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2011-04-14

2011-04-12: Nilsen/Stilluppsteypa, Arev Konn, Gould/Blum, Rafael Toral, Telebossa


Journal d'écoute / Listening Diary 
2011-04-12

BJ NILSEN & STILLUPPSTEYPA / Big Shadow Montana (The Helen Scarsdale Agency - merci à/thanks to Dense Promotion)
Cette nouvelle collaboration entre le Suédois BJ Nilsen (ex-Hazard) et les Islandais Stilluppsteypa sortira sur vinyle en mai (elle sera aussi offerte en téléchargement). Il s’agit d’une longue pièce en deux parties présentées comme deux tranches, sans commencement ni fin (montage en trait de rasoir, brutal). Une pièce ambiante aux échos rétrofuturistes, presque sf, avec un côté inquitant qui frôle le paranormal - tout y est superposition de murmures, de filigranes, de sources sonores filtrées au point de devenir désincarnées. J’ai pensé à Svarte Greiner, mais aussi à Philippe Petit. Le communiqué de presse parle d’un pas pour ce projet vers quelque chose de plus abstrait, mais je ne suis pas d’accord. Pour moi, ce rapprochement vers l’univers de la trame sonore de sf a quelque chose de plus concret.
This new collaboration between Sweden’s BJ Nilsen (ex-Hazard) and Iceland’s Stilluppsteypa is coming out in May on vinyl and as a download (no CD planned). This is a long track in two parts presented as two slices of time without beginning nor end (razor edits). An ambient piece with retrofuturistic overtones, almost science-fiction like, with an eery side bordering on the paranormal – it’s all overlays of murmurs, filigrees, and sound sources filtered out to a ghostly state. I thought of Svarte Greiner, but also Philippe Petit. The press release mentions something about this collaboration moving closer to abstraction, but I disagree. To me, this album is a move toward sf movie soundtrack, and that is more concrete.

AREV KONN / Nospelt (Humming Conch - merci à/thanks to Dense Promotion)
Arev Konn est pour moi un nouveau nom, Antony Harrison aussi (l’homme derrière le pseudo). Ce Londonien est surtout connu sous un autre pseudo, Konntinent, qui n’évoque rien pour moi. Ce Nospelt, par contre, est assez évocateur. Musique électroacoustique ambiante aux reflets mélancoliques, avec une dimension plus formelle aussi. Je pense à Machinefabriek, ainsi qu’à Sylvain Chauveau dans ses moments plus arides (S.). “False Starts” conclut l’album sur une note toute délicate et, ma foi, fort jolie.
Arev Konn is a new name to me, Antony Harrison too (the man behind the alias). This London-based musician is also known as Konntinent, which again doesn’t ring a bell. This Nospelt is an evocative platter. Ambient electroacoustic music dipped in melancholy and paired with a certain formal structure. Brings to mind Machinefabriek and Sylvain Chauveau in his more arid moments (S.). “False Starts” concludes the album on a very delicate and pretty note.

BILL GOULD & JARED BLUM / The Talking Book (Koolarrow Records - merci à/thanks to Dense Promotion)
Vinyl qui craquèle, notes de piano à la tonalité chancelante, sinistres coups de gong, bourdons riches – The Talking Book a tout pour convaincre l’amateur de musique “drone” nuancée. Une étonnante collaboration entre l’ex-Faith No More Bill Gould et l’artiste sonore Jared Blum, qui atteint un équilibre quasi parfait entre textures, harmonies et mélodies. La pièce-titre en deux parties est le moment fort de l’album, mais rien ici n’est à négliger.
Crackling vinyl, piano notes with a wobbling tone, sinister gongs, rich drones – The Talking Book pulls all the stops to convince fans of nuanced drone music, and it works. A surprising collaboration between ex-Faith No More Bill Gould and sound artist Jared Blum. A near-perfect balance between textures, harmonies and melodies. The two-part title track is the album’s highlight, but the rest of it is pretty strong too.

RAFAEL TORAL / Space Elements Vol. III (Staubgold - merci à/thanks to Forced Exposure)
C’est la première fois que Rafael Toral arrive à me convaincre de la pertinence de son projet “Space” - je demeurais bien sceptique jusqu’à ce jour. Mais Space Elements Vol. III présente une version beaucoup plus achevée du projet - soit l’intégration d’instruments électroniques maison à un contexte free jazz ou post-free jazz. Ce disque brasse et pétarade, avec, particulièrement, des percussionnistes qui ont du mordant et qui arrivent à dialoguer parfaitement avec les blips très crus de Toral. R2D2 a-t-il déjà joué dans un groupe de Peter Brötzmann? C’est tout comme. Ou presque.  [Ci-dessous: Écoutez des extraits de chaque pièce sur cette page.|
This is the first time that Rafael Toral manages to convince me of the relevance of his Space project – I had been doubtful until today. However, Space Elements Vol. III presents a much more developed version of the project – the integration of home-made electronic instruments to a free jazz or post-free jazz environment. This record is full of drive and stamina, particularly in the percussion department, with musicians that have bite and establish a thrilling dialogue with Toral’s very raw bleeps. Has Rd2D ever played in one of Peter Brötzmann’s ‘70s groupings? You’d almost think he has.  [Below: Listen to excerpts from each track on this page.]

TELEBOSSA / Telebossa (Staubgold - merci à/thanks to Forced Exposure)
Telebossa est le duo bossa-nova repensée de Chico Mello et Nicholas Bussmann. Mello est un excellent chanteur-guitariste d’origine sud-américaine (je me rappelle d’un très bon disque en duo avec Silvia Ocougne). Bussmann joue du violoncelle et des électroniques choisies. Ensemble, ils proposent une bossa-nova délicate, atmosphérique et métissée d’improvisation, mais encore clairement ancrée dans l’univers de la chanson. Voilà une approche à mon sens autrement plus créative que le disque d’Irem Bekter chroniqué hier (2011-04-11).
Telebossa is Chico Mello and Nicholas Bussmann’s reinvented bossa-nova duo. Mello is a great singer/guitarist from South America now living in Germany (I remember a very good duo CD with Silvia Ocougne). Bussman plays cello and selected electronics. Together, they come up with a delicate, atmospheric form of bossa nova crossed with free improvistaion – but the focus remains clearly on the song format. I find this approach much more creative than the Irem Bekter record reviewed yesterday (2011-04-11).

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