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2011-05-30

2011-05-27: Watch the Closing Doors 1, Epps/Côté/Martel, Goblin, Opus Avantra


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-05-27

ARTISTES VARIÉS-VARIOUS ARTISTS / Watch the Closing Doors: A History of New York’s Musical Melting Pot Vol. 1 (1945-59) (Year Zero - merci à/thanks to Forced Exposure)
Après l’excellente compilation The Birth of Punk Attitude, le journaliste musical Kris Needs annonce une série de six compilations doubles consacrée à la scène musicale new-yorkaise, à raison d’une décennie par volume, sauf ce premier volume qui couvre 15 ans (1945 à 1959). La sélection est relevée, solide, très variée évidemment. On a droit au big band (Duke Ellington), au mambo (Machito, Harry Belafonte), au swing (Armstrong, Gillespie) et au bop (Davis, Mingus, Monk), aux entertainers (Cab Calloway), au doo-wop (The Embers, The Drifters), aux débuts du rock ‘n’ roll (Big Joe Turner), et j’en passe - 34 artistes représentés. On a aussi droit à l’avant-garde et aux Beatniks, et c’est là que Needs fait une faute de goût. Au lieu de choisir plusieurs représentants de ces courants et de les illustrer par de courtes pièces (comme les autres), il opte plutôt pour deux noms (John Cage et Allen Ginsberg) qui ont droit chacun à une pièce de 20 minutes placée à la toute fin de chaque disque. Cela crée une forte cassure dans le flot de l’album, tout en réduisant l’importance de ces courants à un seul nom. C’est très discutable, embêtant et indéfendable à mon avis. Outre cela, ce premier Watch the Closing Doors offre une synthèse frappante de l’esprit et de la vie musicale de New York dans l’après-guerre.
Following the excellent compilation The Birth of Punk Attitude, music journalist Kris Needs announces the upcoming release of a series of six double-CD compilations devoted to music scene in New York - one volume per decade, except the first volume covering 15 years (1945-1959). A strong selection, highly varied of course. We’re treated to big bands (Duke Ellington), mambo (Machito, Harry Belafonte), swing (Armstrong, Gillespie) and bop (Davis, Mingus, Monk), entertainers (Cab Calloway), doo-wop (The Embers, The Drifters), the onset of rock ‘n’ roll (Big Joe Turner), and on and on - 34 artists included. We’re also introduced to the avant-garde and the Beatniks, and that’s where Needs makes a faux pas. Instead of selecting a number of representatives weach with a short track, he opted for two names (John Cage and Allen Ginsberg) with a 20-minute track each, placed at the end of each CD. It derails the course of the records, screwing the pace, all the while reducing the importance of these currents to a single name. It’s a highly arguable approach, embarassing, and in my opinion undefendable. That aside, this first installment of Watch the Closing Doors delivers a striking synthesis of the musical spirit and life of post-WW2 New York.

ELLWOOD EPPS - MICHEL F. CÔTÉ - FRANK MARTEL / All Up in There (Mr. E Records)
Un achat du FIMAV 2011. Le trompettiste Ellwood Epps en trio avec MFC à la batterie et au larsen, Frank Martel au theremin. Une pièce de 25 minutes plus un court rappel. Enregistrement maison, édition maison aussi: un CDr dans une pochette en coupon de tissu (de divans?). Joli objet, mais musicalement c’est très moyen. Et le theremin de Martel est trop bas dans le mixage.
Bought this at FIMAV 2011. Trumpeter Ellwood Epps in a trio with MFC on drums and feedback, Frank Martel on theremin. One 25-minute track plus a short encore. Home-made recording, self-released as a CDR in a sleeve made from fabric samples (sofas?). A fine object, but musically mediocre. And Martel’s theremin is too low in the mix.

GOBLIN / Suspiria (Cinevox)
Que dire de plus d’un des plus grands classiques, et du rock progressif italien, et de la musique de film? Un thème envoûtant, troublant, qui revient tout au long de ce court disque, le summum de l’art de Goblin.
What more can I say about one of the major classics of Italian progressive rock AND movie soundtracks? A betwitching theme coming back again and again throughout the album, Goblin at their ultimate peak.

OPUS AVANTRA / Lord Cromwell (Plays Suite for Seven Vices) (Cramps)
Tant qu’à être dans le rock progressif italien des années 70. Le 2e Opus Avantra, 1975, un petit bijou de prog mélangeant classicisme (grosses citations classiques, aussi évidentes que sur les deux premiers Renaissance) et avant-gardisme (atonalité, improvisation dans certains passages). Le concept des sept péchés n’est qu’un prétexte à un enchevêtrement de styles disparates, mais qui donnent un album conséquent bien que déroutant. Aussi déroutant que (mais très différent de) Fille qui mousse, par exemple.
As long as I’m into ‘70s Italian progressive rock. Opus Avantra’s 2nd LP, 1975, a small gem of prog music blending classicism (heavy classical quotes, as obvious as the ones on the first two Renaissance LPs) and avant-garde (atonalism, improvisation in places). The seven vices concept is only a pretext to a tangle of mismatched styles, yet the whole is cohesive, though confusing. As confusing as (though actually very different from) Fille qui mousse, for instance.

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