even the Nine Inch Nails and Björk covers lead nowhere. I’ll pass.

JON LUNDBOM & BIG FIVE CHORD / Quavers! Quavers! Quavers! Quavers! (Hot Cup - merci à/thanks to Braithwaite & Katz Communications)
Le guitariste Jon Lundbom présente un quintette de jazz actuel musclé, le Big Five Chord. Il est encadré par deux saxos: Jon Irabagon et Bryan Murray. Pourtant, la guitare est clairement la vedette de ce disque, le jeu coulant de Lundbom, à cheval sur la clôture de la dissonance, donnant la direction des six pièces de l’album. “Faith-Based Initiative” dégénère en free jazz hurlant (ici, Irabagon vole la vedette). Ailleurs, l’ensemble demeure plus circonspect, mais rarement réservé.
Guitarist Jon Lundbom presents a solid creative jazz quintet, Big Five Chord. He is flanked with two saxmen: Jon Irabagon and Bryan Murray. Yet, the guitar’s the real star, with Lunbom’s flowing playing sitting on the fence between tonality and atonality and leading throughout. “Faith-Based Initiative” devolves into screaming free jazz (here, Irabagon steals the show). Elsewhere, the band is more disciplined but rarely reserved.

FRANK CARDUCCI / Oddity (Vocation Records)
Je me méfie beaucoup des albums muris longtemps, dans plusieurs studios, par un seul homme (ou une seule femme), même lorsque l’œuvre réunit de nombreux invités. Règle générale, le résultat manque de son d’ensemble, de spontanéité, de vie. C’est le cas d’Oddity, album de rock progressif du guitariste Frank Carducci. Le style d’écriture de Carducci doit beaucoup à Genesis période Gabriel et au arena rock. Ce genre de musique doit absolument être porté par un chanteur soit distinctif, soit charismatique. Carducci n’est ni l’un ni l’autre. Il n’est pas mauvais chanteur, loin de là, mais il n’a pas la voix pour transmuer des arrangements pouvant paraître prétentieux en quelque chose qui élève l’âme. Cela dit, on trouve quelques passages riches sur ce disque, particulièrement dans la suite “Achilles” (participation de John Hackett) et dans “The Last Oddity”, hommage dédoublé à 2001 de Kubrick et à “Space Oddity” de Bowie. En bonus, une reprise de “The Carpet Crawlers” de Genesis, joliment arrangée – j’aime l’ajout du violon.
I’m weary of albums that were cooked very long in several studios by a single man (or woman), even when several guests were brought in. Usually, the end result lacks a group sound, spontaneity, and life. It is the case with Oddity, a progressive rock album from guitarist Frank Carducci. His songwriting owes a lot to Gabriel-era Genesis and arena rock. This kind of music needs a distinctive or charismatic singer to pull it off and, sadly, Carducci is neither. He’s not a bad singer, far from it, but he doesn’t have the voice that could turn pretentious arrangements into something uplifting. That being said, there are rich moments on this record, especially in the suite “Achilles” (with a participation from John Hackett) and in “The Last Oddity”, a double homage to Kubrick’s 2001 and to Bowie’s “Space Oddity.” As a bonus, a nicely arranged cover of Genesis’ “The Carpet Crawlers” - I really like the addition of violin.

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